Résidant à martigues et devant l'obligation de nous confiner, nous empêchant de rencontrer du public, nous souhaitons témoigner et dresser le portrait de notre ville pendant son confinement.
Dans la file d’attente d’un commerce, un client masqué et ganté dit « On va tous sortir en dépression à la fin de tout ça ! », je confirme. Un numéro d’urgence psychologique a été mis en place, les premiers cas arrivent dans les hôpitaux ou chez les psy (-chiatre -chologue , etc), le Xanax fait un boom presque aussi grand que celui du paracétamol…
Ça commence à devenir lourd pour tout le monde cette histoire de confinement… Alors chacun le vit comme il peut, certains vont se confiner des réseaux sociaux pendant que d’autres y déversent leurs peurs et leurs frustrations sur la « One Way », attention on risque de frôler la pensée unique.
Aujourd’hui c’est vendredi et j’voudrais bien qu’on m’aime… le premier vendredi où on est confinés… déjà la fermeture des bars la semaine dernière ça avait mis un coup, mais à l’heure où je vous écrit c’est la fin de la semaine et il va falloir se résoudre à faire un apéro Skype ou à passer la tête par sa fenêtre à 20h pour l’ouverture des apéros-balcon.
Dans les canaux de la Venise Provençale, l’eau est calme, la température extérieure est plutôt douce, le temps est bon, le ciel est bleu comme chantait Isabelle Pierre.
Hier soir c’est la première fois que sous nos fenêtres nous n’entendons pas un seul bruit de voiture.. Imaginez, Martigues, le quartier de L’île dont on doit faire le tour 3 fois avant de pouvoir trouver une place de parking est devenu hier en début de soirée l’île silencieuse…