Mise à jour 25 mai 2018
plan :
I. L'objet exclusif de 350.org : Dieu Hansen, le GIEC, la COP21
II. Les méga-labos du GIEC qui se disent soucieux de l'environnement et des gens
III. Un duo écolo-cynique
IV. Les pseudos de 350.org dont l'identité est "Nous" : ANV COP21, Breakfreee, Ende Gelände
V. La crainte viscérale du Charbon "propre" par le lobby nucléaire
VI. Plus il fait chaud et plus il fait froid, une urgence humanitaire occultée
I. L'objet exclusif de 350.org : Dieu Hansen, le GIEC, la COP21
En 2008, James Hansen et 9 autres publient un article avec dans le titre un point de ralliement simple : "350". En même temps était lancé "350.org" avec comme figure visible le journaliste/écrivain militant religieux Bill McKibben : "le chiffre le plus important au monde" argumente-t-il (ici ou là) :
"Parallèlement, le jour même où Hansen a parlé aux leaders du congrès, un groupe a lancé la campagne 350.org. Le groupe, qui prend son nom pour une "ligne sûre pour le climat" a loué des publicités pleines pages dans les plus grands journaux du monde, appelant à une réduction du CO2 sur l'objectif de 350 ppm. Hansen, et environ 150 autres, ont apporté leur support aux publicités."
Très clair ! d'entrée de jeu ce "groupe" alors inconnu 350.org ne compte pas la dépense. Dans les signature de soutien figurantes au bas de la pub, celle de James Hansen. Dans "Oil and honey" (sept. 2013, édité par Times, vu les parties à accès gratuit, ici) on observe vite que le postulat particulièrement simple de Bill McKibben est que les industries des combustibles fossiles amènent à la fin du monde. Il explique que pour mettre au point les méthodes d'action 350.org (qui inconnu a déjà ~ 8 personnes salariées), ils ont étudié les vidéos du printemps arabe et des livres détaillés sur la façon de faire non violente de Martin Luther King, dont la nécessité médiatique peut-être de faire un peu de prison. James Hansen lui-même applique la recette (ici) que l'on va retrouver tout au long de ce billet, ANV COP21 à Pau, prévue pour l'action Ende Gelände... avec des petits polochons sur le ventre.
Dans la stratégie de fonctionnement de 350.org, il est quelques points qui ne sont pas ouverts à discussion :
a) on ne parle pas des solutions pour remplacer ces énergies à supprimer, cela sur l'argument présenté comme n'admettant pas de réplique que les solutions "ça peut évoluer" (là)
b) autre caractéristique constitutionnelle ; la "vérité climatique" est incarnée physiquement sur Terre par un homme-dieu que B. McKibben appelle dans son livre "le premier des scientifiques du climat de la planète" : James Hansen, celui-là même qui revendique la paternité du nom 350.org.
Exactement au même moment, 2013, le soucis de James Hansen est de vouloir nucléariser le monde :
James Hansen, Kenneth Caldeira, Kerry Emanuel et Tom Wigley en nov. 2013 (New York Times, ici) :
"... insistent auprès des groupes de défense de l'environnement de soutenir le besoin d'une nouvelle génération de réacteurs nucléaires dans une lettre qu'ils ont distribué cette nuit à divers organisations et journalistes..."
Extraits :
"...rester opposer à l'énergie nucléaire menace la possibilité de l'humanité d'éviter un changement climatique dangereux. Nous appelons votre organisation à supporter le développement et le déploiement de systèmes d'énergie nucléaire plus sûrs comme moyen concret de répondre au problème du changement climatique... (...)
... il n'y a pas de voie crédible à la stabilisation du climat sans inclure un rôle substantiel pour l'énergie nucléaire... (...)
...les technologies nucléaires modernes peuvent réduire les risques de prolifération et résoudre le problème d'évacuation des déchets en brûlant les déchets actuels et en utilisant le combustible de manière plus efficace. L'innovation et des économies d'échelle peuvent rendre les nouvelles centrales nucléaires même plus économiques que les centrales actuelles. Et même sans ces avantages, le nucléaire a besoin d'être encouragé pour ses bénéfices sociaux... (…)
Nous demandons seulement que les décisions sur les systèmes énergétiques soient basés sur des faits, et pas sur des émotions et des biais qui ne s'appliquent pas à la technologie nucléaire du 21ème siècle.... (…)
Avec le réchauffement planétaire et les émissions de dioxyde de carbone qui s'élèvent plus vite que jamais..."
Tout y est : "économie d'échelle" cela signifie un développement massif du nucléaire, "en brûlant les déchets" c'est des Astrid/Superphenix ou du genre. Or, ces types de réacteurs sont là pour utiliser les produits d'usines type La Hague qui lâchent toute la radioactivité pour récupérer dans le tas un atome (plutonium) qu'il faut ensuite reformater dans des Melox via des transportsnucléaires sous sécurité militaire (avec qu'elle énergie dans les réservoirs? merci les pétroliers). Ainsi James Hansen et ses amis réclament dans les plus grands journaux que les USA, et d'autres dans le monde, se remettent ou se mettent au "retraitement" nucléaire.
Un seul et unique coupable est inscrit noir sur blanc par ces quatre célébrissimes scientifiques : le dioxyde de carbone : CO2, la nourriture des plantes.
avec leur demande express de ne pas se laisser influencer par des "émotions" que pourraient susciter chez certain-e-s des Kychtim-Tcheliabinsk, des Windscale, des Three Mile Island, des Tchernobyl, des Fukushima, des (suivant...)
Pour la France, James Hansen travaille avec la SFEN (là).
● Les consignes du gourou sont suivies à la lettre et à la virgule. 350.org organise ses actions-spectacles en inondant de mails les écologistes d'Europe via les fichiers internet récoltés, aussi via des médias lus par les écologistes. Le dernier mail de 350.org, 21 avril soir, est tout joyeux, en 6 langues disponibles, on vous prépare des activités, des formations, ils amènent disent-ils des cubes gonflables géants, on vous propose des bus pas cher, cela pour aller à Lusatia près de la frontière polonaise. Or tout cela est organisé en plein dans Tchernobyl + 30 ce qu'ils ignorent superbement, en effet, il le recouvre, l'enterre même sous un tas de mails contre le charbon, pas un mot, pas un regard : c'est pourtant à ~ 1100 km de Lusatia :là, ici, ici, là, ici, encore là, ici.
A Pau, le haut-parleur du pseudo ANV COP21 dit "Nous sommes là pour faire respecter les engagements pris à Paris lors de la COP21" :
● La taxation du kérosène des avions, au service évidemment des classes aisées (et du GIEC), était autoritairement exclue des sujets de la COP21 (juste pour la France c'est 1,5 milliard de cadeau, pendant que les smicards, chômeurs, qui refusent le chauffage électrique sont tapés de plus en plus fortement au porte-monnaie pour le CO2 qu'ils émettent en chauffant leurs gosses ou pour pouvoir aller bosser, là). Un peu comme l'OMS doit s'entendre avec l'AIEA pour tout ce qui concerne la radioactivité, l'OACI sœur onusienne avec le GIEC s'étaient entendus pour mettre ce kérosène Taxfree "hors-sujet". En plus les compagnies aériennes bénéficient à ce moment là de kérosène à un prix défiant toute concurrence. Même le FMI est embarrassé : ici... (mais pas 350.org/ANV COP21). Il a fallu qu'il y ait beaucoup de Boeing et d'Airbus dans les airs pour les nombreuses réunions préparatoires aux quatre coins du monde puis pour amener des milliers de dignitaires politico-fonctionnaires à la COP21. Combien de forages en parallèle de par le monde ont du tirer du pétrole 24h/24 et l'envoyer par pipelines, trains et tankers pour ces avions qui décollaient/atterrissaient toutes les quelques minutes de/à Roissy pour la sainte COP21 ?
Dans une première étape, lors du "Grenelle de l'environnement" le nucléaire avait été déclaré au dessus des débats, "sujet réservé" de l'élite française. Dans cette deuxième étape qu'est la COP21 il est cette fois déclaré nécessaire comme énergie décarbonnée pour "sauver le climat du GIEC" (par ex. la banque mondiale ici). Par conséquent zéro taxes pour les uranium, plutonium, américium, césium, strontium, iodes, etc., ce qu'on a inventé de plus toxique sur Terre dont une fraction de gramme vous déglingue à jamais. D'ailleurs le GIEC/COP jamais ne se sont intéressés aux pollutions. C'est une molécule fondamentale du vivant (ici) qu'ils/elles veulent taxer, par conséquent beaucoup plus abondante que le sel de la Gabelle, ce qui n'est pas bête, car ça rapportera bien plus.
→Cette COP de la relance du nucléaire et de l'aviation CO2taxfree 350.org l'a donc choisie comme pseudo, s'en veut le gardien. Le cinéma médiatique, avec cameraman rémunéré devant des pétroliers dont ils sont parmi les premiers consommateurs avant et après (voir plus bas à Ecolo-cynique) ? : plus c'est gros et mieux ça passe.
