Le hold-up politique réalisé par Valls à l'assemblée en dégainant son 49-3 témoigne de l'absence de toute résistance à gauche, à l'exception de sept courageux. La loi Macron témoigne de la réussite de l'OPA libérale du socialisme à 5% sur les valeurs de la gauche.
La gauche devait voter la censure de ce gouvernement. Les préventions de Jean-Luc Mélenchon ne sont par sérieuses. Syriza gouverne bien avec un parti de droite. Les "frondeurs" cautionnent les fraudeurs.
La loi Macron le prouve et confirme deux ans et demi de mensonges.
Il n'y a donc pas de députés de gauche à l'assemblée. Les partis qui y siègent trompent l'électeur. C'est une gauche Canada-Dry. Un gauche qui fait pschitt. Une gauche qui brade les droits de l'homme et les libertés fondamentales. Un gauche de comptables en lustrine qui alignent les dispositions favorables aux "investisseurs" comme un clerc inscrit les chiffres dans un livre de comptes.
"Le changement maintenant" c'est d'avoir démontré que le PS avait changé, qu'il n'est plus socialiste. Mais l'a-t-il été un jour ?
Les listes qui soutiennent le gouvernement aux prochaines élections seront donc celles des conflits d'intérêts, voire de la corruption, des businessmen fabricants de barrage, des élus qui trouvent stupides de se faire tuer pour des idées, du bradage des actifs économiques comme l'aéroport de Toulouse, des fraudeurs acoquinés au FN, dont le programme ne vaut rien, comme l'affaire Cahuzac, d'une corruption consentie qui se fait au mépris de la dignité de la femme comme l'affaire du Carlton, du mépris des droits de l'homme comme la légion d'honneur remise au tortionnaire poursuivi en France, ...
Le bilan des déserteurs du progrès social est un reflux de l'Etat de droit. Ils invoquent les Lumières comme le proxénète fait l'éloge de la femme. Ils promeuvent un paradigme sécuritaire liberticide en pleine déconfiture et dont les fiascos témoignent d'un manque total de sérieux.
Il n'y a rien de gauche dans cette politique de libéraux-conservateurs. Analyser les discours et les décisions politiques en considération des valeurs de la gauche aboutit à la conclusion qu'il n'y a rien de conforme ni de compatible à l'étiquette. Il y a tromperie. Des renégats, des escrocs intellectuels, qui jouent avec la peur et les émotions, les formules fracassantes comme "l'islamo-fascisme", en dépit des évidences et des réalités criminelles pour couvrir l'impéritie funeste d'un système. qui ne s'attaque pas aux causes réelles du phénomène : la complicité active des banques.
Le "changement maintenant" est que le PS s'est spécialisé dans le service après-vente du capital, puisque le grossiste, l'UMP, tient le marché. Le PS est un sous-traitant.
Les affaires Bygmalion, Karachi, Kadhafi, Bettancourt, montrent la synergie entre le PS et l'UMP. Le FN se fournissant le service d'ordre de cette entreprise de démolition sociale, puisque l'extrême-droite a toujours été l'idiot utile - et intéressé - du capital (lire Antoine Peillon "La corruption", p. 175 et s.).
La Loi Macron le montre, il ne faut plus voter PS, EELV, radicaux de gauche, sans se compromettre sinon dans la confusion libérale conservatrice d'un discours qui trahit les aspirations au bien-être général qui le but de la République comme y conclut le préambule de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen.