J’ai pris une décision. Le 24 avril prochain, je voterai. Je ne m’abstiendrai pas, ni ne ferai le choix du vote blanc. Je mettrai dans l’enveloppe le bulletin au nom d’Emmanuel Macron. Qu’est-ce à dire ? Que signifie pour moi ce nom, et quelle est la fiction politique sur laquelle est fondé ce choix ?
Aujourd’hui, certaines sciences sont le jeu d’une triste parodie pornographique. Emportées dans un hyperdoute catégoriel néo-augustinien, elles vident le questionnement sur la psyché de la météorologie brillamment monstrueuse et complexe qu’elle avait gagnée avec le temps en se sécularisant. La santé mentale est son nouvel habitat, où le temps et l’espace semblent repartir de zéro, à jamais.
Dans un entretien avec Guillaume Ermer sur France Culture le 04 mars 2021, les réponses de Frédérique Vidal rejoignent celles initiées par Jean-Michel Blanquer dans le flou autour d’un prétendu « islamo-gauchisme » qui « gangrènerait » les universités en France et sur lequel le CNRS devrait enquêter selon sa demande. Chirurgie d’un discours du soupçon et d’une pornographie politico-scientifique.
Le billet de Chloé Madesta sur son blog éponyme m'a fait réagir et questionner. Plutôt que de lui répondre par un commentaire qui devenait trop long, j'ai préféré le publier sous la forme d'un billet, d'une invitation à discuter.
En 2010, je rédigeais un article, pour cette édition participative, sur une revue qui avait déjà presqu’un an et deux numéros, à l’époque : La revue Monstre, « revue d’exploration pédé pour la décennie 2010-2020 », comme elle aimait se présenter. Depuis juin 2012 et son numéro 4 programmatique, « Testodrama », son silence se fait sentir dans un paysage minoritaire atomisé.
De janvier à juin 2011, le dernier mercredi du mois, se tient à l’Institut national d’histoire de l’art (Inha) à Paris un séminaire consacré aux revues d’histoire et critique d’art, organisé par son équipe de recherche en histoire de l’histoire de l’art.
« Monstre est une revue gay. Ça résonne comme un flyer de soirée à bout de souffle, et c'est précisément ce qui l'excite. » C’est ainsi que s’affiche la revue Monstre sur son site. Sur le papier, exit le manifeste ! place au slogan : « Back to the Closet » pour le numéro un, paradoxe rieur qui résume en lui-même le ton et l’époque ; « Global gay » pour le second, sorte de provocation au retournement. Car Monstre se revendique « versatile », elle l’est et c’est ce qui peut nous « exciter » nous en retour.