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La justice, faite de respect, de partage et de renoncement à l’avidité, fait « respirer » le monde, ouvrant à la fertilité du don et à l’héritage véritable.
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Les riches, comblés d’eux-mêmes, ferment leur cœur et font tout graviter autour de leur puissance, oubliant l’autre et le mystère du monde. Les pauvres en esprit, par une conversion intérieure, s’évident d’eux-mêmes pour s’ouvrir à l’autre et accueillir le monde non comme un dû, mais comme un don.
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À contre-courant des récits dominants de notre époque, les Béatitudes résonnent comme une provocation salutaire. Dans une relecture vive et engagée, Didier Cailleteau fait de ces paroles anciennes une boussole critique pour penser autrement la puissance, la réussite et l’avenir de nos sociétés.
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La virilité, souvent naturalisée par le discours biologisant, apparaît au contraire comme une construction historique, culturelle et politique. Il n’y a donc pas une masculinité en crise, mais un discours de la crise qui alimente les paniques de genre et les réactions masculinistes.
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La virilité, loin d’être une essence, est un piège qui sert à maintenir la domination patriarcale et à réduire le genre à une binarité illusoire. En reconnaissant, comme le montre Raewyn Connell, l’existence de masculinités plurielles plutôt qu’un modèle unique, on déconstruit l’idée d’une masculinité homogène et dominante et l’on ouvre la voie à la libre différence.
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Pour Dupuis-Déri, la « crise de la masculinité » n’est qu’un discours diffusé surtout par des mouvements masculinistes pour préserver la domination masculine déjà bien réelle. Cette rhétorique, fondamentalement misogyne, sert à présenter le féminin et le féminisme comme des menaces afin de réaffirmer une masculinité conçue comme une identité politique.
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Depuis le début du XXᵉ siècle, l’idée d’une « crise de la masculinité » revient régulièrement, accusant l’homme moderne de ne plus être un « vrai » homme. Il s’agit pourtant de repenser la masculinité comme une réalité plurielle, loin de toute vision naturalisante.
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La distinction homme/femme repose sur plusieurs niveaux biologiques (chromosomes, gonades, hormones, organes internes et externes), même si, dans la vie courante, le sexe est surtout attribué selon les organes génitaux visibles à la naissance. Toutefois, le sexe n’est pas universellement chromosomique dans le vivant.
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La souffrance humaine diffère de la simple douleur animale, même si les deux reposent sur une certaine sensibilité partagée avec d’autres êtres vivants. Lorsque l’homme souffre, il s’indigne, invoque la justice ou Dieu, crée des œuvres spirituelles : dimension symbolique et existentielle qui n’existe pas chez l’animal.
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Les chercheurs survalorisent les différences, car les résultats montrant l’absence de distinction entre femmes et hommes n’intéressent pas les revues. Cette pression éditoriale oriente la recherche médicale et révèle le poids d’une idéologie différentialiste dominante.