Elle tourne, tourne depuis la nuit des temps.
Sur sa lancée s’arrêter un instant.
Abandonner le soleil et son coeur mouvant,
La lune pale au crépuscule ardent,
Laisser les astres à leur infini mouvement,
Cul1…
par dessus tête le céleste firmament,
La boussole affolée du levant au ponant,
Un tsunami astral mêlé à l’océan.
Et nous pauvres humains perdus dans le néant.
Winner vs looser, la raison de la puissance du plus fort sur le droit du plus faible. Comment alors que le droit international est bafoué, que l’impunité perdure, notre société qui se veut domestiquée, aseptisée pourrait-elle être à l’abri de tous les dégâts collatéraux d’un tel maelström de violences sans limites ?
Nous ne supportons plus la moindre violence dans notre quartier, à notre porte, mais la violence XXL de la guerre à 2 ou 3000 km/h nous galvaniserait ? Faut-il préciser que la guerre ne s’arrête pas quand on éteint la tv et les morts ne se relèvent pas à la fin pour saluer le public ?
Tout est en place depuis des siècles et se renouvelle harmonieusement. Les prédateurs prédatent, les brouteurs broutent et les grignoteurs grignotent, tandis que l’herbe, les fougères, les arbustes et les bois croissent. (Que demander de plus! Il faut être à la hauteur de la situation c’est tout.) Chacun tient au mieux son rôle prédestiné par sa nature sans problème métaphysique.
Aussi loin que j’irai je ne pourrai échapper à la délirante réalité de ce monde en marche. Nul asile pour me protéger de la folie humaine. Nul Paradis pour m’isoler d’un monde en débâcle.