La problématique de la mondialisation Depuis les accords de Bretton Woods, qui ont légalisé le General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) en 1947, le principe économique du libre-échange s’est étendu progressivement au monde entier. Le mouvement a provoqué la multiplication des entreprises transnationales en recherche d’avantages fiscaux, de main d’œuvre servile, d’atouts commerciaux et d’espaces à polluer librement. L’éthique des affaires s’inscrit dans cette problématique de la mondialisation libérale, qui suscita, dès les années 60 et 70, une interrogation sur la dimension politique et l’activité internationale des entreprises.
L’éthique a un sensque les affaires ne peuvent corrompre Peu à peu, la conscience humaine a élaboré une pensée, touchant aux manières de vivre et d’agir dans le monde, comme un fruit de l’évolution. Un ordre s’est établi dans la vie individuelle et sociale. Il pose les règles qui mesurent les actes de chacun et objectivent les jugements de valeur. Les deux termes « éthique » et « morale » existent dans toutes les langues philosophiques. Ils viennent du grec « ethos » et du latin « mores » qui signifient tous deux « mœurs ».
Les lois économiques nous sont aujourd’hui imposées comme une fatalité. L’on affirme qu’elles correspondent à l’ordre naturel du monde dans lequel nous vivons. Elles sont érigées en dogme véritable. Telle est la conclusion tirée de la fin des utopies collectivistes que « les exploiteurs, les rapaces » et les décideurs mondiaux dictent désormais à la multitude des hommes.
Un soir, l’évêque de Pamiers tenait une prédication sur le thème du pardon dans une paroisse proche. Comme nous entretenons une très bonne relation, je décidai d’aller l’écouter. Je le prévins de ma présence et il me répondit gentiment qu’il en serait très honoré. J’arrivai bon dernier et m’assis au fond d’une salle remplie d’une centaine de dévots.
On a dit de lui qu’il n’était qu’un débauché sans foi ni loi ; mais on a dit aussi qu’il était le plus sage des hommes. C’est d’Epicure l’Athénien dont je parle. Ce pourrait être de vous, de moi, de chacun, puisque l’opinion publique qui commence avec celle du voisin, ainsi décide une fois pour toutes que nous serons blancs ou noirs.
La société semble tenir pour quelques temps encore sur des bases, une structure et un ordre ancien. Le judéo-christianisme de caractère hellénistique a depuis longtemps accouché d’une règle morale qui prétend toujours désigner le bien et le mal et normaliser les relations humaines. L’empreinte est si forte que les laïques y adhèrent au moins autant que les croyants, si ce n’est que, pour les uns, les devoirs envers l’humanité effacent ceux qui sont dus à Dieu, tandis que, pour les autres, ils les complètent.