● Coté frenchies, trois mois avant la COP21, 350.org et Attac (où Maxime Combes "économiste" s'occupe "du climat") publiaient un livre dont le titre est le slogan lancé par James Hansen (ici et ici) : "Crime climatique Stop ! L'appel à la société civile". Il était présenté ainsi sur le site de Attac : "… cet ouvrage dénonce l'absence de prise en compte de l'urgence climatique pointées par les scientifiques et dévoile un appel de la société civile pour l'insurrection et la mobilisation de toutes et tous pour sortir pour sortir d'un modèle économique fossile criminel.", du Hansen/350.org pur ! "Cet appel est initié par...", là on retrouve les plus beaux trophées de 350.org. Se présentant en non-violents avec ce haut scientifique James Hansen dénonçant à chaque événement climatique dur en Afrique l'augmentation anthropique du CO2, ils ont réussi à avoir le support de l'évêque anglican Desmond Tutu (85 ans en 2016 ; prix Nobel de la Paix en 84 pour lutte contre l'Apartheid). Son nom est mis visible sur la couverture et ils en font le plus grand cas dans les présentations du bouquin qui se transforme de par l'emprunt de ce nom en un livre d''humanisme. Mais on trouve tout de même sur la couverture les noms de Bill McKibben et de l'un des seulement 8 ou 9 rédacteurs du "Résumé à l'attention des décideurs" du GIEC, le top de la crème du GIEC : Jean Jouzel du Commissariat à l'Energie Atomique. Un deuxième livre sort du même éditeur Seuil, col. Anthropocène dans la foulée, de l'un des co-auteurs du premier : "Sortons de l'âge des fossiles ! Manifeste pour la transition" de Maxime Combes qui le présente (là) : "...la crise climatique implique aujourd'hui de décider de laisser dans le sol une grande partie des énergies fossiles actuellement connues..." dont voilà qu'il nous affirme qu'ils sont surabondants ! Ces "économistes" nous étonnerons toujours. Sinon c'est idem : la sainte bible est le GIEC de ses amis Jean Jouzel et 350.org, pas un mot du nucléaire dans sa présentation, ni de cette mystérieuse énergie qui va tomber du ciel pour remplacer ces fossiles dont il faut stopper l'usage sur le champs.
II. Les méga-labos du GIEC qui se disent soucieux de l'environnement et des gens
Il n'existe qu'un monde pour l'élite du GIEC et leurs suiveurs: les méga-modèles informatiques sur le long terme, ces jeux vidéo-planètes hyper-complexes pour des chercheurs, mais grotesques devant la nature (échelle de la centaine de km, au lieu de atomique, nuages-numériques en plaques, bactéries-numériques etc.) faits par quelques méga-labos d’États en symbiose avec d'autres interdépendants chargés eux de fournir des petits bouts de "données" pour alimenter les mega-bécanes. Vu les ordis qu'il faut, c'est une véritable confiscation d'une "science" particulièrement opaque. Sur le long terme, il s'agit d'une perte de temps et de beaucoup d'argent des contribuables gaspillé. Jamais ils n'ont pu expliquer la canicule 2003 avant, pendant, et après, ou les tempêtes fin 1999 alors que météorologue comme Marcel Leroux les expliquent logiquement à qui veut l'entendre...(ici). Le GIEC donne beaucoup de prédications différentes sur un futur mais par contre une seule explication pour tout et son contraire : "c'est le CO2 anthropique", le "poumon, le poumon vous dis-je" de Molière plus moderne que jamais. Non seulement le GIEC (ceux qui y ont le pouvoir) ne connait pas la météorologie, elle est consciencieusement détruite par l'emploi systématique de moyennes alors que les moteurs sont les différences (de pression, d'humidité, de température...). Le pompon est la "température moyenne de la Terre", qui n'existe pas, n'a strictement aucun sens météorologique. Il y a des températures différentes partout et c'est celles-là qui comptent. Pour maintenir un "suspens" artificiel les services de com., car ce sont des gros labos très canalisés (un peu comme notre IRSN en cas d'accident nucléaire a le devoir du secret des informations qu'il collecte) tordent de plus en plus les données, très souvent mélangées aux prédictions (on ne sait plus quoi est quoi), montent en épingle le moindre écart à leur moyenne si ça va dans leur sens, n'hésitent pas à faire un boycott total si c'est l'inverse comme on le verra en VI. . Comme tous les services de com. le but est d'influencer les clients dans le sens voulu. Ceux sont les décideurs qui tiennent le carnet de chèque des contribuables qui sont ultimement visés.
■ II.1. Le Lawrence Livermore National laboratory, LLNL (en lien avec la NASA et tous les autres gros labo militaires atomiques des USA) s'occupe de la mise au point des missiles à têtes nucléaires multiples. Sur ses méga ordinateurs pétaflops massivement parallèles, on modélise en alternance de tirs atomiques numériques et de temps à autre "un climat numérique" (là).
Le CEA Ph. Rouvillois écrivait en 1993 sur ce qui se faisait de mieux à l'époque, car c'était au LLNL (cité in Lenoir 2001, "Climat de panique" p. 86) :
"L'étude des modèles couplés est pour l'instant peu avancée. Il semble qu'imposer des conditions aux limites observées à un modèle atmosphérique ou océanique les amène à des circulations et des états thermodynamiques corrects ; les laisser interagir librement conduit par contre à des résultats aberrants : refroidissement excessifs de la Terre, évaporation de l'océan...".
■ II.2. La Carnégie Institution s'est spécialisée (Department Ecology) dans la panique-océan-acide-qui-dissoudrait-les-coraux sujet indissociable du GIEC. Elle a la charge de ramener des "données" pour alimenter les bécanes. On n'est jamais mieux servi que par soi-même, c'est sous l'impulsion d'un, et avec un, modélisateur en provenance directe du LLNL, Ken Caldeira (qui semble de tout temps avoir bénéficié de financement NASA). K Calderia "connaît" depuis longtemps le résultat qu'il veut de ses "manips" in situ à 80 inconnues et très peu de coraux (beaucoup d'algues encroûtantes ou pas) d'une durée inférieure à celle du trajet en Boeing A-R kérosène CO2taxfree qu'il leur faut pour aller les faire. Avec les méga-ordinateurs du LLNL, il prédisait en 2003 par une "brève" dans la revue Nature (là) une extinction catastrophique possible des espèces qu'il a eu la prudence de mettre à 2300, c.a.d. quelque chose du style "fin du Crétacé" (en "bloquant" tout échange "océanique" du carbone dans la bécane, alors que la pollution des océans par les tirs atomiques de ces very mêmes gros labos démontre le contraire : lorsqu'on a fait des mesures en 1981, on a retrouvé le tritium de surface du milieu des années 60 jusqu'à - 5000 m de profondeur dans l'Atlantique sur tout le Nord de la latitude 35° qui est celle du Maghreb; en Méditerranée il était à 800 m de profondeur en 1978 et au fond à 4000m en 1987). Quelques mois avant, en conclusion d'un article de modélisation GIEC (là), il(s) faisaient un appel pour le développement, immédiat, d'une énergie, dans le titre, "sans émission de CO2" finissant par : "avec de telles technologies le monde industrialisé peut évoluer et le monde s'industrialisant peut se développer avec une infrastructure énergétique acceptable pour l'environnement, une qui nous préserverait d'une interférence anthropogènique dangereuse avec le système climatique.", une phrase que ne peut que approuver James Hansen de cette NASA. Comme chez 350.org/Hansen il n'y a aucune demande d'une diminution de la consommation et, de quelles mystérieuses "technologies" "sans CO2" parlent ces gens de la NASA ? mystère et boule de gome.
La Carnégie Institution est privée (elle s'est construite un bâtiment à Stanford mais ne fait pas partie de cette université) et vit de dons et de subventions fédérales, particulièrement via la NASA. Son Président de 2003 à 2014 qui est toujours au C.A., Richard Meserve, était aussi à l'AIEA, Agence Internationale de l'Energie Atomique dont le but, de par ses statuts de développer cette énergie, ainsi qu'au CA de Constellation Energy Nuclear Group, là, qui possédaient 3 réacteurs atomiques, dont EDF, l'X P. Gadonneix, avait acheté 49,9 % des activités nucléaires pour 4,5 Milliards de dollars en 2008 dans l'espoir d'y construire un EPR à Calvert Cliffs. Et son Department of Global Ecology/panique-océan-acide a été créé et est dirigé par Chris Field (là). C. Field a été jusqu'à fin 2015 un membre majeur du Groupe II du GIEC, le groupe chargé de "faire peur" justement, et a été le candidat officiel des États-Unis pour la Présidence du GIEC suite au départ précipité (bien que discret) juste avant la COP21 de R. Pachauri (c'est l'économiste Sud Coréen Hoesung Lee, 69 ans, issu lui du groupe III du GIEC, économie, banque, qui a pris la place; la Corée du Sud est en train de monter son nucléaire de 24 à 41% et finit de construire 2 réacteurs 1400 MWé (là) et en commencent deux autres dans le désert à Abu Dhabi). A propos de coraux : i) ces gros labos américains au GIEC d'où vient K. Caldeira s'amusaient à faire des tirs atomiques tout contre les atolls en 1958, pour voir ces véritables éruptions volcaniques avec tsunamis les recouvrant complètement : là ; ii) il faudra accorder les violons à l'intérieur du GIEC, le CEA écrit de son coté en 1996 : "les coraux qui édifient les récifs prolifèrent à l’heure actuelle avec une vitesse remarquable » (de l’ordre de 1 cm d’épaisseur par an)" (rapport Fairhurst, ici p. 78).
