Le Palais du Conseil de l'Europe à Strasbourg, temple des Droits de l'Homme, est moquetté de bonnes intentions. En raison d'une actualité brûlante, le thème peut-être majeur de cette session de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) aura été «la dimension religieuse du débat interculturel». Avec l'aide de leaders religieux.
La deuxième session plénière de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, à Strasbourg, comportait en préalable, par la réunion d'une sous-commission, l'examen des dossiers de candidatures de très éminents juristes, à trois postes de juges à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
On me pardonnera cette métaphore religieuse en ces temps où la laïcité est convoquée à tout bout de champ, urbi et orbi. Mais il y a du missionnaire dans cet homme.
Robert Badinter déclarait jadis dans l'enceinte de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), à Strasbourg: «La tolérance, je ne sais trop ce que c'est, mais l'intolérance, çà oui, je sais». On peut oser le parodier ici en usant de la même formule: «La laïcité on ne sait trop ce que c'est, mais, son absence ou son contraire, çà on sait ce que cela produit».
« Jean, chapeau ! » c'est la réaction de l'ex-député européen néerlandais Michiel van Hulten en écho à Jean Quatremer qui vient de publier un article anti-Strasbourg consternant sur son blog de Libé. Il prend pour argent comptant ce que révèle une pseudo-enquête sur les vœux des eurodéputés quant au choix du siège du Parlement Européen (PE). Voir une quelconque malicieuse collusion entre ces deux intimes ainsi révélée, serait pure fantaisie.
En matière de Justice, la France est en piètre position en Europe. «Imperfecta lex sed lex» auraient pu objecter, en parodiant l'adage plus connu, nos honorables magistrats et leurs divers acolytes de toutes fonctions, au président de la République. Dans le drame affreux de l'affaire Laetitia, celui-ci, à chaud et sans vergogne, les avait pris pour cible, en bloc d'abord, avant d'affiner sa visée, à froid.
Et à la Cour Européenne des Droits de l'Homme aussi, s'il le faut! Partout dans le pays se créent des associations de défense des Victimes du Mediator. Des victimes quasi-avérées, on passe à présent aux victimes potentielles et même aux victimes-consommateurs encore saines, malades de la crainte d'être un jour, même lointain, frappées par la maladie et ...la mort...