Que cela soit clair, les Algériennes et les Algériens ne cessent de le clamer, il n’est nullement question d’une demande d’ingérence d’une manière ou d’une autre, d’une attente de « conseil » ou « d’expertise » es-démocratie. Il s’agit de rappeler à l’Europe et à son Parlement leurs engagements contractuels qui les obligent.
Cela fait neuf mois déjà (mi-février 2019) que les Algérien·ne·s manifestent sur tout le territoire national et dans l’émigration, notamment en France, pour crier haut et fort leur rejet d’un pouvoir autoritaire et corrompu et l’établissement d’un Etat de droit garant des libertés individuelles et collectives et promoteur de l’égalité citoyenne et la justice sociale.
Depuis la mi-février 2019, un mouvement populaire massif et inédit dans l’histoire de l’Algérie fait renaitre le rêve des Algériennes et des Algériens pour un pays libre et démocratique où les citoyens veulent vivre dans la sécurité et dans la dignité. Un meeting de solidarité est prévu à la Bourse de travail de Paris, samedi 9 novembre 2019, de 13 h à17 h.
Au-delà des principes moraux et de respect des droits de l’Homme, à géométrie variable s’agissant de la région du Maghreb et du Moyen Orient, la France et l’Europe doivent percevoir qu’il est dans leur intérêt d’avoir dans leur rive sud, des Etats démocratiques où les citoyens veulent vivre dans la sécurité et dans la dignité.
... le mot d’ordre, « Système dégage ! » - scandé systématiquement depuis le début du mouvement – bouscule le statu quo mortifère imposé à la société par le pouvoir autoritaire depuis des décennies. Il interpelle aussi une pensée enfermée dans des schémas analytiques relativement datés et, surtout, peu explicatifs des phénomènes sociopolitiques en cours.
Commencer par une élection présidentielle ou par un processus constituant – c’est-à-dire que le peuple algérien dote l’Etat d’une nouvelle constitution – n’est pas une simple question de calendrier ou de technique juridique. C’est une question politique de fond. De ce choix et de la capacité à le défendre dépendent l’ampleur du changement et de la construction d’un véritable Etat de droit.
L’État français doit reconnaitre officiellement que la colonisation fut « un crime, un crime contre l’humanité, une vraie barbarie ». Une condition impérarive afin de rendre effective la nécessaire réconciliation des mémoires et des peuples algérien et français.
"Promouvoir la circulation inter-africaine" , une proclamation des "Ateliers de la pensée #2 " réunissant des intellectuels africains à Dakar en ce mi novembre. Un vœu pieux tant que les États africains comme l'Algérie pratiquent un racisme ignoble à l'encontre des migrants subsahariens sous le regard complaisant ou passif de la société.