■ II.3. Le NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), Ministère du commerce de l'administration américaine mais d'origine militaire, centre à Boulder (grande banlieue de Denver), Colorado, est connu pour la militance très alarmo-numérique de son "service de com." très-"groupe II GIEC". Et cela tout à fait indépendamment des opinions individuelles de ses chercheurs tel Chris Landsea, expert cyclone du NOAA à Miami, qui a claqué la porte du GIEC en 2005 parce d'autres politisait le processus, et qu'il devenait difficile au GIEC d'être objectif (Science 307, 28 January 2005, p. 501).
♦ II.3.A. L'exemple d'actualité : Depuis pas mal de temps, à coté des ours blancs, pour justifier son existence la mouvance GIEC cherche à faire pleurer les foules de lointains atolls du Pacifique auquel, selon elle, le CO2 veut tant de mal. Annonçant les 29 jours du mois de février 2016 comme les plus chauds/ à d'autres 29 jours de févriers antérieurs (satellites commencent en 1979), il fallait absolument trouver quelque chose d'inquiétant du coté "chaud", qu'on puisse associer à l'idée alarmisme d'un "réchauffement global". Pour cela le "service de com." NOAA, qui n'allait pas parler du record de froid au sommet du Groenland qui se produit ce mois là (- 61,3°C le 11 février 2016) et le drame de Mongolie (voir VI.) boycotté, a choisi (là) :
"Plusieurs îles du Pacifique ont connu desconditions de sécheresse dévastatrice. Plusieurs des îles pacifiques affiliées aux États Unis ont eu une sécheresse record ou presque record en février 2016. Les conditions sèches qu'ont connue les îles Marshall ont obligé le gouvernement à décréter un état de désastre.".
où comment le "service de com." de l'imposant NOAA, fabrique du "désastre" de toute pièce. Les atolls Marshall c'est 181 km2 de terres émergées soit le 1/32 ème de un département français (Paris intra-muros fait 101 km2). Et cela est dispersé au raz des flots (sommet 10 m) sur un gigantesque espace, le sol y est presque stérile sauf pour les cocotiers et Pandamus des photos style agences de voyage pour la bourgeoisie blanche. Ces îles (entre 6 et 12°N) sont dans la zone d'alizé qui est alimentée par les Anticyclones Mobiles Polaires du Nord Pacifique, assez puissants cet hiver là au moins du coté Sibérie-Mongolie-Asie (cf. plus bas, "urgence humanitaire"). En voici un témoignage direct-temps réel (ici p. 3) :
".. 18 février..[2016]. les conditions qu'on voit actuellement sur les Marshall, peu de pluie, et des vents réguliers, forts en provenance du Nord-Est, sont emblématiques de la saison sèche moyenne dans laquelle la région entre en général chaque année.".
A cause de l'évaporation, et contrairement aux continents, la température des océans bouge peu. L'alizé est particulièrement riche en vapeur d'eau mais il n'y a donc rien, ou pas grand chose, pour provoquer son ascendance et donc la pluie, pendant la période de l'hiver boréal (janv-fév). Ça n'est pas le CO2 du GIEC en plus ou en moins qui pourra faire quelque chose... Une grosse averse peut bouleverser les chiffres. Les années ne sont jamais les mêmes comme le démontrent El nino (ce qui est le cas ce février 2016)/el Nina. Dans l'Atlas of Pacific Island rainfall de R.C. Taylor (1973) qui couvre les années 1955 à 1972 on voit qu'en février 1970 sur l'atoll Majuro du Sud des Marshall, la capitale, il était tombé 10 mm de pluie alors qu'en février 1955 il était tombé 466 mm, une variation d'un facteur 46, quelque chose que les polynésiens connaissent. Par contre en hiver austral (juillet-août) la poussée de l'hémisphère Sud rapproche l'équateur météorologique donnant leur saison des pluies aux îles Marshall.
▪ Maintenant les gens. Entre 1946 et 1958, les USA avec leurs gros labos militaires dont il est question ici pour "sauver le climat" ont fait détonner sur ces atolls, ceux du Nord, l'équivalent de ~ 7000 fois la puissance d'Hiroshima en 67 tirs atomiques. Le Rainbow Warrior coulé à Auckland à la demande des généraux atomiques français qui atomisaient à leur tour les atolls de corail de Moruroa/Fangataufa, venait des îles Marshall du Nord (Rongelap) où il avait participé à une deuxième évacuation de la population avec bagages qui, sans avoir fait d'études de médecine, avait compris atterrée qu'elle était affectée par des maladies qui n'ont rien de normal (vidéo là). Ces victimes de ces gros labos atomiques/climat se retrouvent en partie, avec beaucoup d'autres, tassées dans le "bidonville du Pacifique", Ebeye (là, une vidéo peu flateuse pour ses gros labos US dont j'avais mis le lien, avec les gosses jouant au foot tout contre la décharge publique, seul endroit possible, a été bloquée depuis par le US Google), 5ème île la plus peuplée au monde,15 000 personnes sur un atoll de 32 hectares de quelques mètres d'altitude. Il y a un siècle cent personnes vivaient là. On comprend qu'il ne puisse pas y avoir assez d'eau douce naturelle en saison sèche et même humide déjà à Ebeye sans que cela ait un quelconque rapport avec l'atmosphère. Ces polynésien-ne-s sont entassé-e-s à Ebeye parce que les deux plus grosses îles de ce grand atoll de Kwajalein du milieu des îles Marshall sont "louées" avec d'autres plus petites (jusqu'en 2066 avec option jusqu'en 2086) par l'armée américaine qui y fait ses essais de tirs de missiles, la NASA du "climat", toujours et encore.
Coté militaire américain, pour l'eau potable, comme sur leurs bateaux militaires ils ont toujours eu des systèmes de dessalement de l'eau (un peu salée qu'ils pompent dans le sous-sol). Cela consomme du fioul, et il y a des réservoirs d'eau de récupération non potable. Un responsable de l'eau de la base où les 1200 américains, qui ont eux l'eau 24h/24, se plaignait en cette mi-février 2016 (là p. 4) :
"Utilisée pour tout, des chasses d'eau à l'arrosage du gazon, l'usage de l'eau non potable est en ce moment 39% au dessus du taux moyen journalier consommé l'année dernière. Le coupable principal ? l'arrosage des gazons. (…) Les autres raisons pour l'usage accru viennent du lavage de véhicules, et de l'eau utilisée pour la construction et les activités industrielles autour de l’île auxquelles on s'attendait.".
Faut-il préciser que le "gazon" partout présent sur la base américaine à 6,5 km du "bidonville" polynésien Ebeye n'a rien à voir avec la flore native de tels atolls, et le béton des "activités industrielles" non plus. Ce responsable dit à ses co-citoyens militaires qu'ils n'ont qu'à laisser leur gazon jaunir en saison sèche, que "c'est la nature". Voilà ce que le "service de com." du NOAA annonce au monde très loin comme un désastre climatique.
♦ II.3.B. En 2012 sur son site le NOAA fait grand cas du travail d'un jeune numériste-thésard qui prévoit "plus" de sécheresses sur le Proche Orient, Hoerling et al 2012. On y applique du "forçage" ou pas sur le futur océan Indien-numérique, on n'y raisonne qu'à 5500 m d'altitude-numérique avec les nuages numériques plats et pluie bidouillée habituelle (car "en vrai", on ne sait pas comment se forment les gouttes d'eau), d'où ils décèlent un "signal de changement climatique", un très mystérieux "signal" (?) de sécheresse-numérique tout là haut dans le ciel-numérique des matrices mathématiquues des coûteux ordis pétaflop, cela au milieu de "AMIP", "CMIP3", "PCMDI", jargon compréhensible des seuls numériciens, mais de météorologie jamais. Ils ne connaissent pas visiblement. La "comparaison" est faite entre le vidéo-numérique du futur et des données qui démarrent en 1901 alors que par ex. dans le NE de la Syrie actuelle, il n'y a pratiquement pas de données avant 1930. Ils écrivent dans le résumé : "cet assèchement accru peut être attribué aux facteurs clés que sont le forçage du aux gaz à effet de serre et aérosols anthropiques bien que le signal extérieur...". Or ce manque de la forme au moins conditionnelle est totalement contredit dans la "discussion" de fin d'article qui écrit que rien n'est très clair ni très sûr. S'il y a quelque chose à retenir de l'article, c'est bien ce dernier passage ("On the Increased Frequency of Mediterranean Drought", Jl. of Cl. vol. 35, ici p. 2158-60). Mais alors, les reviewers de la revue n'ont rien vu d'une contradiction aussi flagrante ? C'est que... a remarqué une journaliste un peu curieuse, D. Laframboise, après vérification en quelques clics, il y a beaucoup de monde du GIEC dans les éditeurs cette revue "Journal of Climate" (là) !
