https://www.rtbf.be/info/monde/detail_venezuela-les-tres-genantes-photos-de-guaido-en-compagnie-des-narco-paramilitaires-colombiens
https://histoireetsociete.wordpress.com/2017/08/17/dilma-rousseff-limage-diffusee-en-occident-sur-le-venezuela-est-irresponsable/
https://www.facebook.com/notes/am%C3%A9rique-latine-r%C3%A9sistances/venezuela-comment-le-gang-de-juan-guaid%C3%B3-a-empoch%C3%A9-largent-de-laide-humanitaire/2322269257857860/
http://www.entelekheia.fr/2019/06/25/venezuela-comment-le-gang-de-juan-guaido-a-empoche-largent-de-laide-humanitaire/ (valeur du site ?)
https://venezuelainfos.wordpress.com/2019/05/19/ils-ont-brule-vif-mon-fils-parce-quil-etait-noir-et-chaviste/
VENEZUELA : Orlando José Figuera brulé vif par l'opposition
Le 20 mai 2017 à Caracas, le jeune afro-vénézuélien Orlando José Figuera sortant de la station de métro dans le quartier huppé d'Altamira est accusé d'être "chaviste". Une bande de furieux opposants au gouvernement l'encerclent, le poignardent à plusieurs reprises puis l'aspergent d'essence et le brûlent vif. Cet acte inhumain montre la haine raciste des enfants de la bourgeoisie qui gardent dans leur inconscient l'idée coloniale de négation de l'autre. Cet autre qui est noir, pauvre et "chaviste" de surcroit. Deux semaines plus tard, Orlando José Figuera, 21 ans, est décédé d'un arrêt cardio-respiratoire.
Cette vidéo du 23 mai 2017 montre quelques images de l'agression et donne la parole aux parents de la victime : Inés Esparragoza et Orlando Figuera. Ils demandent la fin de la violence et la paix pour le pays.
Wilma Jung
20 mai 2019
Merci à teleSUR English
https://www.facebook.com/AmeriqueLatineResistances/videos/744649502646888/
Venezuela : la violence de l'opposition d'extrême droite
https://lvsl.fr/le-venezuela-revele-les-fractures-de-lordre-mondial-entretien-avec-christophe-ventura
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/16/venezuela-les-etats-unis-dans-l-impasse_5462842_3232.html
https://www.les-crises.fr/quelle-est-la-reelle-responsabilite-de-maduro-dans-la-crise-venezuelienne-par-steve-ellner/
Venezuela
Nouvelle journée de confusion au Venezuela. A 4 heures du matin heure locale, le dirigeant de l'opposition Juan Guaido, président autoproclamé du pays depuis le 23 janvier, a lancé un soulèvement militaire contre Nicolas Maduro, assumant la voie du coup d'Etat.
Il parle depuis de "phase finale" d'une opération nommée " Opération liberté", qui serait un processus "irréversible".
L'opération a permise la libération de Leopoldo Lopez, l'autre dirigeant national de Volontad Popular - leur parti commun -, qui était en "prison domiciliaire" pour avoir appelé à la violence en 2014 lors des affrontements de l'opposition avec le gouvernement. Une fois libre, ce dernier a, avec Juan Guaido, pris directement part aux événements de la journée et appelé à son tour au soulèvement militaire.
Washington a immédiatement emboîté le pas et soutenu l'opération. Tous les dirigeants de l'administration Trump et le président lui-même ont salué l'initiative de Juan Guaido et l'ont assuré du soutien total des Etats-Unis .
John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a indiqué que Vladimir Padrino, chef de l'armée vénézuélienne, avait rejoint l'opposition.
Dans le sillage de Washington, la Colombie, l'Argentine, le Brésil, le Chili, le Pérou, d'autres pays du Groupe de Lima et l'Organisation des États américains ( OEA) - de laquelle est sortie le Venezuela le 27 avril - ont pris fait et cause pour l'opération lancée par Juan Guaido et Leopoldo Lopez.
Les États-Unis ont réitéré leur offre aux militaires vénézuéliens : rallier aujourd'hui Juan Guaido et bénéficier d'une amnistie ou ne pas le faire et s'exposer à leur future punition.
Quel est le bilan à la fin de la journée ?
- Au plus fort des événements, seule une centaine de militaires semblait constituer les forces de Juan Guaido. Ils ont été rapidement maîtrisés par l'armée. Pour sa part, Leopoldo Lopez et sa famille se sont réfugiés dans les murs de l'ambassade du Chili à Caracas, semblant confirmer l'échec du coup.
- Vladimir Padrino est apparu - en réponse à John Bolton - entouré de tout l'état major pour fermement rappeler son soutien et celui de l'institution militaire à " Nicolas Maduro, à la Constitution et au peuple venezuelien".
- De nombreux chavistes se sont massés dans les rues de Caracas quand le reste du pays est resté calme,aucun soulèvement de rue en faveur de Juan Guaido, nulle part.
- L'opération a échoué et laissé les observateurs dans l'étonnement. Pourquoi lancer une telle opération manifestement fragile, sans la force nécessaire et avec un tel niveau de (mal)préparation ?
Les prochains jours apporteront peut être de nouvelles réponses mais quelques hypothèses sont d'ores et déjà possibles.
La stratégie de Juan Guaido est celle d'un dirigeant qui n'a pas réussi depuis son coup d'éclat du 23 janvier à atteindre ses objectifs et ceux qu'il a promis à ses alliés régionaux et internationaux. Il n'a pas emmené la majorité de la population avec lui, et encore moins l'armée.
Attiser le conflit, créer des conditions de confusion propices à tous les dérapages ( au risque de la guerre civile ) pour justifier une intervention toujours plus croissante des États-Unis et de pays comme la Colombie ( le président Ivan Duque a appelé l'armée vénézuélienne à se soulèver, ce qui aura des conséquences lourdes dans les relations à venir avec le gouvernement vénézuélien ), lancer des ballons d'essai pour tester la solidité des institutions- notamment militaires- et leur solidarité avec Nicolas Maduro, radicaliser ses bases, semblent être parmi ses objectifs.
Juan Guaido doit brûler ses vaisseaux. En libérant son ancien mentor Leopoldo Lopez qui sera probablement demain réfugié à l'étranger, il renforce son noyau et renforce le pôle de son camp à l'étranger. Mais il se coupe aussi d'autres secteurs de l'opposition interieure qui dénoncent publiquement la stratégie de l'escalade violente.
Car une chose est sûre. Juan Guaido fait le choix de l'escalade inflammable et du conflit ouvert, total. Avec le soutien de Washington, qui va poursuivre la radicalisation de ses politiques de sanctions.
Et le pays s'éloigne un peu plus de solutions politiques et pacifiques basées sur le dialogue.
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petits rappels pour tout le monde :
89 , devant la crise , la social démocratie au pouvoir se coule encore un peu plus dans la politque austéritaire du fmi et aggrave encore la crise , des "émeutes de la faim" sont réprimées jusqu'à 3000 morts . ce qui ait 10 fois plus que tous les morts pendant les manifs contre chavez même si on les compte tous comme des manifestants (alors que entre un tiers et la moitié sont des policiers morts par balle ou des chaviste ou des passants "innocents" tués par les manifestants )
99 chavez gagne les élections , et à part quand il a voulu changer la constitution élaborée au début de ses mandat , il les a toutes gagnées . en effet il fait une politique sociale envers les plus pauvres qui avaient été oubliés auparavant . ce faisant il se repose trop sur le pétrole.
en 2002 , la droite et l'extrême droite s'allient aux grands médias pour faire un coup d'état militaire .. le coup d'état fini par échouer . (la révolution ne sera pas télévisée) .
2005 la droite sachant qu'elle va se prendre une raclée vu sa connerie en 2002 boycotte les élections législatives , déjà ...
par la suite les usa déclarent le vénézuéla comme une menace ...
2013 chavez meurt , et maduro gagne les élections
2014 la droite et l'extrême droite créent de grande manifs à partir des quartiers chics avec leurs hummers , des émeutes pour sortir maduro (alors qu'il vient d'être élu normalement ) il y a une cinquantaines de morts dont environ la moitié sont des morts parmi les policiers , des pro maduriste ou des passant à motos tués par les fils de fer tendus à travers la route par les manifestant de droite ... les quartiers pauvres soutiennent toujours maduro .
2015 le pétrole s'effondre . les programme sociaux battent de l'aile .
