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La symbiose est une association durable entre organismes, illustrée par la bactérie Wolbachia qui peut modifier le développement sexuel de ses hôtes en transformant des mâles en femelles. Ce cas révèle que le sexe biologique résulte d’interactions complexes, loin d’une définition simple et intuitive.
Wolbachia est une bactérie qui manipule la reproduction de ses hôtes : chez certaines espèces, l’incompatibilité entre mâles infectés et femelles non infectées entraîne la mort des embryons mâles (male killing). Comme elle se transmet par les femelles, Wolbachia modifie le sex-ratio en faveur des embryons femelles afin d’assurer sa propagation et sa persistance.
Que devient un être dont l’enfance a été humiliée et privée de promesse ? Comment se relever sans se cuirasser, sans reconduire la violence reçue ? Et si la force véritable ne résidait pas dans la dureté, mais dans la capacité d’accueil et de solidarité ? C’est le pari philosophique de Jérôme Porée : l’homme fragile est l’homme capable.
Wolbachia est une bactérie fascinante : elle vit dans les cellules de nombreuses espèces d’insectes, se niche dans leurs appareils reproducteurs, et manipule leur reproduction pour assurer sa propre survie. Chez certaines espèces, elle provoque la dégénérescence des embryons mâles, ou transforme des mâles génétiques en femelles fonctionnelles.
Et si la démocratie ne se construisait pas malgré les conflits, mais à travers eux ? Pour Ricœur comme pour Habermas, le conflit n’est pas l’échec du dialogue, mais sa condition même : un espace de critique mutuelle, de compromis et d’émancipation.
Pour Ricœur, la fragilité n’est pas une faiblesse mais une dimension constitutive de l’humain : elle exprime la disproportion entre le fini et l’infini qui fait de l’homme un être de conflit et de médiation. Ainsi, l’homme fragile est aussi un homme capable, car sa vulnérabilité même fonde sa puissance de dire, d’agir et de créer du lien.
À l’heure où les technologies promettent de repousser toutes les limites du corps et de l’esprit, une question essentielle se pose : que reste-t-il de l’homme lorsque sa fragilité disparaît ? Dans le rêve transhumaniste de l’“homme augmenté”, Jérôme Porée voit moins une avancée qu’un risque — celui de dissocier la puissance de la fragilité, et, ce faisant, de défaire l’humanité même de l’homme.
Face aux illusions transhumanistes qui promettent un homme “augmenté”, Jérôme Porée rappelle une idée décisive : c’est la fragilité humaine qui fonde notre capacité d’agir et de répondre du monde. Repenser l’humain à partir de sa vulnérabilité, c’est aussi résister à la violence contemporaine et redonner sens à la responsabilité démocratique.
En ne faisant commencer le féminisme qu’avec Olympe de Gouges, l’école invisibilise des siècles de figures féminines. Restaurer le matrimoine, c’est rouvrir l’histoire et fissurer la fiction viriliste qui continue de structurer nos imaginaires.