■ II.4. Il y a un deuxième centre séparé à Boulder, le NCAR, National Center of Atmospheric Research, avec des méga-ordinateurs donc aussi des modélisateurs du climat. Kevin Trenberth, un des leaders du GIEC venait de là, qui en 2004, laissait entendre dans les médias que la grosse saison de cyclones Atlantique d'alors avait quelque chose à voir avec le "Global Warming". Cela avait provoqué la démission du GIEC du spécialiste des cyclones C. Landsea (Science 28/01/05 p. 501) parce que l'activité cyclonique a toujours grandement varié. Lorsque la saison-cyclone est petite, comme l'année dernière en Atlantique, les alarmistes changent de sujet, parlent de la "sécheresse" sur les îles Mashall par exemple...
■ II.5. A. Il y a le stratège Francesco Femia du très militaire U.S. Center for Climate & Security, qui a lancé en premier l'exploitation médiatique de la révolte syrienne par le lobby climato-alarmiste (pas de celles de Tunisie, ni Égypte ni de Libye alors que celle de Syrie n'a fait que les suivre). Dans sa revue, 28/02/12, ici, il a l'idée "géniale" d'exploiter le résumé de l'article du jeune numériste NOAA dans la revue tendance GIEC, Hoerling et al 2012 présenté ci-dessus en III.3.B. qui attribue les sécheresses en partie au CO2 anthropique, avec ce fait qu'il y a eu une sécheresse sévère de deux hivers successifs quelques années avant la révolte, 2007-08 et 2008-09 (ensuite un hiver moyen). Cette sécheresse en bordure du désert permanent avait principalement frappé l'Irak et le Nord de l'Arabie dont il ne souffle mot et, coté syrien a affectée surtout la zone précisément, la seule, qui n'a jamais pris les armes contre le régime (qui y a toujours des bases aujourd'hui) : le NE de la Syrie, pratiquement l'antithèse du message Femia ! Il y a eu quasiment la même sécheresse les hivers 1998-99 et 1999-2000 sans un soupçon de révolte, la pire sécheresse récente en terme de récolte a été celle de 1989-1990 sans un soupçon de révolte et, spécifique à la Syrie, la longue sécheresse de 1958 à 1961 (ici fig. 1 et 2) avait fait s'effondrer le cheptel ovin de 6 à 3,5 millions et le nombre de chameaux de 80 000 à 11 000, aussi sécheresses en 1951, en 1955... Et puis il y a les années pluvieuses, les hivers 1981-82 et 82-83 ont été bons, l'hiver 1987-88 a eu une quantité de pluie exceptionnelle, 1995 a été excellent, neige ces deux dernières années (là, ici, là, là, ici), tout cela alterne.
Lorsqu'est parue la photo "hyper-médiatique" du petit garçon retrouvé noyé sur une plage, Francesco Femia était au premier plan (et d'autres du même genre, ainsi qu'un centre économique libéral) dans un grand média cette fois, le Time : "How climate change is behind the surge of migrants", 07/09/15, là, pour lier migrants désormais et "le changement climatique" le mot CO2, seul "coupable" qui puisse être imaginé est cité.
♦ II.5.B. Dans la foulée un écolo-catastrophiste, Pablo Servigne, transmet comme sienne la thèse Femia, mais en ne citant "que" le GIEC dont le Groupe II dit la même chose sur un ton plus général "prêt à l'emploi", dans un média écologiste cette fois (là). Ce personnage qui cite toute la biblio GIEC sans en oublier une miette se permet d'écrire de la situation alors infernale en Syrie en ce septembre 2015 où des grandes villes ne sont plus que ruines depuis longtemps : "Dans l’imaginaire des gens la cause est politique" dans son article qu'il a titré "Les migrants venus de Syrie sont aussi des réfugiés climatiques". Le GIEC a beaucoup de support d'écolos de ce type qui sont étrangement particulièrement bien informés, à la minute semble-t-il, de tout ce qui est GIEC. La raison est très simple comme par exemple : ici.
♦ II.5.C. Pour ce qui est des sécheresse d'hivers qui surviennent en Syrie il n'est pas très difficile de vérifier que :
a) on se trouve à la limite du désert. "la bataille entre le semé et le désert, vieille comme le temps, est un fait central de la géographie physique de cette partie du pays. Le désert qui en beaucoup de ses aspects ressemble à la mer, dans son mouvement à travers l'histoire, s'est comporté comme un maître, sans fin répétant le schéma de recul et d'avancée." (écrit en 1959, ici p. 16). La zone est remarquablement riche en vestiges archéologiques qui permettent de retracer les grands traits climatiques. A la fin du 5ème-début du 4ème millénaires BC, il y avait plus d'eau qu'à l'actuel (oued permanents). "Peu après 2500 B.C tous ces sites ont été abandonnés [sécheresse, érosion, cailloutis du djebe Abd al Aziz recouvrant sites précèdents] et la région n'a pas été réoccupée jusqu'au premier millénaire. Les occupations suivantes se sont produites pendant les périodes romaines/byzantines et islamique (après AD 622). Les périodes courtes d'installation ont chacune été séparées par 1000 ans ou plus d'abandon. Après les temps médiévaux, jusqu'à récemment, la région était occupée principalement par des tribus nomades bergères de moutons." (F. Hole, anthropologue, 1994, ici p. 39).
b) il est notoire, chose beaucoup plus récente, que l'aquifère est démesurément sur-exploité par forages amonts coté turc comme syrien ("Une utilisation insoutenable de l'eau souterraine a conduit à un sur-tirage et de la pollution dans de nombreuses zones, ce qui fait de l'organisation de l'eau souterraine l'une des gageures clé de l'agriculture irriguée syrienne.", World Bank 2001, "Syrian Arab Republic Irrigation Sector Report" p. ix), avec un assèchement spectaculaire des sources aval (ici), ce qui a transformé d'autres zones aval en secteurs à risque qui, avant, avaient toujours de l'eau dans la rivière.
c) qu'il y a une centaine d'années ce qui est devenu à partir des années 50-60 la zone à culture intensive de blé, et de coton dans les vallées, était des prairies inhabitées et avec des arbres. Il y avait 40 000 habitants en 1929 pour le Nord-Est de la Syrie, ici, alors qu'il y en avait 1,156 million en 2007, avec culture partout, les arbres coupés par les humains quasi partout. Cette zone était réservée l'été à l'alimentation des moutons et chameaux des tribus arabes nomades Chammar (sous tentes) qui les géraient en un cycle annuel suivant des lois coutumières tribales bien établies (ils pouvaient même migrer en cas de besoin dans les pâturages du Taurus pendant l'été en cas de très grande sécheresse, ce qui a été interrompu par l'établissement des frontières Syro-turc vers 1920).
▪ Ils s'agit de sécheresses (ou pluie) d'hiver (il ne pleut quasi jamais en été) qui ne peuvent qu'être liées à une modification de la circulation, ou de plus de puissance, de ces masses d'air froid et sec, les AMP (que cette fiche BBC, ici, appelle "cold spell") et de leurs couloirs dépressionnaires associés, AMP qui déboulent sans cesse sur la Méditerranée orientale par les Dardanelles (une partie continue sur l'Afrique, l'autre sur la péninsule arabe; voir la circulation générale de Marcel Leroux ici). La mouvance GIEC, Femia, leurs écolo-répétiteurs salérié-e-s, se gardent bien de mentionner que pendant ces hivers antérieurs au soulèvement, ce dont les syriens se plaignaient le plus était de souffrir du froid et du coût du fioul dont Bachar en supprimant les subventions, poussé en cela par le FMI de Strauss Kahn, a fait plus que tripler le coût en 2008 (dans cet article d'Aljazeera de février 2011, ici, le chauffeur de taxi :
"S'il vous plaît, organisez une protestation contre le coût élevé des prix du diesel. Le froid nous tue." (comme là).
En effet, les ressources pétrolières du pays de bonne qualité mais limitées, arrivaient à leur fin, certainement un vrai paramètre dans le déclenchement de la guerre civile. Et pourquoi milite le GIEC et ses labos atomiques auprès des élus et instances internationales ? l'inverse ! militer pour que le diesel de ce chauffeur soit taxer un max, mais par contre pas celui bien plus sale de leurs avions pour aller tirer des missiles au dessus du bidonville de Ebeye aux îles Marshall.
■ II.6. Le Goddard Institute for Space Studies, GISS,de James Hansen bien sur, lobby de la NASA, en lien avec ces autres gros labos comme on l'a déjà mentionné. Lui on connait (là).
■ II.7. L'Université Columbia à New-York, avec plusieurs School dont celle of international and public affaires, à quelques blocs du GISS est dans le groupe alarmisme mais pour l'aspect politique, économique, journalistique... de la chose. James Hansen y enseignait également.