2016 la droite gagne les élections législatives . devrait alors débuter une période de cohabitation mais le parlement se donne 6 mois pour faire chuter maduro et il refuse de reconnaitre alors les autres institutions ,(source : france info ) ( par exemple elle refuse l'invalidation de 3 députés (pour achat de vote) et de retourner au urnes pour ces trois là alors qu'elle a de toute façon la majorité et qu'elle peut même regagner ces trois là . mais non il lui faut aller au clash )
2017 la crise augmente , le medev se permet de l'agiotage , le pouvoir ne sait rien faire d'autres que le pétrole et s'enferre . nouvelles émeutes de la droite 150 morts encore beaucoup de policiers tués , des passants soupconnés d'être maduristes car trop basanés sont brulés vifs . un type en hélicoptère tire à la mitrailleuse contre une institution chaviste ... maduro réprime et tente de sortir par le haut en convoquant une constituante , mais la droite refuse de participer aux élections .. et donc et cela s'aggrave
une partie seulement de la droite boycotte les municipales et régionales . maduro gagne plutot ces élections même là où la droite ne boycotte !
2018 la droite boycotte les élections présidentielles encore une fois et fout en l'air au dernier moment les négociations (zapatéro , le gauchiste qui les menait , dénonce le double jeu de l'opposition et ses mensonges **). ! maduro est donc réélu ...
la crise s'aggrave encore la pauvreté est bien là , le passage à droite par des élections ou par des coup de force (brésil temer) de bien des pays voisin isole le vénézuela et agrave la crise . maduro se retranche et s'isole .
2019 , bref , entre un mauvais lula coincé par le pétrole et sans alternative de prévue et des admirateurs de bolsonaro , on en est là ..à faire des copier coller tous les trois jours .
**
Caracas. Mardi 13 Février 2018.
Après avoir travaillé sans relâche pendant 2 ans pour une coexistence pacifique, démocratique pour surmonter les problèmes économiques et sociaux du Venezuela et dans l'esprit de réconciliation de tous les Vénézuéliens et après d'énormes efforts de dialogue, soutenus ces derniers mois par l'effort exemplaire du président et du chancelier de la République Dominicaine avec l'accompagnement d'un groupe de pays amis, cela s'est achevé par un consensus de base pour un grand accord qui suppose un espoir réel et courageux pour l'avenir du Venezuela qui s'est concrétisé dans un document présenté aux parties qui donne une réponse aux questions essentielles discutées pendant des mois, à savoir, l'accord pour des élections avec des garanties et un consensus sur la date des élections, la position concernant les sanctions contre le Venezuela, les conditions de al Commission sur la Vérité, la coopération face aux défis sociaux et économiques, l'engagement pour une normalisation des institutions, les garanties pour la mise en œuvre de l'accord et l'engagement pour un fonctionnement et un développement tout à fait normal de al politique démocratique.
D'une façon qui m'a surpris, le document n'a pas été signé par les représentants de l'opposition. Je ne juge pas les circonstances ou les raisons mais mon devoir est de défendre la vérité et mon engagement est de ne pas considérer comme perdu un engagement historique entre Vénézuéliens.
C'est pourquoi je vous demande, en pensant à la paix et à la démocratie, que votre organisation signe officiellement l'accord que je vous envoie puisque le Gouvernement s'est engagé à respecter scrupuleusement ce qui a été décidé.
Je formule cette demande parce que je suis profondément convaincu de la nécessité de cet accord et que je me suis engagé pour qu'il soit mis en œuvre.
J'espère que vous répondrez favorablement, Recevez un salut cordial,
FDO José Luis Rodriguez Zapatero
par la suite , alors que us et ue , déjà , suivent cette opposition dans leur boycott , zapatero a réaffirmé ses critiques , envers l'ue donc :
L'ex-premier ministre espagnol José Luis Rodríguez Zapatero a affirmé vendredi que la position de certains Gouvernements comme celui des Etats-Unis et la position de l'Union Européenne de « désapprouver » les élections présidentielles au Venezuela avant qu'elles n'aient lieu est une « absurdité » et une marque d'irresponsabilité envers le peuple du pays et son avenir. [...]
Il a reconnu éprouver « une certaine colère à cause de ce qui est en jeu. C'est très sérieux, qu'on dise à un pays, ces élections ne sont pas utiles, elles ne valent rien, avant qu'elles n'aient lieu. C'est une marque d'irresponsabilité envers l'avenir d'un peuple, pour sa paix. » [...]
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https://actualidad.rt.com/actualidad/204258-foto-escasez-venezuela-nueva-york-manipulacion
https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/27/venezuela-qui-a-brule-les-camions-d-aide-alimentaire-a-la-frontiere-avec-la-colombie_1711487
https://www.facebook.com/AmeriqueLatineResistances/videos/267879834146271/
https://www.facebook.com/andres.bryant.3/videos/2212206635467609/UzpfSTEwMDAxMTgzNzgyMjE0Njo0OTM4Njk2Mjc2ODQyOTQ/
https://www.legrandsoir.info/les-coupe-jarrets-formes-par-liberation-arriveront-ils-a-assassiner-sartre-a-caracas.html?fbclid=IwAR2R6uYymthaAuj-byN9bURV7YIpFTlj1ucP36gH0J64dh3ipxHymhohnYI
https://www.facebook.com/notes/am%C3%A9rique-latine-r%C3%A9sistances/venezuela-les-m%C3%A9dias-occidentaux-relaient-les-op%C3%A9rations-de-manipulation-de-trum/2104442719640516/
Venezuela : les médias occidentaux relaient les opérations de manipulation de Trump et Rubio
Amérique Latine Résistances·Mardi 12 février 2019
Par Adam JOHNSON
En matière de relations publiques, les efforts désormais ouverts de l’administration Trump pour renverser le président vénézuélien Nicolás Maduro ont été couronnés de succès cette semaine, lorsque les principaux médias occidentaux ont unanimement relayé l’affirmation simpliste et préétablie selon laquelle le gouvernement vénézuélien s’obstinait à refuser toute aide de l’étranger :
- Les tensions montent alors que le Venezuela bloque un pont frontalier (CNN, 2/7/19)
- Maduro bloque l’aide critique envoyée au Venezuela (CNN, 2/7/19)
- L’aide arrive à la frontière vénézuélienne tandis que les États-Unis exigent que Maduro la laisse entrer (ABC News, 2/7/19)
- Crise au Venezuela : Pompeo exige l’ouverture d’un couloir humanitaire (BBC, 2/7/19)
- Les États-Unis disent que Maduro bloque l’aide aux gens affamés. Le Vénézuélien dit que son peuple n’est pas un mendiant. (Washington Post, 2/8/19)
- L’aide humanitaire arrive au Venezuela - Mais Maduro la bloque (NPR, 2/8/19)
Tous les articles ci-dessus - et beaucoup d’autre similaires - racontent la même histoire : Maduro bloque l’aide américaine ’par refus de renoncer au pouvoir’, préférant affamer ’son propre peuple’. Une histoire de bien contre le mal - d’un dictateur tyrannique et paranoïaque qui ne laisse pas entrer l’aide pour nourrir une population affamée.
Sauf qu’il manque trois éléments clés au contexte. Contexte qui, lorsqu’il est présenté à un observateur neutre, saperait gravement le récit caricatural présenté par les médias.
- La Croix-Rouge et l’ONU ont toutes deux averti les États-Unis de ne pas s’engager dans cette opération de relations publiques.
- Le pont en question est une métaphore visuelle inventée par l’administration de Trump qui n’a que peu de pertinence pratique.
- Le responsable des opérations américaines au Venezuela a l’habitude d’utiliser l’aide humanitaire comme couverture pour livrer des armes à des mercenaires de droite.
1) Non seulement la communauté de l’aide internationale n’a pas demandé cette ’aide’ plus tôt cette semaine, mais la Croix-Rouge internationale et les Nations Unies ont toutes deux averti les États-Unis de ne pas s’engager explicitement dans ce type d’opération médiatique. Comme l’a souligné Vincent Bevins, collaborateur du Washington Post, le cynisme transparent de ces efforts a été dénoncé de manière préventive par les organisations d’aide humanitaires :
- La Croix-Rouge met en garde les États-Unis contre les risques liés à l’envoi d’aide au Venezuela (PBS NewsHour, 1/2/19) :Le Comité international de la Croix-Rouge a mis en garde les Etats-Unis contre les risques d’une aide humanitaire au Venezuela sans l’accord des forces de sécurité loyales au Président Nicolas Maduro.
- L’ONU met en garde contre la politisation de l’aide humanitaire au Venezuela (Reuters, 6/2/19) : NATIONS UNIES - Les Nations Unies ont mis en garde mercredi contre l’utilisation de l’aide comme un pion au Venezuela après que les Etats-Unis ont envoyé de la nourriture et des médicaments à la frontière du pays et ont accusé le Président Nicolas Maduro de bloquer sa livraison avec des camions et des conteneurs.
