En 2010, je rédigeais un article, pour cette édition participative, sur une revue qui avait déjà presqu’un an et deux numéros, à l’époque : La revue Monstre, « revue d’exploration pédé pour la décennie 2010-2020 », comme elle aimait se présenter. Depuis juin 2012 et son numéro 4 programmatique, « Testodrama », son silence se fait sentir dans un paysage minoritaire atomisé.
De janvier à juin 2011, le dernier mercredi du mois, se tient à l’Institut national d’histoire de l’art (Inha) à Paris un séminaire consacré aux revues d’histoire et critique d’art, organisé par son équipe de recherche en histoire de l’histoire de l’art.
« Monstre est une revue gay. Ça résonne comme un flyer de soirée à bout de souffle, et c'est précisément ce qui l'excite. » C’est ainsi que s’affiche la revue Monstre sur son site. Sur le papier, exit le manifeste ! place au slogan : « Back to the Closet » pour le numéro un, paradoxe rieur qui résume en lui-même le ton et l’époque ; « Global gay » pour le second, sorte de provocation au retournement. Car Monstre se revendique « versatile », elle l’est et c’est ce qui peut nous « exciter » nous en retour.