♦ II.7.A. Exemple, Shahrzad Mohtadi, jeune américaine, a obtenu son équivalent-bac en 2010. Elle s'inscrit à l'Université Columbia à New-York/school of internationational and public affaires, sciences politiques (elle aura un Bachelor politique, spécialisation Moyen-Orient au bout de 3 ans, en 2014, son master la 4ème année en 2015). En 2011 elle a été retenue par le Bulletin of Atomic Scientists pour un travail rémunéré par une bourse (Rieser fellow). Le sujet qui lui a été donné par Le Bulletin of Atomic scientists dit-elle dans son CV sur linkedin est : "la recherche des effets du changement climatique (sécheresse) sur la stabilité politique relative de la Turquie et de la Syrie" (ici). Le 16 août 2012 le Bulletin of Atomic Scientists met dans ses colonnes ce qu'a écrit sa jeune boursière qui va bouleverser le statut de cette dernière avec titre : "Le changement climatique et le soulèvement syrien" ("Opinion", 10/08/12, ici). The Times of India, TOI (média internet du groupe Times créé en 1999 qui dit avoir de dizaines de millions de visiteurs) de septembre 2013 en fait un article au titre menaçant pour l'Inde "La leçon syrienne pour l'Inde" (ici):
"Dans un essai clairvoyant dans le Bulletin of Atomic Scientists une chercheuse en Sécurité globale, Shahrzad Mohtadi a expliqué la connexion profonde entre le changement climatique et le soulèvement politique en Syrie."
avec les menaces habituelles :
"Les pays en voie de développement devraient être très attentifs au réchauffement..", "la sécheresse prolongée dont les scientifiques disent qu'elle est le plus probablement liée au changement climatique anthropogènique".
Mais qu'est-ce que fait la courte prose faite en quelques mois par une étudiante new-yorkaise 2ème année dans le plus grand journal Indien qui la qualifie de "chercheuse" ? C'est, avec la Chine, le plus gros acheteur potentiel d' « énergie non carbonée », pays très courtisés (là, ici) les USA semblant bien placés aussi (là) et Macron (RFI 12/03/18, là).
En fait "d'expertise" Shahrzad Mohtadi, c'est du Francesco Femia (voir II.5.A.) quasiment à la lettre. On se méfie moins d'un message s'il est présenté comme étant universitaire. S. Mohtadi est considérée comme l'experte mondiale du sujet, encore là où elle est présentée de la Columbia University. Encore un bel exemple de ce qui se cache derrière le barouf GIEC sur le climat.
♦ II.7.B. Il y en a un autre, cette fois avec les élèves en journalisme de cette même Université Columbia. Un journal en ligne français, qui supporte ce blog, leur ouvre grandes ses premières pages au milieu de l'été 2018 pour des proses toutes plus catastrophistes les unes que les autres, dans le style "An unconvenient truth" du banquier d'affaire Al Gore (par ex. ici). Certaines de ces étudiantes font un Master mixte Columbia NY-Sciences-Po Paris et écrivent ces "articles" (hélas nous on payait pour lire ça) alors qu'elles doivent vaguer d'un établissement à l'autre au dessus de l'Atlantique en avion CO2taxfree, ce qui ne gênait absolument personne, une habitude dans la mouvance GIEC, et au delà. Mais l'affaire est plus sérieuse que ça. Prof à Sciences-Po et madame "climat" ? : Laurence Tubiana. Qui est visiting professor à la Columbia University un peu avant la COP 21 ? : Laurence Tubiana. Qui fait en même temps un billet, mais payant dans ce même journal en ligne sur le même sujet : Laurence Tubiana. Qui soudoient toutes les grosses associations vertes d'Europe ? la European Climate Foundation aujourd'hui dirigée, en même temps que notre ADEME par Laurence Tubiana : voir ici
■ II.8. La Climatic Research Unit, CRU, de East Anglia, Angleterre, est dans la collecte de données. Avant 1985, notamment Phil Jones, elle le faisait pour le gros labo militaire américain, le Oak Ridge Research Laboratory du DoE via la « Carbon Dioxyde Research Division » puis pour le Hadley Center, etc. La CRU s'est faite remarquer lors du Climategate en 2009, ces emails dans lesquels Phil Jones (Dir. du CRU) et l'américain Michel Mann (la crosse de hockey, fausse, qui supprime l'optimum médiéval et le petit âge glaciaire), auteurs des deux célèbrissimes courbes dans lesquelles est enraciné le GIEC, s'échangent des tuyaux pour élaborer des excuses pour ne pas fournir les données avec lesquelles ils ont construit ces courbes. Lorsque l'Institut de Physique du Globe de Paris, IPG, a demandé ces données, il a lui aussi essuyé un refus comme le rapporte Vincent Courtillot qui était directeur de cet institut de haut niveau (ici). On trouve dans ces mails des propositions de ne pas citer les revues critiques aux affirmations du GIEC, et des petits arrangements "entre connaissances" pour que certains articles n'allant pas dans le bon-sens-du-GIEC soient retoqués dans des revues à comité de lecture ("The Telegraph", 28/11/09, là, "The climategate emails", Lavoisier Group, 03/2010, 168 p., ici, pour les glaciers, The Guardian 02/02/10, là).
■ II.9. Le french CEA fait des modélisations. Visiblement le parcours est le même que dans les gros labos militaires atomiques US. On se fait la main sur les bombes "non carbonées" de destruction massive, plus tard on joue sur la grosse bécane avec du "climat numérique". Cela sert ensuite d'argument auprès des politiques, avec l'aide de précieux écolos, pour avoir plus de crédits pour s'acheter une plus grosse bécane sur fonds publics. Et d'ailleurs, comme James Hansen en a une plus grosse (de bécane), il a invité Jean Jouzel deux ans dans son Institut Goddard de la NASA à deux blocs de la Columbia University dans les années 80. Encore un du GIEC qui a fait des voyages à gogo sur l'Atlantique parce que J. Jouzel avait toujours ses responsabilités au CEA (principal actionnaire de Cogema/Areva, La Hague, etc.) alors que aujourd'hui le même personnage "au nom du climat" fait taxer de plus en plus durement le CO2 des ménages lorsqu'ils cuisent leurs fayots (là ou là).
Comme pour les îles Marshall, le climat sert de couverture. Si des atolls mahois accaparés par la France ont perdu leur cocotiers, c'est parce qu'ils ont été atomisés lors des tirs aériens (idem pour les oiseaux et superbes poissons tropicaux et la vie marine du platier et la surface du corail transformée en chaux). Si des parties d'atolls sont maintenant sous l'eau c'est parce que ensuite les tirs non carbonés souterrains ont tassé l'édifice corallien, provoqué des effondrements. Plusieurs bandes de la couronne Sud et Nord de l'atoll de Moruroa ont ainsi été affaissées de manière anthropique jusqu'à plus de 2 mètres, et envahies par l'océan (Rapport Fairhurst 1999, ici, p 22 et 29, c'est probablement pire aujourd'hui mais ces atolls qui ont servi à de l'énergie non carbonée sont militaires et interdits d'accès). Le Nord-Est de Moruroa, déstabilisé, peut glisser un jour ou l'autre. Suivant la masse, cela peut provoquer un tsunami qui arriverait sur l'atoll habité de Tureia à 105 km. Que Jean Jouzel fut à la fois spécialiste du tritium au moment des tirs bombe H et ensuite Vice-Président du GIEC n'est donc pas une surprise. Nous l'avons présenté ailleurs ici, ici (ou idem ici, ici).
▪ etc.
● Les gros labos d’État chargés de la météo.
Le court terme n'a guère (rien) à voir avec le reste, la météo utile pourrait fonctionner sans modélisation vu la quantité de données acquises en temps réel tout autour du pays, partagées entre pays, le suivi satellite quasi en temps réel... Mais ces labos font aussi de la modélisation sur le "moyen terme", quelques mois, qui ne donnent évidemment pas grand chose, on s'amuse... Et on arrive aux modélisations "long termes" qui justifient l'existence du GIEC et réciproquement. Là se rejoignent labos météo d'Etat et gros labo militaires des mêmes Etats : on fait de la "matière-vivante-numérique" (des matrices mathématiques quoi...), des "nuages"-numériques, tout plats, des "aérosols-numériques" (autres matrices mathématiques...), et de la "pluie"-numérique qu'il faut bricoler par des réglages "à la main" parce que comme on l'a mentionné plus haut (dans II.1) les résultats peuvent être rigolos à défaut d'avoir un rapport avec une réalité physique. La taille des "mailles" de base est (censée représenter) 100 km de coté d'une "Terre numérique", c'était 400 km aux basses latitudes-numériques au moment de Kyoto où le principe des taxes "climat" a été acté. Avec ça ni tempêtes (numériques) ni cumulo-nimbus (numériques), ni vallée inondée (numériques), ni cyclone, des "sécheresses-numériques" d'un arbitraire absolu (qui ne reflètent que des fantasmes de numéricien-ne-s puisqu'ils/elles sont "en vrai" totalement incapables d'expliquer la canicule de 2003 comme l'a avoué la Revue La Recherche de janv. 2004). Parce que tout ça, cumulo-nimbus, vallée, l’œil d'un cyclone, c'est 10 km donc ça peut pas le faire. Et puis un cumulo-nimbus c'est pas plat de toute façon. Ces modèles du GIEC sont même le seul "endroit" (numérique) où tout ces phénomènes ne peuvent pas exister (en numérique) alors que le Groupe II du GIEC ne menace de la fin des temps si on ne taxe pas à mort le CO2 que par de telles élucubrations.
■ II.10. Le Hadley Center crée avec Margaret Thatcher. On a traité ça là.
■ II.11. Météo-France. Son PDG de 2009 à 2013 était le "corps des mines" François Jacq, bien connu à Bure où il avait sciemment nié l'existence de la géothermie (réunion plénière CLIS du 26/05/03) décrite en détail par le BRGM depuis 20 ans ! une énergie propre que tous ces atomistes s’apprêtent à stériliser à jamais si on met les déchets atomiques d'EDF/Areva/CEA juste au dessus (voir ici et ici) avec un risque de perforation prévisible par dessus le marché.