En effet, comme Bevins l’a également fait remarquer, la Croix-Rouge travaille depuis longtemps avec les autorités locales au Venezuela pour apporter des secours, et la semaine dernière, elle a doublé son budget pour ce faire. Nous avons amplement la preuve que le gouvernement Maduro est plus que disposé à travailler avec l’aide internationale lorsqu’elle est offerte de bonne foi, et non lorsqu’il s’agit d’un mécanisme à peine voilé pour déclencher une guerre civile et obtenir des victoires de relations publiques pour ceux qui cherchent à renverser le gouvernement. Ce n’est pas seulement Maduro - comme le présentent les médias occidentaux - qui s’oppose au convoi d’aide américain, c’est aussi l’ONU et la Croix-Rouge.
Pourquoi aucun des articles mentionnés ci-dessus ne fait état de cette information clé, donnant au lecteur l’impression qu’il ne s’agit que de la position d’un sadique, d’un fou avide de pouvoir ?
2) Malgré des douzaines de médias qui donnent l’impression (et parfois le disent explicitement) que le gouvernement vénézuélien a fermé une voie d’accès au pays, le pont en question n’a pas été ouvert depuis des années.
Il est vrai que le gouvernement vénézuélien semble avoir placé un camion citerne et des conteneurs sur la pont pour empêcher les incursions du côté colombien, mais les autres barrières, comme l’a fait remarquer Jason Emery, auteur et développeur de logiciels, sont en place depuis au moins 2016. SelonLa Opinion (5/2/16), après sa construction initiale en 2015, le pont n’a jamais été ouvert à la circulation. Comment Maduro, comme l’a suggéré la BBC, peut-il ’rouvrir’ un pont qui n’a jamais été ouvert ?
La réalité est que la BBC et d’autres médias occidentaux ne faisaient que relayer le récit du sénateur Marco Rubio et du secrétaire d’État de Trump, Mike Pompeo, sans prendre la peine de vérifier si le récit n’était qu’un opération de propagande.
Ce point est relativement superficiel, mais dans une bataille de relations publiques à long terme pour convaincre les libéraux occidentaux de poursuivre l’escalade militaire, les questions superficielles comptent beaucoup. Rubio et l’administration Trump ont inventé une métaphore visuelle astucieuse, et presque tous les médias l’ont transmise sans critique, faisant souvent des suppositions factuelles inexactes en cours de route - suppositions que le Département d’État Trump et la CIA qui coordonnait l’effort savaient très bien qu’ils allaient faire.
3) Le gouvernement vénézuélien a une raison tout à fait rationnelle de soupçonner les Etats-Unis d’utiliser l’aide humanitaire comme couverture pour faire entrer clandestinement des armes pour fomenter un conflit armé : C’est ce qu’Elliot Abrams, l’homme de main de Trump au Venezuela, a littéralement fait il y a 30 ans.
Voici les deux premiers paragraphes (gras ajouté) d’un article paru en 1987 dans AP/New York Times sur Elliott Abrams, ’Abrams Denies Wrongdoing in Shipping Arms to Contras’ (17/8/87-h/t Kevin Gosztola) :
“Le secrétaire d’État adjoint Elliott Abrams a défendu son rôle dans l’autorisation de l’envoi d’armes à bord d’un avion d’aide humanitaire à destination des rebelles nicaraguayens, affirmant que l’opération était ’strictement conforme aux règles’. M. Abrams a pris la parole samedi lors d’une conférence de presse en réponse aux déclarations de Robert Duemling, ancien chef du bureau d’aide humanitaire du département d’État au Nicaragua, qui a déclaré avoir commandé à deux reprises des avions pour transporter des armes pour les Contras sur des avions humanitaires à la demande de M. Abrams début 1986.”
C’est littéralement la même personne. Ce n’est pas que Maduro soit vaguement paranoïaque que les États-Unis ressortent leur vieux manuel de soutien aux Contras des années 1980, ou qu’il soupçonne tel ou tel haut-fonctionnaire. C’est littéralement le même responsable d’une opération connue - avec une certitude de 100%, parce qu’il l’a avoué - qui a l’habitude d’utiliser des convois d’aide humanitaire comme couverture pour livrer des armes aux milices d’extrême droite.
Tout se passe sous nos yeux, en temps réel. Les mêmes acteurs, les mêmes astuces, la même préoccupation manifestement fallacieuse pour les affamés. Et les médias éliminent tout contexte essentiel, et présentent ces opérateurs de changement de régime comme des humanitaires au cœur sensible.
Les mêmes médias qui ont bâti leur fond de commerce sur leur image anti-Trump, prennent maintenant pour argent comptant tout ce que Trump et ses alliés néoconservateurs racontent sur le Venezuela. La brigade de « décodeurs » de l’information [on a les mêmes chez nous, aussi efficaces – NDT] qui est apparue pour confronter l’administration Trump a soudainement disparu tandis que la Maison Blanche déploie une stratégie transparente et cynique pour délégitimer un gouvernement latino-américain qu’elle essaie de renverser.
10 février 2019
Traduction "eh oui, 40 ans plus tard, les mêmes mensonges, les mêmes dénonciations, les mêmes trolls médiatiques" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.
Source : https://fair.org/home/western-media-fall-in-lockstep-for-cheap-trump-r...
Source en français : https://www.legrandsoir.info/venezuela-les-medias-occidentaux-relaient-les-operations-de-manipulation-de-trump-et-rubio-fair.html
https://www.legrandsoir.info/venezuela-10-verites-a-faire-valoir-sur-la-legitimite-du-president-maduro-15yultimo.html
mingus , lemoine contre le figaro sur rt france , l'émisionde taddei . : https://www.youtube.com/watch?v=h6CRVP62ZBU
https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna/blog/260518/venezuela-pizzi-ne-m-appelez-plus-radio-france-lettre-au-moderateur-m-lemoine
http://bolivarinfos.over-blog.com/2018/05/venezuela-d-un-point-de-vue-democratique-desapprouver-des-elections-avant-qu-elles-n-aient-lieu-est-une-absurdite.html
mélenchon a déjà dénoncé une arrestation de deux journalistes , clairement arbitraire , sous maduro .. il n'y a donc encore moins de raison qu'il ne condamne pas des passages à tabac dans des prisons .
voir l'article du parisien :
"Je demande au gouvernement du Venezuela de relâcher les deux journalistes qui sont aujourd'hui en prison sous le prétexte qu'ils auraient de la drogue sur eux, ce que je ne crois pas ... On m'a demandé d'intervenir, je le fais solennellement ... Je condamne toutes les violences d'Etat, que ce soit au Venezuela ... ou ailleurs . " (mélenchon)
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https://www.facebook.com/AmeriqueLatineResistances/videos/274795656511251/
https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna/blog/230414/venezuela-infos-le-president-colombien-santos-qualifie-le-mouvement-d-alvaro-uribe-de-neo-naziet
https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna/blog/260516/venezuela-infos-pizzi-venezuela-pierre-de-folie
https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna/blog/170314/venezuela-infos-fauxccupy-quand-tombe-le-masque-de-guy-fawkes-de-l-opposition-venezuelienne
La Colombie, les escadrons de la mort et les droits de l’homme vus par les USA
https://www.facebook.com/notes/am%C3%A9rique-latine-r%C3%A9sistances/la-colombie-les-escadrons-de-la-mort-et-les-droits-de-lhomme-vus-par-les-usa/1747410398677085/
Amérique Latine Résistances·mardi 12 juin 2018
Par Dan KOVALIK
Presque quotidiennement, nous sommes bombardés par des « informations » sur des problèmes au Venezuela. Et de fait, problèmes il y a, par exemple des pénuries de nourriture et de médicaments, et une inflation galopante. Mais quelque chose est occulté.
Ce qui est occulté par la presse est l’impact des sanctions sur la situation au Venezuela et la façon dont ces sanctions empêchent le Vénézuela de résoudre ces problèmes.
Ce que la presse omet aussi est que la voisine de palier du Venezuela, la Colombie, fait face à des problèmes humanitaires encore plus pressants. C’est la première alliée des USA dans la région et, étrangement, la toute nouvelle « partenaire mondiale » de l’OTAN en Amérique Latine. Et, les USA sont très largement responsables de ses problèmes aussi, mais de façons différentes.
La fait est que, sur plusieurs plans, la Colombie connaît l’une des pires situations quant aux droits de l’homme de la planète, mais vous ne le sauriez jamais en regardant vos infos du soir à la télé.
