Qu’il soit d’origine Zoonotique ou résultant d’une fuite de laboratoire, le COVID-19 continue à évoluer et se diffuser dans le monde. Le vaccin à ARN messager a contribué à largement protéger les personnes âgées et fragiles. Or, ne reproduisant qu’une molécule du virus, il a peu de probabilité de fonctionner sur les nouveaux variants et dans le temps. Que dire alors de la vaccination des enfants ?
La pandémie était une éventualité annoncée. Ses causes possibles étaient connues : niches écosystémiques détruites, diversité biologique en baisse, abus de manipulations génétiques. Mais désormais, le mythe s’installe que une innovante technique vaccinale constitue la seule réponse à donner à la crise de l’écosystème et des structures de santé, dont cette pandémie est un symptôme.
Montée de la défiance envers les institutions politiques et scientifiques, déliquescence de ces mêmes institutions, plateformes de délibération en ligne paramétrées vers la fragmentation psycho-sociale, le débat public et scientifique global a mauvaise mine. Ses conditions de possibilité doivent être refondées, s’il s’agit de donner une véritable chance à l’idéal démocratique.
Refonder nos modèles et nos rapports aux milieux digitaux actuels constitue un enjeu premier pour renouer les liens entre générations, aujourd’hui court-circuités par l’économie de la captation de l’attention. L’école, comme institution primordiale de ces liens, peut devenir ce terrain d’adoption de nos supports numériques de savoirs et de mémoires qui conditionnent la génération d’avenirs.
Quelle est cette génération, tantôt appelée génération COVID, tantôt appelée génération Adama, si complexe et à l’ordre du jour politique et médiatique ? Nous l’appelons, nous, la génération Thunberg. Ses inquiétudes sont à bien des égards contextualisées, mais elles se rejoignent dans cette aspiration fondamentale, basique : avoir également le droit, comme ses ascendants, à un avenir.
L’entropie et ses différents contre-pieds théoriques, en tant que concepts, sont en perpétuelle consolidation et inéluctablement incertains. Pour autant, leurs transferts hors des champs de la physique, de la biologie et de la cybernétique peuvent se révéler décisifs dans nos diagnostics et prescriptions dans l’ère Anthropocène, que l’on pourrait tout autant qualifier d’Entropocène.
Pour rediriger la consommation et la production vers des pratiques plus sobres, une alternative à l'écologie punitive pourrait être de miser sur la recherche contributive et l’expérimentation, afin de reconstruire l’économie libidinale. Aujourd’hui détruite par l’exploitation systémique des pulsions par le capitalisme, cette économie des désirs est spontanément porteuse de pratiques écologiques.
Malgré la sensibilisation engendrée par les derniers mouvements climats, les dynamiques à l’origine de la catastrophe climatique restent inchangées et les émissions carbone continuent d’augmenter. Face à cette impasse, il s’agit dès aujourd’hui de travailler ensemble – chercheurs et jeunes générations en lutte pour le climat – dans la recherche d’alternatives face à la tragédie de l’Anthropocène.
Nous soutenons que le manque général de volonté est le symptôme d’une profonde désorientation quant aux défis posés par l’époque contemporaine, celle de l’Anthropocène. L’absence d’un cadre théorique nous permettant d’avoir une juste compréhension de ces défis fait obstacle à la réalisation d'actions susceptibles de renverser véritablement les tendances qui menacent la biosphère.
Une jeune fille panaltruiste, que les écrans et quelques gloires médiatiques présentent comme « autiste », vient avec une gravité saisissante avertir l’Organisation des Nations désunies de l’imminence de notre fin de ce monde qui est de moins en moins le nôtre.