Une belle découverte en écoutant l'émission d'Anne-Charlotte Rémond sur France Musique: Pieter Maessens, Kapellmeister à la cour de Vienne au XVIe siècle et auteur, visiblement, de polyphonies polissonnes.
"A travers la musique, il est possible d'imaginer un autre modèle social, où l'utopie et l'empirisme conjuguent leur force, nous permettant de nous exprimer librement et d'entendre les préoccupations les uns des autres. Le monde du son est capable de hisser l'individu de l'inquiétude pour sa propre existence à une perception universelle de sa place parmi les autres êtres humains". C'est un utopiste, justement, qui écrit cela dans un livre que je viens à peine de lacher, époustouflée: La musique éveille le temps, par Daniel Barenboïm, publié chez Fayard.
Je rêve d'un Jean-Marc Sylvestre ou d'un Jean-Pierre Gaillard qui ressemblerait à ça. Ca a plus de gueule que les cours de la bourse annonnés sur le ton de la météo marine, non?
Ce n'est pas courant d'entrer au Louvre de son vivant, surtout quand on est un compositeur. C'est pourtant le cas de Pierre Boulez, auquel le musée consacre une exposition du 6 novembre au 9 février. Il donnera également dix concerts du 11 novembre au 2 décembre dans l'auditorium et sous la pyramide.
C'est un beau livre de musique que vient de publier François Noudelmann, pourtant plus connu pour son émission de philosophie, le vendredi sur France Culture. Il n'est quand même pas allé chercher l'inspiration très loin: Le toucher des philosophes (Gallimard) est sous-titré Sartre, Nietzsche et Barthes au piano.