D’abord, la Colombie détient le record des personnes disparues de toutes les Amériques – même plus que tous les pays du Cône Sud conjugués au cours des années de la « Guerre sale » – à plus de 60 000 personnes.
De plus, la Colombie compte le plus grand nombre de personnes déplacées par des conflits de la Terre, à plus de 7 millions – juste derrière la Syrie. Et un nombre disproportionné de ces personnes déplacées sont indigènes ou afro-descendantes.
Ajoutons que la Colombie se classe cinquième dans le monde pour le nombre d’enfants déplacés par des conflits, avec deux millions de filles et de garçons déplacés. De façon choquante, elle se classe 3ème dans le monde pour le nombre d’enfants assassinés, avec 715 enfants tués au cours de la seule année dernière. Ces statistiques ont mené l’organisation Save the Children à conclure que la Colombie est « l’un des pires pays au monde où être un enfant ou un adolescent ».
La Colombie compte aussi parmi les pires pays au monde pour y être un activiste tel qu’un défenseur des droits de l’homme, un leader de syndicat, un chef indigène ou un chef afro-colombien. Ainsi, même après la signature d’un traité de paix entre le gouvernement colombien et les guérilleros des FARC en 2016, des activistes sont assassinés à un rythme alarmant. Plus de 200 activistes ont été tués depuis janvier 2017. En outre, 2017 a été la pire année de l’histoire du pays pour les militants des droits de l’homme en Colombie, avec un nombre record de 120 meurtres.
Bien sûr, les USA portent une lourde responsabilité dans cette horrible situation, parce qu’ils ont été les commanditaires de la guerre brutale de la Colombie contre son propre peuple, pendant des décennies, et qu’ils ont fourni des milliards de dollars en aides matérielles à cet effort de guerre. De fait, depuis 2000, les USA ont donné 10 milliards de dollars à la Colombie, principalement en assistance militaire, dans le cadre de son programme de contre-insurrection connu sous le nom de ‘Plan Colombia’. Au cours des années du Plan Colombia, l’armée colombienne a tenté de drainer plus d’assistance militaire américaine en massacrant des civils et en les faisant ensuite passer pour des guérilleros d’extrême gauche. Selon de récentes évaluations, l’armée aurait massacré 10 000 civils dans cette macabre opération de « faux positifs ».
Mais les USA sont également derrière une force encore plus sombre que l’armée colombienne – à savoir, les escadrons de la mort paramilitaires colombiens. Bien que ceux qui vivent dans les endroits reculés de la Colombie soient douloureusement conscients de la présence et de la brutalité des paramilitaires, ces derniers sont aujourd’hui un secret bien gardé dans les zones plus aisées des grandes villes de Colombie et encore plus hors des frontières de la Colombie. De fait, les gouvernements américain et colombien démentent l’existence même de ces groupes paramilitaires, et la presse complice se fait également fort de garder le secret.
Récemment, le défenseur des droits de l’homme le plus important de Colombie, le Père Javier Giraldo (Compagnie de Jésus), a parlé du phénomène paramilitaire, dont il est expert. Comme il l’explique, « Nous avons des bras clandestins ou semi-clandestins de l’État, qui sont ces groupes paramilitaires. Aujourd’hui, il n’est plus toléré d’en faire mention en tant que tels, mais je continue de les appeler paramilitaires, parce que c’est le terme approprié. »
Le Père Giraldo décrit les origines des escadrons de la mort paramilitaires, une force développée par les USA avant même l’émergence des guérilleros d’extrême gauche en 1964. Comme il l’explique :
« En 1962, quand Guillermo León Valencia était président, une mission de l’armée des USA, d’une école militaire spéciale de Caroline du Nord, est arrivée en Colombie… Ils ont analysé la situation en Colombie et laissé des instructions secrètes, qui donnaient l’ordre au gouvernement colombien de commencer à entraîner des groupes mixtes de civils et de militaires, et de les préparer à des activités terroristes paramilitaires pour combattre les sympathisants du communisme. *
«… Le président Valencia, le jour de Noël 1965, a édicté le Décret 3398 qui changeait le nom du Ministère de la guerre en Ministère de la défense et autorisait la formation de milices civiles comme auxiliaires des forces armées. C’est la base légale des paramilitaires. »
« … Les États-Unis ont commencé à diriger tout l’appareil de sécurité de la Colombie et de ses agences… d’abord avec 400 officiers de l’armée des USA, aujourd’hui avec au moins 800. Les milices paramilitaires créées à cette époque, avec tous leurs soutiens légaux, ont été réaffirmées. »
Bien sûr, comme le Père Giraldo l’a expliqué en de nombreuses occasions, les « sympathisants du communisme » ciblés par les paramilitaires sont les leaders syndicaux, les défenseurs de droits de l’homme, les leaders paysans et les prêtres catholiques qui prennent la défense des pauvres. Pour les prêtres catholiques, plus de 80 d’entre eux ont été assassinés depuis 1984 pour le crime d’avoir pris le parti des pauvres.
A cause de l’augmentation des meurtres de ces leaders sociaux et des déplacements forcés de masse après le désarmement des FARC, il devient plus évident que jamais que les paramilitaires ont la part du lion des violations des droits de l’homme en Colombie. Mais encore une fois, vous n’en sauriez rien en lisant votre presse habituelle ou en regardant les infos du soir à la télévision. Et les Colombiens qui souffrent sous le joug de ces paramilitaires sont douloureusement conscients de l’omerta dont ils font l’objet.
Encore récemment, quand j’étais en Colombie pour le premier tour des élections présidentielles, notre délégation a rencontré des résidents de la bourgade de Suarez (Département Cauca), qui venaient de perdre trois des leurs à cause de la violence paramilitaire. Un des membres de la communauté nous a demandé d’un ton désespéré, « Qu’est-ce que nous pouvons faire pour que le monde soit au courant de la poursuite de l’existence des paramilitaires ? » Je lui ai répondu que c’est ce que nous tentons de faire, mais que peu de gens nous écoutent.
Pendant notre séjour en Colombie, un coordinateur de campagne pour un candidat à la présidence, Gustavo Petro, a été assassiné par des paramilitaires à la veille des élections. Le groupe paramilitaire connu sous le nom « Aguilas Negras » (les aigles noirs) avait menacé les partisans de la candidature de Petro quelques jours avant le vote du 27 mai.
Tract ménaçant du groupe paramilitaire "Aguilas Negras". Photo de Dan Kovalik.
Si la crise humanitaire et politique recevait ne fût-ce qu’une partie de l’attention portée par les médias à son voisin, le Venezuela, les gouvernements des États-Unis et de la Colombie auraient au moins une motivation pour améliorer la situation et poursuivre les groupes paramilitaires qui continuent de hanter le pays. Le silence presque complet sur le degré affolant de violence en Colombie est l’une des clés de la perpétuation de cette violence. De fait, les paramilitaires ont toujours dépendu de leur capacité à opérer dans l’ombre, et la presse occidentale se fait un devoir de les aider à cet égard.
Dan Kovalik enseigne le Droit humanitaire international à université de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Il a écrit ‘The Plot to Attack Iran.’
11 juin 2018
Traduction Entelekheia
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Autre observateur, l’ex-premier ministre espagnol José Luis Rodríguez Zapatero avait déclaré vendredi que la position des Etats-Unis et de l’Union Européenne de « désapprouver » les élections présidentielles au Venezuela avant qu’elles n’aient lieu était une « absurdité ». Il a reconnu éprouver « une certaine colère à cause de ce qui est en jeu. C’est très grave de dire à un pays : ces élections ne sont pas utiles, elles ne valent rien, avant qu’elles n’aient lieu. C’est une marque d’irresponsabilité envers un peuple et son avenir. Que des positions si importantes aient été prises avec si peu d’éléments de jugement me fait peur ».