Le représentant du pays France au GIEC est Nicolas Beriot, ancien chargé du bureau des affaires militaires à la Direction de Météo-France (-Défense) pendant 6 ans (il faut bien que le Charles-de-Gaule, les mirages d'Afghanistan, les sous-marins lanceurs d'engins non carbonés de destruction massive, etc. aient leurs prévisions météo). Il a aussi travaillé dans le "privé" à Sofreavia (actionnaires Thalès, État, banques).
▪ etc.
● Le plus gros client "privé" de ces types de labos est l'aviation, aussi bien militaire que civile. Et évidemment c'est ceux-là même qui le finance en partie qui sont absout de toute taxe carbone par le GIEC. C'est presque logique... On se tient par la barbichette...
Mais bien sur, comme pour les gros labos militaires la plus grosse partie des fonds de fonctionnement provient des budgets d’État, le carnet de chèque des contribuables. Et les mega-ordi pétaflops massivement parallèles, les équipes d'informaticiens haut de gamme, etc. coûtent cher (mini des dizaines de millions d'euros/an le "climat"). L'argent des contribuables qui va là ne va pas ailleurs. L'idée de génie pour préserver cette manne vient de James Hansen (juin 1988, maintes fois réutilisées depuis) : en arrangeant un peu les chiffres au moment d'un coup médiatique en général soigneusement préparé (ce jour là il a comparé des chiffres sur 6 mois à des chiffres d' années entières) prédire la catastrophe dans un futur, car l'élu-e qui refuserait sera tout de suite traité-e d'irresponsable, c'est "presque" imparable.
Imparable..., si ça paraît sincère, ou si au minimum on fait beaucoup de tapage sur la chose, ce qui est un peu délicat pour des fonctionnaires du haut de la pyramide de l'élite. C'est là que la présence d' "écologistes" est indispensable. Et c'est tout le travail de 350.org qui a été créé pour ça, chargé du soutien du GIEC par l'extérieur : actions-"pacifique"-spectacles style Pau, Ende Gelände sur la lignite, etc. que les "décideurs" comme les autres voient dans les médias, un travail qui est réalisé pour le GIEC et pour toutes les énergies dites décarbonées... En France hormis 3% d'éolien (1000 t de béton par mat) et 2% de solaire (qui ne marche pas la nuit quand il faut recharger les bagnoles électriques de N. Hulot) et les grands barrages des années 60 c'est tout en faveur du nucléaire, du CEA/GIEC Jean Jouzel, évidemment. Ces grosses associations vertes ont des budgets fournis par des capitaux privés surtout des Foundations de la nébuleuse "Silicon valley" américaine de dizaines et de centaines de millions d'euros et n'ont donc pas trop de mal à squatter l'espace médiatique. Cela n'a évidemment rien à voir avec de la démocratie ni de la "représentation" de la société civile.
III. Un duo écolo-cynique
▪ Pour aller porter la bonne nouvelle, James Hansen utilisait les avions CO2taxfree : Londres, Paris, Oslo, Tokyo, Alpes autrichiennes, Californie, Australie, Rome, Bilbao, Nouvelle Zélande et ailleurs, "souvent en classe affaire ou première classe" (plus de place pour ce VRP signifie moins de personnes transportées pour une même quantité de kérosène), des dizaines de milliers de dollars en coût transport avec les produits de forages pétroliers non taxés, qu'il se faisait offrir (là).
▪ Bill McKibben de 350.org idem : "… mes vols autour de la planète pour construire un mouvement climatique", "j'ai été sur chaque continent depuis 2008, et une fois j'en ai fait quatre en 6 jours." (extraits de "Oil and honey", c'est moi qui met en gras), CO2taxfree évidemment. Bien sûr dans tous ces Boeings et Airbus on étend pas sa pancarte "le kérosène tue". Non, on prend sa collation, on déguste son whisky offert en regardant la beauté des nuages par le hublot. Ses voyages incessants ont duré au moins 5 ans (en Australie, très polluant, là, etc.).
Mais bien sûr, c'est tout ce petit monde, GIEC et écologiec, qui en profite. Quand le GIEC organise une de ses réunions dan un des lieux les plus courus des vacancie-re-s qui ont les moyens, Bali, en décembre 2007, le "tout écologie" financé par les Foundations et autres subventions est là : 1Sky (ancien nom de 350.org), Climate Action Network, WWF, Avaaz.org, Oxfam, Greenpeace, Moveon.org, Getup!. Pour beaucoup c'était l'autre bout de la Terre donc un tour complet pour l'A-R, l'ensemble garanti CO2taxfree par le GIEC. Pour préparer la COP21 du GIEC dans le but principal de taxer "les autres", notamment les smicard-e-s pour chauffer leurs enfants, L. Tubiana a fait à elle toute seule une centaine de voyages dans les airs, garantis CO2taxfree par la paire GIEC/OACI, etc (là).
IV. 350.org lance des pseudos dont l'identité est "Nous"
Sites internet.s «pro », qui parlent du type d'action mis au point au sein de 350.org, (que McKibben décrit dans son livre, ici), stratégie de "récup" d'adresses mail via des pétitions des plus vagues du type "sauvons le monde", "nous", sans tenant ni aboutissants, et enfin et surtout, quelques contacts bien choisis avec quelques personnes bien placées au sein d'assocs existantes, qui mordent à l'hameçon : le plus joli coup est NDDL avec Acipa qui file l'organisation de sa pétition à 350.org qui récupère d'un coup sans aucun effort probablement une dizaines de milliers de mails d'écolos.
IV.1. ANV COP21
Sur la vidéo de l'action de Pau (là) on ne voit que du "ANV COP21". Que ça quo ? : C'est donc déjà créé pour la COP21, COP du GIEC, COP de Jean Jouzel et Laurence Tubiana, et cette fois là Laurent Fabius.
Cela s'est fait par un "Appel", pétition numérique dont les mentions obligatoires sont : nom, prénom, adresse électronique et code postal. Proposé d'entrée en 5 langues.
La prose brève, ici est l'éternel refrain du groupe II du GIEC/Hansen en en rajoutant un peu : "événements climatiques extrêmes se multiplient et deviennent de plus en plus destructeurs" ; "déjà une tragédie pour des millions de personnes", "montée des océans spectaculaire provoquant le déplacement forcé de millions de personnes, disparition de terres cultivables et baisse des rendements agricoles qui entraîneront à leur tour famines, conflits de plus en plus nombreux",
bigr ! rien d'oublié ?
Le coupable étant "les ressources fossiles du sol", le dada de James Hansen, et pas d'autre sujet abordé par exemple, ça marche comment le "climat" ? on saura pas. Et les ressources fossiles à remplacer par quoi ? nucléaire ? solaire ? éolien ? économies ? décentralisation ? société ? rien. Ça passe direct aux méthodes. Ce sont à la lettre et à la virgules celles de 350.org
La source de l'Appel est : "Nous". Rien comme indication. Et "Nous" "invitons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette voie à nous rejoindre pour préparer et pour mener de telles actions non-violentes pendant la COP21, et au-delà.". Du jeune poisson mord à l'hameçon.
A Pau la petite troupe du pseudo ANV COP21 qui a pourtant été louer un camion au gazole fossile pour son action !, tout un symbole, avec ses polochons sur le ventre scande les slogans (là) : "Stop climate crime", "1-2 et 3 degré, c'est un crime contre l'humanité" i.e. les slogans de James Hansen (ici et ici) : "… cies d'énergies fossiles... haut crime contre l'humanité et la nature"
IV.2. Breakfree (ici)
Site internet très pro, social et tout, s'attaque exclusivement aux industries fossiles. Mêmes mots d'ordres, mêmes techniques et comme d'hab. Il n'y a pas d'onglet "Qui sommes nous", qui est derrière, on ne sait pas. Proposé d'entrée en 6 langues.
Il est écrit : "vers une énergie propre et renouvelable". "vers"...: un jour... On sait ce que veut dire "propre" = « non-carboné » et Jean Jouzel et James Hansen de cette "COP21" vous expliquerons mieux que moi ce que c'est.
Breakfree ne propose qu'une chose : attaquer les énergie biologiques fossiles (pourquoi et à remplacer par quoi là aussi n'est pas le problème). Pour 350.org Breakfree est en même temps un de ses pseudo et un slogan.
IV.3. Ende Gelände ("jusqu'ici et pas plus loin"), ici
Site très pro qui devenait chaque jour plus précis. S'attaque exclusivement aux énergies fossiles, en fait au charbon (lignite). Proposé d'entrée en 5 langues.
Il est un peu plus étoffé que les deux autres pseudo, probablement à cause du pays visé (Allemagne), aussi parce que cette action là est centrale aux visées de 350.org/Hansen. Il y a un onglet "à propos de nous" :
"Nous sommes un vaste collectif de personnes provenant de mouvements anti-nucléaires et contre l’exploitation du charbon, le camp climatique de Rhénanie et Lausitz et la campagne anti charbon de la forêt de Hambach, en Allemagne. Nous sommes des groupes populaires d’action pour le climat, de grandes organisations environnementales, des groupes politiques de gauche ainsi que de nombreux autres collectifs, groupes et réseaux. Nous partageons tous la conviction que pour stopper le changement climatique, nous devons nous-même prendre des mesures en utilisant la désobéissance civile comme puissant signal pour une réelle action afin de faire passer le climat avant le profit."
