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Ce mercredi 17 juin, il y aura 90 ans qu’André Malraux, son épouse Clara, l’avocat Paul Monin et une équipe de journalistes indochinois lançaient à Saigon le premier numéro d’un quotidien baptisé L'Indochine.Alors qu’on ne retient du séjour de Malraux en Indochine que le vol de statues dans les ruines du temple non classé de Banteay Srei, ce séjour fut surtout celui d’une évolution de l’indifférence politique vers l’engagement, celui du passage de la revendication de l’égalité des droits pour les Indochinois à une dénonciation de plus en plus féroce des méfaits du colonialisme et celui de la découverte par un homme de pensée de l’action collective et fraternelle.C’est ce que j’ai raconté dans mon Comment Malraux est devenu Malraux, paru il y a peu aux Editions Cap Bear, Perpignan.
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Vous vous souvenez quand Mme Pécresse, femme de la droite décomplexée, sévissait comme ministre de l’Enseignement supérieur ? Elle fit adopter par la majorité de droite l’autonomie des universités. Aujourd’hui, Mme Vallaud-Belkacem, femme de la droite complexée, ministre de l’Education nationale, impose par décret l’autonomie des collèges.Qu’est-ce qui se cache derrière cette volonté de donner progressivement aux établissements d’enseignement une autonomie qui, à terme, sera totale ? La capacité de les mettre en concurrence.Ceux qui connaissent le contenu de l’Accord général sur le commerce des services, cet AGCS entré en vigueur en 1995, ceux qui s’informent sur la négociation en cours (lire le dernier numéro de la revue Manière de Voir) de l’Accord sur le Commerce des Services savent que nos gouvernements, qu’ils appartiennent à l’une ou l’autre droite, poursuivent depuis plus de 20 ans, le même but : privatiser toutes les activités de service. On trouvera sur le site de l’OMC (www.omc.org), la nomenclature des 12 secteurs et des 160 sous-secteurs qui sont visés par cette volonté de privatisation. Il y a eu d’abord les services financiers, puis l’énergie, puis les transports et ensuite bien d’autres activités qui concernent notre vie de tous les jours. Aujourd’hui, il s’agit de s’attaquer à des secteurs jusqu’ici quelque peu épargnés : la santé, la sécurité sociale et l’enseignement.
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Je pars aujourd’hui à Singapour. J’y suis invité par le centre culturel français pour parler de l’André Malraux que je viens de présenter dans mon dernier livre « Comment Malraux est devenu Malraux ».
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Longtemps, j’ai adhéré au slogan « une autre Europe est possible ». Longtemps, j’ai cru réalisables les réformes nécessaires pour remettre le projet d’union des peuples d’Europe sur les rails d’une véritable « construction européenne ». Tous mes efforts ont donc été consacrés dans mes livres (en particulier dans « Europe, la trahison des élites ») et mes articles, à démontrer que l’Union européenne n’est pas l’Europe promise ; ce qui, implicitement, pouvait signifier que l’Europe promise était possible dans le cadre de l’UE.Ce fut tout le sens de ma démarche lorsqu’il y a dix ans, je me suis engagé avec fougue dans le combat pour un « non de gauche » au traité constitutionnel européen - c’est-à-dire un non fondé sur la souveraineté populaire, sur la réalité des rapports de force entre intérêts opposés, sur le refus de confondre nation et nationalisme. Pour dénoncer le TCE, j’avais publié une brochure à laquelle j’avais donné un titre qui se trouve tout à fait confirmé aujourd’hui par la renaissance en force des nationalismes et le rejet d’Europe : «Quand l’Union européenne tue l'Europe».Nous voulions provoquer une crise qui remettrait la question européenne à plat et permettrait les réformes indispensables. J’ai même, tout aussitôt après notre victoire, publié un livre intitulé « Quelle Europe après le non ? » dans lequel j’énumérais les réformes nécessaires et possibles pourvu que la volonté politique exista.
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La destruction de l’enseignement de l’Histoire par un gouvernement PS n’ayant pas encore produit tous ses effets, on connait encore, en France, la signification de la date du 8 mai comme anniversaire de la victoire des Alliés (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie soviétique) sur l’Allemagne qui avait donné le pouvoir aux Nazis en 1933 (*).70 ans après, on est en droit de se poser la question : mais qui a vraiment gagné ?Quand on observe aujourd’hui le continent européen, on constate que 27 pays sont soumis aux volontés politiques, sociales et économiques du 28e : l’Allemagne. Je dis bien l’Allemagne, car je me garderai de mettre en cause tous les Allemands. Le superbe discours de Sarha Wagenknecht, en mars dernier, devant le Bundestag, démontre à l’évidence et une fois de plus qu’il faut distinguer le peuple et les gouvernants qu’il se donne.
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Le projet de loi relatif au Renseignement, examiné à l’Assemblée nationale en procédure accélérée, cible toute forme de contestation des choix politiques nationaux, européens et internationaux et vise à étouffer tout débat sur des projets comme l'accord UE-Canada, l'accord UE-USA, puisque l'article 1 vise à modifier l'Art. L. 811-3. du Code de la Sécurité Intérieure, en y intégrant ceci :