Pour avoir oublié de mettre son masque, Debora, enceinte de quatre mois et demi, a subi un contrôle de police violent. Interpelée, faussement accusée d’outrage, elle a surtout perdu son bébé suite aux coups reçus. Le sort de Debora aurait dû créer un scandale national. Il n’en a rien été. A nous aujourd’hui de refuser l’oubli qui lui est promis. Pour elle et pour sa fille qui ne sera jamais là.
Suite à son lynchage, Michel Zecler s’est empressé, dans la démarche d’apaisement qui conduit sa vie, de dissocier ses agresseurs du reste de la police. Ils se sont pourtant crus autorisés à agir ainsi, conscients de leur impunité. L’indignation du monde politique est quant à elle un moyen de détourner les yeux du public du vrai débat, sur le racisme et les violences systémiques dans la police.
La mésaventure de Rosalie a fait grand bruit : prise à partie par une patrouille devant sa librairie de Bagnolet, elle a été confrontée au rapport de force imposé par des policiers désireux d'interpréter la loi à leur manière. L'histoire de Rosalie s'est bien terminée, mais elle interroge sur la confiance aveugle en la police et sur la nécessité pour les citoyens de rester vigilants face aux abus.
À 10 ans, Emira s’est trouvée au centre d’un emballement délirant et traumatisant qui la marquera à vie. Certains cautionnent et applaudissent, comme si elle pouvait être pleinement responsable de propos maladroits. Son histoire symbolise les dérives sécuritaires qui nous conduisent lentement, à force d’acceptations successives de situations inacceptables, vers une société liberticide.
"Nous tenons comme à la vie à chacune de nos libertés fondamentales, et notamment à la liberté d’expression." Jean-Michel Blanquer a prononcé cette phrase le samedi 17 octobre 2020, en réaction à l’assassinat de Samuel Paty. Ce même jour, au même moment, son avocat était en contact avec Mediapart afin de les sommer de retirer plusieurs cases de la BD que je lui ai consacrée il y a plusieurs mois.
Il y a quinze ans, les banlieues françaises s’embrasaient suite à la mort de Zyed et Bouna... Quinze ans que nous brûlons d'une flamme qui ne s'éteindra qu'avec une justice équitable. Autant dire d'une flamme qui ne faiblira jamais. Puisque rien n’est voué à changer, voici "Le tison de discorde", un récit réalisé pour Libération et le Bondy Blog à l’occasion des dix ans des émeutes, en 2015.
Samuel, professeur d'histoire-géo à Conflans-Sainte-Honorine, menait sa mission avec passion. Le 16 octobre 2020, il a été décapité pour avoir montré des dessins en classe. L'écriture est parfois bien dérisoire face à la barbarie, mais le courage de Samuel nous interdit de sombrer. Il n'était pas un soldat de la laïcité tombé pour la patrie, mais un enseignant, et cette tâche était déjà énorme.
Selon les policiers venus l’arrêter, l’Anglais est un horrible personnage, un vagabond errant dans un train sans billet ni masque. Il les aurait même agressés avec un couteau suisse. Mais ce sinistre portrait ne cadre pas avec celui des témoins de l’arrestation. Cette affaire nous confirme qu’il ne faut jamais détourner ni les yeux ni son téléphone portable des interventions de la police.
Aujourd'hui, lundi 5 octobre, c'est la Journée Mondiale des Enseignants. Une occasion de se replonger dans l'histoire d'un professeur des écoles lambda, Laurent, qui tente douloureusement de se reconstruire après avoir subi les menaces et les fausses accusations d’une enseignante perverse-narcissique, couverte par sa hiérarchie et son fameux slogan "Pas de vague".
En poursuivant votre navigation sur Mediapart, vous acceptez l’utilisation de cookies contribuant à la réalisation de statistiques et la proposition de contenus et services ciblés sur d'autres sites.