"Comment rentrer en contact" : toutes les adresses internet données "mènent à Rome" : ende-gelaende.org, seul le thème les différencient.
Sécurisant : "une équipe" juridique pour vous protéger pour l'action à venir est déjà annoncée/proposée.
Il y a une "liste de sympathisants" (ici) dont par hasard le premier nommé est 350.org (visualisé encore 21/04). Après, il y a des verts, des anti-atoms, du tout venant. Mais ce sont des "sympathisants", des poissons pris comme ailleurs à l'hameçon d'une pétition ou d'une liste de soutien à une initiative très écologiste a priori (je connais des écologistes allemands contre le nucléaire et le charbon). En renversant l'ordre chronologique le maître à penser et tenant du site 350.org, peut alors écrire : "Nous sommes....", "sympathisants" indiqués à l'appui, selon la méthodologie maison comme ils le font aussi bien avec le nom du vieil évêque anglican Desmond Tutu.
Ce site n'est là que pour leur grosse action dans la région minière de Lusatia, Brandenburg, près de la frontière polonaise. C'est de la lignite en subsurface qui a grignoté quelques villlages. Greenpeace y avait déjà monté une action en août 2013.
Une première réunion avait été annoncée en mars, dans la capitale allemande, et "en anglais". La dernière était prévue encore plus loin de la zone "à Hanovre" (il s'agissait d'une location : UJZ Korn, Kornstraße 28) les vendredi soirs et samedi 22 et 23 avril soit trois jours avant Tchernobyl + 30 sur lequel Ende Gelände/350.org est totalement muet. Il fallait le faire. Ils/elles ont osé le faire.
Et le "camps climat" commence peu après le 09 mai, la chose médiatique des 12 au 16 mai. Les conseils pour louer le bus sont en anglais (ici) : "Faites nous savoir si vous avez des problèmes pour lever l'argent pour couvrir le coût du voyage on a des idées" (350.org a un budget de 11 millions $ en 2015, 13,8 millions $ en 2016) . Plus loin : "Trouver des partenaires dans votre région est quelque chose de très précieux : Contacter les groupes locaux, les organisations travaillant dans le même domaine : anti-charbon, climat, justice planétaire, environnement, énergies renouvelables, groupes de foi, syndicats, groupes santés) et politiques sympathisants.". Ils mettent des photos où les futur-e-s militant-e-s auront des polochons devant elles/eux, comme à l'action ANV COP21 de Pau.
Ils écrivent à la fin : "Nous voulons tout, et surtout la fin du capitalisme fossile ! (leur budget 350.org de 24,8 millions $ pour 2015-6 vient du capitalisme type "silicon Valley", mais en précisant "fossile" ils ne disent pas le contraire; encore que... "en vrai", les placements des Foundations qui les financent sont secrets donc... pas si simple et clair). Nous ne luttons pas uniquement contre le charbon, la fracturation hydraulique ou le pétrole, nous remettons en question la logique du profit et la quête de croissance à tout prix." (en réalité les Foundation qui les financent placent leur argent donné au départ par un capitaliste milliardaire, et c'est les intérêts de ce pactole qui permettent aux Foundations de donner ces 24,8 millions $ à 350.org, on est bien au cœur du système capitaliste). Il est présenté à toutes les sauces, mais il y a un et un seul sujet : les énergies fossiles, cible exclusive, sujet exclusif, rien d'autre n'existe sur cette Terre. Taxer ou interdire les fossiles au profit de ... ?
V. La crainte viscérale du Charbon "propre" par le lobby nucléaire
Parallèlement à ces sites internet-action, les mails arrivent espacés de quelques jours sur la liste obtenue grâce au site Acipa-NDDL. Le message est proposé en 8 langues. Exemple, le 19 mars dans l'ordre d'apparition :
"le moment est venu de nous libérer des combustibles fossiles (Break Free From Fossil Fuels)" ; "lignite... sale boulot" ; "arrêter l'exploitation du charbon" ; "et moi... se sont introduit dans une mine de lignite" ; "bloquer la mine de charbon" ; "immobiliser les excavatrices.." "arrêter l'exploitation du charbon... ainsi que ses centrales à charbon" ; "abandonner le charbon" ; "en nous attaquant au pouvoir de l'industrie fossile" ; "victime de l'exploitation des énergies fossiles" ; "industrie fossile... le monde en a assez de sa pollution, de sa corruption et de sa cupidité.".
L'action est à 1100 km de Tchernobyl, sur la période Tchernobyl + 30 qui ne sera jamais cité. Par ailleurs le blog américain "The shitty Activist" après analyse a fait le constat que sur 16 campagnes de 350.org, pas une seule ne parle de réduire la consommation. Et il y est encore moins question de décentraliser ce qui serait incompatible avec un énergie dite décarbonée à laquelle beaucoup de monde au GIEC pensent très fort silencieusement (sauf J. Hansen sorti du placard). Mais, à vous/nous, ils demandent surtout de ne pas penser. Les mails, livres, etc. de la mouvance 350.org, on l'a vu aussi le livre commun 350.org/Attac/Maxime Combes, sont remplis de cette expression : "les scientifiques nous disent" : "écoute ce qu'on te dis" et, "sois belle et tais-toi".
Le charbon "propre", car à notre époque le charbon doit être "propre", acceptable pour le voisinage proche, a des qualités, sécurisantes, qui sont le tabou des écologiecs : là. Objectivement, il est acceptable comme énergie temporaire. Ce qu'il en reste, c'est du CO2 justement ce qui est la nourriture des plantes dont toute la chaîne du vivant dépend, la vie quoi. Il y en a toujours eu plus sur Terre (là, ici). Un ami allemand me faisait remarquer par contre que l'exploitation du charbon fait des grands trous, trop de trous, dans le paysage. Disons tout de suite que pour les ouvrier, travailler à la surface est beaucoup mieux, pas de coup de grisou à craindre, de leur point de vue de salariés c'est nettement mieux. Il revient beaucoup moins cher comme ça
Nombreuses activités humaines font des trous. La plupart de nos vallées dans l'Est sont pleines de trous parce qu'on y prélève du gravier, idem pour les carrières de calcaire pour les ciment bétons (1000t de béton pour chaque mat d'éolienne) granulat, ou pour pierres de taille, idem pour les sablières pour le verre, l'argile pour les briques, les roches dures ignées pour le ballast des TGV, idem pour l'uranium, le fer, le cuivre, les terre rares... En Champagne humide, deux villages ont disparu lorsqu'on a mis le lac du Der en eau. Appelons un trou un trou, et un crime un crime. Si c'est pour un usage utile aux gens dans leur lander et voisin, c'est de l'énergie tout de même, qui n'a pas à être importée, pas de tanker, pas de pipelines, pas de guerres pour la ressource, il est probable qu'il y aura des accords locaux. Il n'y a pas du charbon/lignite partout et c'est une des rares valeurs économique de ce lander là. Tout dépend de ce qui est fait.
Dans tous les cas c'est beaucoup moins brillant coté France qui le fait faire chez les autres, au Niger, au Kazakhstan, uranium, ici, ici et là, et charbon, et pas du charbon "propre" celui là, comme énergie pour extraire l'uranium là !
La frustration du lobby nucléaire est compréhensible : a) en dépit des catastrophes humaines qu'il crée, le nucléaire fait moins de 4,5% de l'énergie mondiale. Le charbon peut donc l'éradiquer d'un revers de manche sans que ça puisse faire de différence notable au "climat du GIEC" (ici, là). Le charbon est tellement moins cher, son démantèlement comparativement tellement facile, tous ses matériaux recyclables, que les milliards d'économies qui résulteraient de l'abandon de ces < 4,5% pour éviter la catastrophe nucléaire qui se profile en Europe (là) permettrait d'investir dans une vraie suite énergétique variée, délocalisée et durable, ce que fait un peu pragmatiquement l'Allemagne alors que Angela Merkel était à l'AIEA. Et elle a raison.
VI. Plus il fait chaud et plus il fait froid, une urgence humanitaire occultée
VI.1. Le business 350.org
C'est donc sur la période Fukushima+5/Tchernobyl+30 que 350.org envoie ces mails à la dizaine de milliers d'adresses internet d'écolos récupérées à cause de naifs/ves à Acipa. Des millions d'irradié-e-s dont 350.org ne parlera jamais, fait disparaître sous sa prose Hansennienne que voici :
- mail 350.org du18 mars : "nous avons reçu l'une des nouvelles les plus effrayantes depuis des années en matière de climat : le mois de février 2016 a été de très loin le plus chaud de l'histoire. La communauté scientifique n'attendait pas une telle hausse de température avant des décennies. Certaines régions de l'Arctique ont enregistré 16 degrés Celsius au-dessus de la normale. L'industrie des combustibles fossiles détériore le climat à une vitesse totalement inattendue... nous montrerons au monde entier que le moment est venu de nous libérer des combustibles fossiles (Break Free From Fossil Fuels. L’urgence est là..."