Zapatero s’est interrogé sur les préjugés de l’Union Européenne envers le Venezuela : « Pourquoi a-t-elle agi ainsi avec le Venezuela ? Ce n’est pas raisonnable, ce n’est pas facile à expliquer. (..) Je crois que l’Union Européenne doit redevenir une puissance régionale qui donne la priorité au dialogue et à la paix. Je crois que l’Amérique Latine attend de l’Union Européenne qu’elle parie sur le dialogue ». Zapatero a pris comme exemple Cuba : « Après tout ce que nous avons entendu sur Cuba, maintenant, il y a un changement total de situation, il est très facile de discuter avec Cuba. L’attitude envers le Venezuela reste un grand mystère. Celui qui dit avant de l’avoir vécu que les conditions ne sont pas réunies pour des élections au Venezuela soit est un devin soit a des préjugés. Si le gouvernement bolivarien voulait frauder, il n’aurait pas invité le monde entier à observer les élections. Or, mise à part l’Organisation des Etats Américains (OEA), on a invité le monde entier à vivre le processus électoral. L’Union Européenne, l’ONU, n’ont pas d’experts pour vérifier un processus électoral ? Bien sûr qu’elles en ont, mais nous sommes enfermés dans un grand préjugé, dans des dogmes et cela conduit au fanatisme et au désastre. » Il a souligné, pour conclure, qu’il faut « venir sur le terrain. La vie et l’expérience politique consistent à bannir les préjugés et à connaître la vérité par soi-même. »
https://venezuelainfos.wordpress.com/2018/05/21/photos-nicolas-maduro-est-reelu-president-de-la-republique-avec-68-des-voix/
sur cette même négociation et le refus de lopposition : https://www.legrandsoir.info/venezuela-la-droite-rompt-le-dialogue-avec-le-gouvernement-bolivarien.html
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https://venezuelainfos.wordpress.com/2018/05/23/ne-mappelez-plus-radio-france/
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maurice lemoine , lemédia , gerard miller :
https://youtu.be/ZTZdmnxXSWA
lemoine encore contre paranagua
http://www.medelu.org/Venezuela-Quand-Le-Monde-fait
ventura christophe , journal du média du 23 05 2018
https://youtu.be/95Vx5DoBMLg
https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna
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http://www.romainmigus.com/2018/03/les-medias-macron-et-lalba-et-le.html?m=1
(et aussi : https://www.legrandsoir.info/le-passage-a-la-question.html )
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Les Médias, Macron et l´ALBA (et le Venezuelaaaaaaaa)
Il y a un peu moins d´un an, la caste médiatique, effrayée par la montée fulgurante de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages pour l´élection présidentielle, fabriquait de toute pièce un “buzz médiatique”. Elle s´offusquait que la France Insoumise, dans son programme, veuille “rejoindre les coopérations régionales dans une démarche de codéveloppement écologique, social et de progrès humain : par exemple l'ALBA pour les Antilles et la Guyane française (…)” (point numéro 15 de l´Avenir En Commun).
Dénoncé par l´éditorialiste militant Patrick Cohen et repris ensuite par tous ses confrères, cette mesure de l´Avenir en Commun, devait être la preuve des desseins autocratiques de Jean-Luc Mélenchon, puisque Cuba et le Venezuelaaaaaaa font parti de cette organisation de coopération régionale.
Pourtant, cette initiative n´est pas la plus révolutionnaire du programme de La France Insoumise. Elle s´inscrit même dans la logique diplomatique française. Comme le rappelle le Ministère de l´Europe et des Affaires Etrangères: “La France appartient aux Caraïbes par ses collectivités des Amériques : Saint-Martin, Saint-Barthélémy, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane, dont elle souhaite favoriser la pleine insertion dans la région”, notamment en “participant activement aux différents processus de coopération régionale” (1).
C´est la politique assumée et défendue par le président Macron et son gouvernement puisque, en ce moment (2), la France participe, en tant que membre associé, au sommet de l´Association des Etats de la Caraïbe (AEC).
L´ambassadeur de la République française, Romain Nadal, "en représentation de la France" durant la cérémonie d´ouverture de la 23e réunion ministérielle de l´AEC
Or, tous les pays de l´ALBA (3), sont aussi membres de cette organisation de coopération, dont, bien sûr, Cuba et le Venezuelaaaaaaaa.
Comment comprendre le silence de Patrick Cohen ou Jean-Michel Aphatie? Pourquoi les journalistes qui fustigeaient, il y a encore quelques mois, la proposition de participation de notre pays à l´Alba approuvent aujourd´hui la politique étrangère de Mr Macron, qui assoit la France aux cotés de ces mêmes Etats?
Cerise sur le gâteau, la présidence tournante de l´AEC est assurée par le Venezuelaaaaaaa, où se déroule actuellement le sommet. Et toujours aucun « journaliste » pour s´indigner de la présence française à un sommet dirigé par une « dictature », selon les mots du président de la République ?
Ce silence assourdissant des médias est incompréhensible. Deux hypothèses : soit Jean-Luc Mélenchon a gagné la bataille culturelle, et le ralliement de la France à l´ALBA est devenue chose acquise, même pour les journalistes. Soit les mercenaires médiatiques de Mr Macron n´ont aucun intérêt à couvrir le sommet de l´AEC, car les évidences que nous rappelons plus haut démontreraient une fois de plus l´absence totale d´objectivité, d´honnêteté et de déontologie professionnelle dans les médias dominants.
A votre avis ?
Notes : (1) Voir le site du Quai d´Orsay: https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/ameriques/amerique-centrale-et-caraibes/article/la-france-et-les-caraibes (2) Le sommet de l´AEC à lieu du 14 au 16 mars 2018 à Porlarmar, Venezuela. (3) A l´exception de la Bolivie. L´Equateur, quant à lui, est membre en tant que pays observateur de l´AEC.
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sinon si si il dit bien qu'il y a un problème de démocratie à cuba : « Est-ce que moi je voudrais du régime cubain en France? Certainement pas. Le régime de parti unique est une erreur terrible, un appauvrissement terrible de la société. Je comprends les critiques qu'on adresse à Cuba, je ne suis pas fou. . » Extrait visible ici: https://www.facebook.com/100011510886190/videos/307846236275737/ )
Et au vénézuelaaaaa , Oui chavez a redistribué l'argent du pétrole vers les plus pauvres , ce que n'avait jamais fait la ""social" démocratie" précédemment au pouvoir et qui était tout autant que chavez assise sur ces énormes réserves , sauf que les bénéfices partaient pour les multinationales us et que ces démocrates. Au contraire quand la politique du fmi a crééé carrément des émeutes de la faim , ils ont tiré dans la foule : 3000 morts en 3 jours . Oui il a diminué de moitié la pauvreté et l'extrême pauvreté dans son pays et oui il a gagné de nombreuses élections , validées par ce gauchiste de jimmy carter ; et il a respecté celles qu'il a perdu . Oui il a proposé une constituante pour refonder un contrat social . Oui il a subit un coup d'état militaire fomenté par le medef local et les principales chaines de télévision et immédiatement approuvé par les usa qui ont donné l'asile ensuite au chef des apprentis putchistes de droite extrême et revancharde , et le peuple s'est levé contre ce coup d'état . Donc oui tout ça c'est bien de la part des gvts de chavez ..
Non mélenchon n'a jamais apprécié son coté christique ni sa manière de fréquenter hamadinedjad . Non ce n'est pas une solution de ne compter que sur le pétrole en économie :et du coup au moindre retournement du prix du pétrole , dans un contexte de guerre économique externe et interne et de blocus , c'est effectivement une situation difficile voire dramatique pour la population sous maduro . et Effectivement chavez tout à la réduction urgente de la pauvreté n'a pas diversifié en 15 ans son économie ,( mais la "social démocratie" , qui ensuite lui fait du coup d'état militaire , ne l'avait pas fait non plus en 50 ans ).
Mais je vous rassure : dans ce que mélenchon retient de l'expérience du vénézuela ce n'est pas cette politique pétrolifère . Non la politique de mélenchon pour la france n'est pas une politique basée sur une rente pétrolière ou de ressources naturelles ...😇
vous pouvez vérifier ici : https://laec.fr/
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https://blogs.mediapart.fr/kakadoundiaye/blog/120313/chavez-un-bilan
https://jancovici.com/transition-energetique/petrole/comment-a-evolue-le-prix-du-petrole-depuis-1860/
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- Par avellino en réponse au commentaire de kevangel le 12/12/2017 21:47
Justement , maduro a respecté les résultats des législatives, mais dès le lendemain les nouveau député ont engagé un bras de fer , se donnant 6 mois pour virer maduro ; déjà ils ont refusé l'invalidation de deux députés pour fraude , eux , alors qu'ils avaient une majorité large et que même ils aurait pu regagner ces deux postes . Puis au lieu d'accepter une cohabitation il ont refusé de reconnaitre la légitimité de maduro ..
voici un expert trouvé par france info (pas franchement fi , hein , france info , même si' c'st les même initiales ... ) : "" Mais pour l'expert, l'opposition veut damer le pion au gouvernement : "Ils ont constitué un gouvernement parallèle dit d'unité nationale et ont prononcé la nomination fictive, mais symbolique, de nouveaux magistrats à la Cour suprême." Cette configuration crée une situation sans précédent, d'après Christophe Ventura : "On arrive à une situation de guerre institutionnelle inextricable." La bataille fait rage entre les deux camps : celui des institutions, comme la Cour suprême, réputées proches du président, et celui de l'opposition. "Chacun use des instruments à sa disposition pour frapper l'adversaire, détaille le spécialiste. Par exemple, l'Assemblée nationale a proclamé qu'elle ne reconnaissait pas l'autorité des autres pouvoirs au début de 2016". ""
La crise avec l'assemblée nationale vient de là ! c'est après cet épisode que maduro a chercher comment répliquer ... il a failli les virer tout court mais il s'est retenu et a préférer repasser par les urnes avec la constituante (c'était peut être pas la meilleure solution , la constitution de chavez ne semblait pas si mal , mais c'était pour répondre à ce blocage qui dure depuis dès années avec une opposition largement putchiste )
l'Assemblée nationale a proclamé qu'elle ne reconnaissait pas l'autorité des autres pouvoirs au début de 2016 , avant donc ce vote pour une contituante ..
puis l'opposition a déclenché les émeutes qui ont fait tant de morts .
