« Ne pas accueillir », et « empêcher les gens d’arriver » : à l’heure où, par la voix de Gérald Darmanin, la France s’illustre encore dans le repli, le rejet et le manquement à ses obligations éthiques et légales les plus élémentaire, il apparait urgent de déverrouiller un débat trop longtemps confisqué. Quelques réflexions alternatives sur la « misère du monde » et son « accueil », parce qu’on ne peut plus se rendre complice de cinq mille morts chaque année.
Je ne suis pas contre les hommages et les lieux de mémoire. Qu’on célèbre Manouchian et les siens, qu’on le fasse mille fois, mais qu’on le fasse pour ce qu’ils furent vraiment – qui mérite bien plus l’hommage que ce Manouchian relooké, icône factice d’un imaginaire politique régressif et mortifère.
Au cours d’une soirée télévisée consacrée aux dérives autocratiques et bellicistes du président turc Recep Tayyip Erdogan, mercredi 24 mars sur France 5, le président Macron a tenu des propos sur le présent et le passé de la Turquie qui sidèrent, et constituent, pour les Arménien·ne·s d’ici comme de là bas, une nouvelle gifle, ou un nouveau crachat.