- mail 350.org du 31 mars : "En décembre dernier, 193 États ont décidé d'en finir avec l'ère des combustibles fossiles. 80% au moins des réserves de charbon, de gaz et de pétrole doivent rester inexploitées : voici la conséquence directe de l'engagement pris à Paris de maintenir le réchauffement en-deçà des 2°C (et de tendre vers 1,5°C)... Les combustibles fossiles appartiennent au passé. Nous pouvons nous passer de charbon, de gaz et de pétrole pour produire de l'électricité... Certains records ne devraient jamais être battus. La planète se réchauffe plus vite que prévu. Le mois de février 2016 a été de très loin le plus chaud de l’histoire. La communauté scientifique n’attendait pas une telle hausse de température avant des décennies. Certaines régions de l’Arctique ont enregistré des températures dépassant de 16 degrés Celsius les moyennes saisonnières. L’industrie des combustibles fossiles détruit le climat à une vitesse totalement inattendue."
- mail 350.org du 05 avril : "Février 2016 a été le mois de février le plus chaud jamais enregistré. Aux quatre coins de la planète, des vagues de sécheresse extrême saccageant des récoltes entières et des habitations ont été détruites par des inondations. L'Arctique a été privé de période hivernale en raison de températures records [le pire c'est qu'ils ont l'air de le croire !]. Malgré cela, partout dans le monde, des gouvernements projettent de mettre en exploitation d'énormes mines de charbon et d'ouvrir de nouveaux champs de pétrole et de gaz... nous voulons que le charbon, le gaz et le pétrole restent sous terre et nous sommes prêt.e.s à faire obstacle de notre corps pour y parvenir. "Libérons-nous des combustibles fossiles" (« Break Free »), c'est cela : intensifier la lutte à l'échelle mondiale pour laisser les combustibles fossiles dans le sol et accélérer une transition juste socialement vers une économie basée sur les énergies renouvelables que nous savons possible... , nous vous proposons de vous tourner vers l'Allemagne pour 'Ende Gelände'. Ensemble, des centaines d'entre nous entrerons en mai dans les champs de charbon lignite les plus polluants d'Europe (sans permission) pour les fermer... C'est avant tout la résistance aux combustibles fossiles à laquelle est confrontée l'industrie dans tous ses projets qui m'incite à l'optimisme. La campagne « Break Free - Libérons-nous des combustibles fossiles » sera l'un de ces moments que l'on n'oublie pas. En trouvant un moyen de prendre part à l'action en Europe, Ende Gelände, vous contribuerez à un projet grandiose."
- mail 350.org du 08 avril : "La radicalité, la détermination, la puissance, la joie et la tendresse qui ont animé les trois jours de blocage du sommet de Pau laissent peu de place au doute : il s’agit là-aussi d’un mouvement fondateur du mouvement français pour la justice climatique. Cette mobilisation s'inscrit d'ailleurs dans une dynamique plus vaste, en particulier celle de la campagne "Break Free - Libérons-nous des combustibles fossiles" - nous vous invitons vivement à nous rejoindre en Allemagne, du 13 au 16 mai prochains, pour participer au blocage d'une mine de charbon..."
- mail 350.org du 18 avril : "Que reste-t-il des engagements pris lors de la COP21 ? Qu'adviendra-t-il de la "révolution" annoncée par François Hollande, et saluée par l'ensemble des chefs d'État et de gouvernement ? Sur quelle trajectoire de réchauffement allons-nous nous inscrire : 1,5°C, plus de 3°C ou 9°C ?La réponse à ces questions dépend de nous, de notre capacité à nous mobiliser pour bloquer les activités destructrices du climat... industrie fossile. Cette dernière entend en effet continuer à creuser, forer et brûler le charbon, le gaz et le pétrole, comme si la COP21 n’avait jamais eu lieu... Nous vous invitons donc à vous joindre aux milliers de militant.e.s du climat qui s’apprêtent à bloquer une mine de charbon, dans l’est de l’Allemagne."
VI.2. Désastre humanitaire : le froid atteint des records en Mongolie en février 2016
Ces affirmations 350.org sont propagées donc massivement, probablement 10 000 mails à chaque fois pour la France, jusqu'à 3 fois par semaine, au moment où les Nations Unies de leur coté réclamaient une aide d'urgence à cause de (Reliefweb, 16/03/16, ici) :
"10 à 350 cm d’épaisseur de neige, température à -40 à -50°C" ; : "Au 15 février 2016 une estimation de 225 788 personnes (62 719 de familles de bergers ou 41% de la population totale de gardiens de bêtes) dans 211 district subissent l'impact de ces conditions climatiques adverses incluant 28 290 enfants sous l'age de 5 ans et 3340 mères enceintes. Parmi cela on considère comme les plus vulnérables 11 800 familles de bergers avec moins de 100 animaux qui résident dans les 98 districts les plus affectés par le dzud." ; "Cela sera suivi par une intervention en cash qui s'assurera que les familles à bas revenu puissent acheter des vêtements chauds complémentaires, du combustible pour se chauffer et cuisiner, et d'autres produits essentiels pour survivre à l'hiver extrême et l'isolation."
et (ADB, Asian Development Bank, 11/04/16, là) :
"D'après l'autorité nationale de gestion des urgences, cet hiver la neige a couver 90% de la totalité du territoire Mongole. Le gouvernement a dit qu'à la fin Mars, environ 1/3 des 339 districts de Mongolie sont encore dans un Dzuz sévère ou des conditions proche du dzuz.
Le nombre d'animaux qui sont morts à cause de la quantité de neige et du temps froid a atteint 669 000 à la fin mars, a dit le gouvernement. (...)
Les Nations Unies estiment que plus de 225 000 personnes soit 41% de la population des bergers ressentent maintenant l'impact des conditions adverses de l'hiver, ce qui inclut 28 000 enfants sous l'age de 5 ans (…)
La Banque Asiatique de Développement a accordé des compléments aux 2,4 millions $ fournis par les Nations Unies et aidera à s'occuper des besoins les plus urgents des populations vulnérables et affectées comprenant de la nourriture, de la paille, du fourrage, des médicaux et du fioul.".
hiver glacial, manque de fioul... cela rappelle un peu ce qu'on a vu plus haut pour la Syrie (II.2. le chauffeur de taxi : "S'il vous plaît, organisez une protestation contre le coût élevé des prix du diesel. Le froid nous tue.") mais là en situation gravissime. La nature peut être dure.
VI.3. Boycott total de la météo
La météo n'est pas seulement un tabou de 350.org, c'est un tabou du GIEC. La première chose qu'il fait est de détruire toute possibilité de discussion en parlant d'une "température moyenne du globe" qui n'existe pas, parce que justement c'est les variations géographiques qui font la météo. Et c'est bien le sujet non ? la météo. Le climat est défini par l'addition d'évènements météos. La météo est passionnante et on en parle sur ce site, qui permet de comprendre ce qu'on dit ensuite :
http://nature.anegeo.org/meteo/Docsmeteo/Leroux_resume.pdf
Les puissantes masses d'air glacé du pôle Nord descendent surtout par la dépression de la rivière Lena en Sibérie, mais une petite partie d'autres passe simultanément par l'ensellement de la Dzoungarie à l'Ouest de la Mongolie puis sur le désert de Gobi (Leroux 2000, "La dynamique du temps et du climat" p. 40, là re-disponible là). Le constat est que le pôle Nord et le froid produit sur les hautes montagnes locales probablement aussi, a envoyé beaucoup de froid par cette voie géographique cet hiver 2016, masses qu'on peut appeler anticyclones mobiles polaires, AMP, qui aboutissent sur le Pacifique Nord, renforcées par d'autres passant par le détroit Béring comme on peut l'admirer de manière presque continuellesur les photos satellites de cette partie du globe.
Pour balancer ces énormes masses d'air glacial, d'autres du Sud doivent remonter vers le Nord. C'est l'Alaska et ses montagnes de l'autre coté du détroit de Bering qui a régulièrement réceptionné les couloirs dépressionnaires associés à ces AMPet a en conséquence été plus chaud que sa moyenne (Alaska Climate Research Center, ici, les "Newsworthy Events" à la fin décrivent une suite presque ininterrompue de dépression en février ; "As the storm pushed North..."; moyenne février - 4,7°C au lieu de - 9,7 °C (pour passer de °F à °C : soustrayez 32 puis multipliez par 5/9); cette vidéo là arrivée peu après montre que ces dépressions ont amené de la bonne neige sur les montagnes pour les skieurs. On retrouve un schéma statistique appuyé du type de celui de notre billet du 04 février : ici.
Ci-dessous, une photo satellite du 27 février 2016 mise sur le compte twiter du National Weather Service, NWS, montre une immense masse AMP glacial absolument magnifique sur le Nord Pacifique qui descend vers le SE. Et ça ne se rate pas : son couloir dépressionnaire associé qui remonte de l'air comparativement "chaud" du Sud, ce qui la dessine en remontant sur son front d'avancée, va prendre en écharpe toute la côte la plus habitée de l'Alaska, d'où pas mal de neige, et comparativement moins de froid, en une sorte de balancement avec le comparativement plus froid de l'autre coté en Asie :

Fig. 27/02/16 froid sur Pacifique, couloir nuage ("chaud") sur l'Alaska; National Weather service, twiter, (Pacific_NE_27Feb16)