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bis :
et sinon , un autre gauchiste : un expert de france info , radio bolivarienne s'il en est :
""" Mais pour l'expert, l'opposition veut damer le pion au gouvernement : "Ils ont constitué un gouvernement parallèle dit d'unité nationale et ont prononcé la nomination fictive, mais symbolique, de nouveaux magistrats à la Cour suprême." Cette configuration crée une situation sans précédent, d'après Christophe Ventura : "On arrive à une situation de guerre institutionnelle inextricable." La bataille fait rage entre les deux camps : celui des institutions, comme la Cour suprême, réputées proches du président, et celui de l'opposition. "Chacun use des instruments à sa disposition pour frapper l'adversaire, détaille le spécialiste , par exemple l'Assemblée nationale a proclamé qu'elle ne reconnaissait pas l'autorité des autres pouvoirs au début de 2016".
on dit que maduro est en train de devenir un dictateur est ce vrai ?
"Il faut remettre les choses dans leur contexte. Il y a une radicalisation politique de tous les bords, promue notamment par ses adversaires." .... """"
maduro propose une constituante pour remettre à plat , il propose donc de repasser par les urnes pour débloquer la situation par le haut . (erreur ? pas erreur ? la constitution chavez suffisait peut être quand même .. ?) . Les répliques de maduro , dont cette tentative de sortir par le haut par une constituante , sont postérieures à cette déclaration de blocage debut 2016 de la part de l'opposition , opposition qui refuse donc le "jeu" de la cohabitaion , ce qui se fait pourtant dans bien des pays démocratiques . Et qui préfère organiser des émeutes , bruler des gens , tirer depuis un hélicoptère , plutôt que de participer à la constituante par les urnes .
d'ailleurs les vénézuelien ont bien compris , qui ont préféré ensuite aux régionales , voter à 54 % contre cette opposition bien peu correcte ...
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de villepin :
tenez , saurez vous deviner qui était le gauchiste qui a grandi au vénézuela et qui a été invité de salamé début septembre ?
salamé : Macron a dit que le vénézuela est une dictature qu'en pensez vous ?
l'invité : [...] Je n'emploierait pas ce terme [..]] ce serait facile de parler de dictature s'il y avait une alternative , s'il y avait une oppositon qui puisse parler d'une seule voix et qui serait démocratique ..
salamé , qui tique : L'opposition n'est pas démocratique ???!???
l'invité : L'opposition est constitué de groupes extrêmement différents , y compris de groupes bien peu démocratiques , de groupes qui heu , font partie d'une oligarchie extrêmement conservatrice . Sachant qu'il y a une ombre qui plane sur ce dossier , qui complique , ce sont les usa , relations toujours complexes entre le Venezuela et les états unis . Il faut parier sur les pays de la région , il faut parier sur un pays comme Cuba qui a permis de dénouer la crise colombienne . c'est un pays clé avec lequel il faut travailler . des pays européen peuvent s'en mler d'avantages [...] , nous pouvons faire quelque chose à condition de faire la navette entre gouvernement et opposition pour faire avancer les choses .
salamé qui pense "mais il dit comme mélenchon " et qui s'en étrangle : [...] macron a accusé melenchon d'être complaisant avec maduro , escte que mélenchon est complaisant ou cohérent ?...
l'invité : [..] je crois qu'il faut être efficace , la france doit être au service d'un objectif , et dans ce cadre là on ne doit être dans la main d'aucune faction , d'aucun groupe , certes pas du gouvernement mais il faut aussi fixer à l'opposition un objectif : lui poser une exigence démocratique , pour trouver la meilleure solution possible mais une solution ne peut être trouvée en tournant le dos au chavisme , souhaité et accepté par une partie du peuple vénézuelien .
salamé qui fait la geule : merci ddv , [...] et bonne journée à vous ...
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un fil bien fourni : https://www.mediapart.fr/journal/international/030418/macron-recoit-lopposition-venezuelienne-sinquiete-du-vote-du-20-mai/commentaires#comment-8757515
- 04/04/2018 07:59
- Par Morvan56 en réponse au commentaire de Charles-Hubert de Girondiac le 03/04/2018 23:48
Venezuela : "Il faut diversifier notre économie sans toucher au social" (L'Humanité)
Jorge Rodriguez, ministre vénézuélien de la Communication et chef de campagne du président Nicolas Maduro, candidat à sa réélection, revient sur les raisons de l’échec des pourparlers avec l’opposition, dont une partie concourra au scrutin présidentiel...l'article complet :
et puisque on en parle dans cette interview :je rajoute la lettre de Zapatero qui dénonce l'attitude de l'opposition .
Caracas. Mardi 13 Février 2018.
Après avoir travaillé sans relâche pendant 2 ans pour une coexistence pacifique, démocratique pour surmonter les problèmes économiques et sociaux du Venezuela et dans l'esprit de réconciliation de tous les Vénézuéliens et après d'énormes efforts de dialogue, soutenus ces derniers mois par l'effort exemplaire du président et du chancelier de la République Dominicaine avec l'accompagnement d'un groupe de pays amis, cela s'est achevé par un consensus de base pour un grand accord qui suppose un espoir réel et courageux pour l'avenir du Venezuela qui s'est concrétisé dans un document présenté aux parties qui donne une réponse aux questions essentielles discutées pendant des mois, à savoir, l'accord pour des élections avec des garanties et un consensus sur la date des élections, la position concernant les sanctions contre le Venezuela, les conditions de al Commission sur la Vérité, la coopération face aux défis sociaux et économiques, l'engagement pour une normalisation des institutions, les garanties pour la mise en œuvre de l'accord et l'engagement pour un fonctionnement et un développement tout à fait normal de al politique démocratique.
D'une façon qui m'a surpris, le document n'a pas été signé par les représentants de l'opposition. Je ne juge pas les circonstances ou les raisons mais mon devoir est de défendre la vérité et mon engagement est de ne pas considérer comme perdu un engagement historique entre Vénézuéliens.
C'est pourquoi je vous demande, en pensant à la paix et à la démocratie, que votre organisation signe officiellement l'accord que je vous envoie puisque le Gouvernement s'est engagé à respecter scrupuleusement ce qui a été décidé.
Je formule cette demande parce que je suis profondément convaincu de la nécessité de cet accord et que je me suis engagé pour qu'il soit mis en œuvre.
J'espère que vous répondrez favorablement, Recevez un salut cordial,
FDO José Luis Rodriguez Zapatero
- 05/04/2018 13:24
- Par Cybergazouille en réponse au commentaire de Bertrand Costet le 04/04/2018 19:19
l’ancien ambassadeur suisse à Caracas Walter Suter défend la Constituante convoquée par Nicolas Maduro et conteste les accusations de dictature évoquées dans de nombreux médias occidentaux
https://www.legrandsoir.info/venezuela-un-vote-contre-la-violence.html
( + Le monde qui vient : la dette du Vénézuela)
- 06/04/2018 09:59
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de Cybergazouille le 05/04/2018 13:24
Votre lien ne fonctionne pas, je le remets :
VENEZUELA : Un vote contre la violence
des extraits de linterview du suisse
« Je suis arrivé à un moment particulièrement captivant au Venezuela . En 1999, le pays s’était doté d’une nouvelle Constitution visant la démocratie directe, participative. En tant que Suisse, c’était très intéressant. L’approfondissement de la démocratie allait de pair avec l’établissement de la justice sociale. Je connaissais l’Amérique latine depuis 30 ans et j’ai pensé : " enfin, il se passe quelque chose ici ! " D’objets, les masses devenaient sujets de l’Etat. »
" En 2003, les couches supérieures n’avaient que du mépris pour les personnes simples et leurs besoins. Toute revendication en vue de restituer ne serait-ce qu’un petit peu de leur pouvoir et de leurs possessions était pour elles absolument inacceptable. Cette haine viscérale s’est intensifiée avec les années et tourne aujourd’hui à la pure violence »,
« La droite n’a jamais accepté qu’un gouvernement de gauche s’établisse. Malgré son sabotage constant, 1,5 million d’analphabètes ont appris à lire et à écrire, l’accès gratuit à l’éducation et à la santé a été mis en place et des centaines de milliers de nouveaux logements ont été créés, ce qui est impressionnant ».
