Pourquoi hâter un processus alors que le peuple autochtone, premier concerné par le référendum d’auto-détermination, déclare qu’il n’est pas en état de se consacrer à une campagne électorale et à un vote aussi important ? Contre un référendum maintenu de façon inconsidérée, nous partageons la lettre ouverte adressée au Président de la République.
La montée du climat sécuritaire, les mouvements sociaux qui se dessinent sous l’effet de la crise mais encore le débat sur le « séparatisme », sont autant de signes annonciateurs d’une aggravation de la politique répressive. Une bascule sécuritaire d’autant plus annoncée que le gouvernement fourbit ses armes pour faire face à une rentrée sociale qui s’annonce volcanique. Par Vincent Brengarth, Avocat au barreau de Paris.
En 1968, naissait ce qui deviendra le Mouvement d’action judiciaire. Ce mouvement visait à employer le droit comme instrument de rééquilibrage des forces vis à vis de l’État. Les réponses judiciaire et policière en mai 1968 étaient quasi-similaires à ce que nous constatons aujourd'hui. La nécessité d'une contre-offensive juridique s'impose.
Les images d'expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes rappellent, selon la pensée de Max WEBER, que l’Etat détient le monopole de la violence légitime. Cette réalité se trouve exacerbée par le fait qu’il dispose aussi des outils lui permettant d'auto-définir cette « légitimité», ce qui doit aviver notre vigilance collective.