Le blog de Stéphane Vendé

La danse, en exaltant le geste et en réunissant les contraires, incarne une liberté qui, à l’image de l’idéal nietzschéen, offre à la pensée un espace pour se libérer des normes et du poids l’esprit de sérieux.

Tenir une convention pour une vérité naturelle revient à figer la pensée et à empêcher toute forme de création, car cela impose un arbitraire présenté comme universel, au risque de sombrer dans l’absurde lorsque ces normes, incohérentes entre elles, révèlent leur caractère artificiel.

Comment aller contre cette tendance à nous mettre dans des cases, à nous assigner un rôle les uns par rapport aux autres ? Le chorégraphe Philippe Lafeuille y répond en détournant les codes.

Il existe des hommes et des femmes. Mais il n'existe pas de masculins et de féminins. Ce ne sont pas des propriétés de la réalité. “

Garçon manqué, c’est une expression qui rappelle à l’ordre les filles qui sortent de la norme, en insinuant qu’elles échouent à être ce qu’elles ne peuvent de toute façon pas être, parce que leur corps les assigne à un destin.

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Le féminin a longtemps été défini négativement par rapport au masculin, comme un défaut, un manque. Être une femme c’est ne pas avoir de raison, de vertu, de pénis donc de phallus…

Le sexe du corps détermine-t-il dès lors le sexe de l’esprit ? Le genre de l’individu pensant dépend-il de son sexe ? La pensée est-elle genrée ?