« Cela ne convenait pas aux USA que toute une série de gouvernements " de gauche " aient été établis sur un territoire qu’ils considèrent comme leur zone d’intérêt. En particulier dans un pays comme le Venezuela qui détient les plus grosses réserves mondiales de pétrole. Il s’agissait de reprendre le contrôle via des forces locales qui ont été soutenues massivement financièrement et médiatiquement ou par la subversion et l’intervention directe ».
" À plusieurs reprises, le gouvernement a tenté de mettre sur pied un dialogue constructif avec l’opposition, avec le soutien notamment du Vatican ou de l’ancien président espagnol José Luis Rodríguez Zapatero. Mais les partis de droite ont toujours fini par se retirer .... La malhonnêteté intellectuelle des médias au sujet des processus au Venezuela est incroyable. Il y a une campagne mondiale de diffamation, de déstabilisation et de destruction »,
« L’élection a été fortement perturbée le 30 juillet », souligne Walter Suter qui était sur place en tant " qu’accompagnateur " ... De nombreux locaux électoraux ont été bloqués et des personnes qui souhaitaient voter ont été agressées. Pourtant, 41.5 % des personnes, soit 8 millions de votants ayant le droit de vote, ont participé. Un chiffre que ni les " chavistes " ni l’opposition n’avaient pu atteindre dans le passé. C’était un vote pour la paix et contre la violence. » « Il faut en finir avec l’impunité et toute personne qui a appelé à la violence devra rendre des comptes. »
" La responsabilité de la violence dans les rues repose clairement sur les manifestations dites " pacifiques ", dans lesquelles des éléments violents se sont embrigadés. Bien entendu, ce ne sont pas les auteurs intellectuels qui ont exercé cette violence, mais ils ont recruté des gens pauvres, du " lumpenprolétariat ", parfois même des enfants, et les ont armés avec des masques à gaz, des armes, de la drogue et de l’argent. Ce n’étaient pas des manifestants mais des " employés " dont la tâche était d’exercer de la violence et d’en provoquer. plus de 20 personnes ont été brûlées vives et certaines ont succombé de leurs graves blessures. "
- 04/04/2018 11:14
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de Fraternitain le 04/04/2018 11:04
Je doute que vous ayez fréquenté le peuple cubain...
"Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum."
Ibrahim Alfonso, Cubain, internationaliste.
propos recueillis par l’auteur, à Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.
- 04/04/2018 10:29
- Par Pizzicalaluna
- 04/04/2018 10:38
- Par Pizzicalaluna
11 mars 2018
Cette lettre va être envoyée aux membres du Congrès des États-Unis, au Parlement du Canada et aux médias. Elle sera publiée dans d’autres médias, et au moins 5 de ses signataires se rendront au Venezuela pour la commémoration d’Hugo Chavez en mars, où elle sera présentée.
Nous exhortons les gouvernements des États-Unis et du Canada à retirer immédiatement leurs sanctions illégales* contre le Venezuela et à soutenir les efforts de médiation entre le gouvernement du Venezuela et les segments non violents de l’opposition politique.
Nous, les organisations et individus aux États-Unis et au Canada soussignés, soutenons des relations hémisphériques fondées sur le respect de la souveraineté de tous les peuples des Amériques. Nous sommes profondément préoccupés par l’utilisation de sanctions illégales, dont l’effet se fait le plus sentir dans les secteurs les plus pauvres et les plus marginaux de la société, pour contraindre le changement politique et économique dans une démocratie sœur. Nous constatons depuis les années 1990 que les sanctions ne servent qu’à appauvrir les familles ordinaires et à déstabiliser l’ordre public. Nous sommes incapables de citer un seul cas où les sanctions ont eu un impact positif.
.../...
Ce n’est un secret pour personne que le Venezuela, contrairement au Mexique, au Honduras, à la Colombie, à l’Egypte ou à l’Arabie Saoudite, est la cible d’une mission de changement de régime par les États-Unis précisément à cause des qualités de leader du Venezuela dans la résistance à l’hégémonie américaine et à l’imposition du modèle néolibéral en Amérique latine. Et bien sûr, le Venezuela détient les plus grandes réserves de pétrole au monde, ce qui attire encore plus l’attention non désirée de Washington.
Les États-Unis et le Canada ont essayé puis échoué à utiliser l’Organisation des États Américains (OEA) pour construire un bloc qui évoque la Charte démocratique contre le Venezuela de façon hypocrite. Récemment, Luis Almagro, le secrétaire général véreux de l’OEA, est allé jusqu’à soutenir publiquement l’assermentation d’une Cour suprême parallèle, nommée de façon inconstitutionnelle par les législateurs de l’opposition et leur a permis d’utiliser le siège de l’OEA à Washington, DC pour leur cérémonie (sans l’approbation de quelconque état membre de l’OEA). Almagro a ainsi délégitimé l’OEA, enhardi les éléments les plus extrêmes et les plus violents de l’opposition vénézuélienne, et mis de côté les efforts de médiation.
Les sanctions canado-américaines sont une utilisation cynique du pouvoir économique coercitif pour attaquer une nation qui fait déjà face à l’hyperinflation et à la pénurie de produits de base. Bien que prétendument faites au nom de la promotion de la démocratie et de la liberté, ces sanctions violent le droit humain fondamental du peuple vénézuélien à la souveraineté, tel que cela est énoncé dans les Chartes des Nations Unies et de l’OEA...
https://www.legrandsoir.info/savoir-reconnaitre-une-dictature-5673.html
« Il existe un projet de recolonisation régionale en Amérique latine » (1/2)
- 04/04/2018 10:51
- Par Pizzicalaluna
Voici le personnage que notre président va recevoir. Entre petits despotes...
Venezuela : qui est Antonio Ledezma ?
- 04/04/2018 12:16
- Par Francisco De Luca en réponse au commentaire de melgrilab@yahoo.fr le 04/04/2018 11:22
Le sabotage intérieur comme extérieur de l'économie, mis en place par la cohorte des libéraux associés à Trump, provoque ces difficultés et pénuries La soi disante opposition démocratique n'est rien d'autre que un ramassis de réactionnaires au service du FMI, des yankees, de la finance internationale et des banquiers comme notre ordonnanceur macron
- 05/04/2018 11:36
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de avellino le 04/04/2018 12:11
EL CARACAZO
- 05/04/2018 12:02
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 05/04/2018 11:36
Le Caracazo, le soulèvement organisé par Fidel Castro
- 05/04/2018 13:01
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 12:02
😀 Ce n'est pas parce que vous l'écrirez 3 fois que cette "fake piece of news" deviendra vraie.
Le Caracazo est la répression sanglante par vos amis d'une manifestation contre la politique criminelle du FMI imposée alors au Venezuela. Cette même politique que vos potes de l'extrême-droite putschiste aimeraient remettre en place pour toucher leurs dividendes auprès des multinationales US.
- 05/04/2018 13:14
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 05/04/2018 13:01
Vous re-ecrivez les faits et le pire c’est que vous y croyez.
S’il n’y a pa eu plus de morts, c’est parce que Carlos Andres Pérez, malgré être visé ce jour là car l'objectif Était de l’assassiner, en chef de l’armé il a pris les choses en main et a arrêté le massacre.
Alors vous pouvez piquer une crise, hurler au scandale, me traiter de tous les noms comme à votre habitude, m’inventer une vie parallèle et out ce que vous voudrez, cela ne changera rien à ce qu’il s’est passé- a ce que nous avons vécu ce jour là, et ce que nous vivons les vénézuéliens tous les jours depuis 20 ans, dont vous, qui vous autoproclamée « humaniste » n’avez pas la moindre idée, mais soutenez nos bourreaux tout cela pour alimenter votre obsession anti-US. Que 30 millions de personnes crèvent, c’est que des broutilles pourvu de soutenir votre idéologie qui dans les fait n’est que misère, famine et mort. Et le Venezuela en est la preuve en direct live.
