Rudi Zygadlo, "Great western laymen". Alliant electro rock, dub techno et pop moderne, "Great western laymen" est très souvent jouissif. Les morceaux sont structurés autour de rythmes carrés et lourds, de délicates voix masculines et de bizarreries électroniques alentour. Les beats plutôt down tempo et les douceurs vocales font bon ménage. Explosions énergiques et bouffées apaisantes s'entrelacent : il en ressort comme une énergie mélancolique.
Après "A place where we could go" (2008), "Splash" confirme que Jeremy Jay a du style et de la tenue - l'exact opposé d'une attitude de poseur, qui n'en est que le pendant vulgaire. D'un geste à la fois grave et léger qui a la grâce inconsciente de la jeunesse, il déserte notre époque pour s'installer dans un son qui évoque la charnière 70-80.
Ce nouveau disque vient mettre le terme à une absence de sept ans depuis "The house carpenter's daughter" (2003), collection de chansons traditionnelles du répertoire country-folk que Natalie Merchant parvenait superbement à incarner - des histoires de luttes, de travail, d'amour... d'un autre temps.