- 05/04/2018 13:54
- Par avellino en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 13:14
" Le Caracazo, le soulèvement organisé par Fidel Castro" minable , en plus de jouer à saute cadavre avec ceux qui ont été brulés vifs par des manifestants antimaduro , vous jouez maintenant à saute cadavre avec 3000 morts
- 05/04/2018 14:37
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 13:14
Vous n'avez aucune légitimité pour parler des Vénézuéliens, vu que vous vous êtes exilée depuis 20 ans, en bonne bourgeoise compradore qui ne voulait pas redistribuer ses privilèges.
Et le nombre d'élections remportées par la révolution bolivarienne prouve que les Vénézuéliens préfèrent la politique d'un Chavez/Maduro (malgré les problèmes, dont beaucoup sont créés par vos amis) plutôt que la "Stratégie du Choc" que veut instaurer l'opposition putschiste si jamais elle arrivait au pouvoir. Mais comme elle est trop lâche pour affronter des élections, elle supplie les USA d'intervenir militairement.
"En Janvier 2018, le New York Times titrait « Should the US military invade Venezuela? https://www.nytimes.com/2018/01/14/opinion/united-states-venezuela-attack.html
Donald Trump a plusieurs fois répété qu'il envisageait une action militaire de grande ampleur. Quant au chef du puissant Etat-Major américain pour l'Amérique Latine, le South Command, le général Tidd, il a prévenu qu'une intervention militaire serait indispensable « pour des raisons humanitaires » https://www.telesurtv.net/english/opinion/More-Bases-Military-Exercises-The-ParaMilitary-Option-Against-Venezuela-in-Action-20170918-0023.html"
https://youtu.be/8MYSRuTB1_A (st.fr) © Valentine Delbos
- 05/04/2018 15:18
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de avellino le 05/04/2018 13:54
Le sujet des “brûlés” ne tiens plus la route. Le photographe ayant gagné un prix international justement pour cette photo, l’imposture du régime récupérant cette image pour sa propagande mensongère a été dévoilé et le monde entier sait exactement ce qu’il en est, du bouche de l’auter De l’ilage. Donc permettez moi de rigolez au’on Ne vous a pas mis à jour les infos.
quand au Caracazo, même si cela vous énerve, est une des tanta de tentatives de Fidel pour déstabiliser la démocratie au Venezuela. Ah, et c’est pas 30000 morts qu’il y a eu, mais 300.Ou peut être la presse de l’epoque mentait et vous, qui ne saurez placer mon pays sur une carte du premier coup, sauriez mieux que nous, les vénézuéliens qui étions lá et l’avions vécu , ce qu’il s’est passé ce jour là??
- 05/04/2018 15:43
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de avellino le 05/04/2018 13:54
https://youtu.be/qr54G8EauHI
La rage raciste de l'extrême-droite vénézuélienne © Borroka Gorria
- 05/04/2018 15:49
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de avellino le 04/04/2018 12:11
Inflation à 3000%, salaire minimum équivalent à 2€, deux repas ma ô par jour, perte moyenne de 15 kilos par personne, pénuries de nourriture et médicaments, 58 bébés morts d’inanition depuis le début de l’année, retour de maladies comme la malaria après 60 ans. Et vous trouvez que ça va mieux?
pour moins que ça en France vous foutez le bordel: n’y a rilmpas des grèves en ce moment? Des manifs? Combien de morts avez vous eu? 0 je crois.
- 05/04/2018 15:55
- Par avellino en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 15:18
... et en plus vous râlez contre les grèves en france ... ça vous pose .. on a eu 1 mort et de nombreuses violences policières , par contre en france aucun policier français n'a été tué par balles par les manifestants , je n'ose pas imaginer les répliques si c'était le cas ...
300 c'est le premier comptage des autorités , pile celles qui ont tiré .... , après on a compté les disparus et les charniers ! Le bilan officiel initial avança le chiffre de 279 morts ; mais par la suite, on découvrit des charniers où le gouvernement avait fait enterrer des civils, non comptabilisés dans le premier bilan. Des bilans non officiels vont jusqu'à 3 500 morts.
je répète : 3 000 mort en 3 jours ; et vous venez de les justifier !! minable .
- 05/04/2018 16:46
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 15:49
De même, les pénuries organisées par les multinationales :
Le Venezuela est-il victime d’une guerre économique ?
- 05/04/2018 16:49
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de avellino le 05/04/2018 15:55
Vous mentez.
Mine légende urbaine a été créé de toute pièce à l’epoque que Cuba a commencé à gérer les matrices de communication chavistes. Mais il n’y a jamais eu de faits concrets: où se trouvent ces fausses comunes? qui les a trouvé? combien de cadavres il y avait? quel a été le résultat des autopsies, si autopsie il y avait?qui étaient ils?ça n’a jamais été prouvé ni démontré.
- 05/04/2018 16:50
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 05/04/2018 15:43
C’est bien ce que je dis: les force de répression ont jeté de l’essence on fait des étincelles et des opposants ont été brûlés
- 05/04/2018 21:07
- Par avellino en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 16:49
ben c'est juste une information de wikipédia , dont j'ai repris la phrase inextenso , ... wikipédia qui comme chacun sait est un repère de communistes staliniens et castristes qui ne ne vérifie jamais ses infos , hein ... désolé .
- 05/04/2018 21:53
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de avellino le 04/04/2018 12:11
faut arrêter vos délires, les US n’ont jamais confisqué aucune manne pétrolière d’une part, et la nationalisation avait été faite 30 ans avant l’arrivée de Chávez.
Et au Caracazo, organisé, financé et armé par Fidel Castro, ce ne sont pas 3000 personnes qui sont mortes, mais 300. Faut arrêter les delires, et ce n’etait Pas desmanofestations contre la faim non plus.
les manifestations contre la faim ont lieu depuis quelque semaines annees au quotidien au Venezuela, étant les plus remarquees celles de 2014 et celles de l’annes dernière, ou à Caracas sont mortes plus de 200 personnes, et dans tout le pays c’est bien plus.
- 05/04/2018 21:55
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 05/04/2018 14:37
Ah ok, aujourd’hui je suis une bourgeoise! Demain ce sera quoi?
- 06/04/2018 08:47
- Par avellino en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 21:53
3000 , wiki qui compile et vérifie plusieurs sources est évidemment mieux qu'un seul journal juste au lendemain des troubles .
- 06/04/2018 08:47
- Par avellino en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 21:55
une soutien de puchistes .
- 06/04/2018 09:00
- Par avellino en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 21:53
" faut arrêter vos délires, les US n’ont jamais confisqué aucune manne pétrolière d’une part, et la nationalisation avait été faite 30 ans avant l’arrivée de Chávez."
tenez je vous propose encore une référence castro-communiste le couteau entre les dents : "les échos" !! (18 08 2006) (lien) :
" Au Venezuela, le pétrole est un combat. Pour ceux qui en douteraient, il suffit de jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur. Dans les années 1920, le Venezuela était le deuxième pays producteur d'or noir. Les compagnies étrangères entassaient les profits. Mais en 1943, Caracas impose un partage des bénéfices à 50-50. Après ce coup dur, les majors n'auront de cesse de regagner le terrain perdu. Elles mettront peu à peu la main sur l'industrie nationale. Jusqu'à l'élection d'Hugo Chavez, en 1998, qui réclame à nouveau sa part : « Il faut rendre le pétrole au peuple. "
Horreur : le nouveau président tient sa promesse. Début 2000, un véritable séisme agite le petit monde des grands groupes pétroliers mondiaux. Hugo Chavez veut mettre en oeuvre son projet d'utiliser les recettes pétrolières pour financer ses ambitieuses promesses électorales. Une politique qui passe par une très ferme reprise en main de la société publique Petroleos de Venezuela SA (PDVSA), devenue avec le temps un véritable Etat dans l'Etat et dont les liens avec les majors occidentales ne sont un mystère pour personne ..." [...]
Le géant public avait fini par être totalement accaparé par les intérêts étrangers, menant sa propre politique et faisant voter des lois favorisant ses activités et celles de ses partenaires. Au milieu des années 1990, son PDG, Luis Giusti, était un ancien dirigeant de Shell et un ancien conseiller de l'administration Bush. Sous son mandat, la PDVSA était parvenue à faire voter une loi l'autorisant à exporter vers les Etats-Unis la totalité de la production d'un gisement de gaz récemment découvert. A la faveur de la politique d'ouverture, le groupe public avait en fait totalement échappé aux autorités vénézuéliennes. Résultat : la part des recettes versées par le groupe à l'Etat n'avait cessé de se réduire .
et de toute façon , jusqu'en 98 , qu'elle que soit la part de l'état , elle était bien peu utilisée pour les pauvres .
- 06/04/2018 09:27
- Par avellino en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 05/04/2018 21:53
et tenez la suite de l'article de ces gauchistes du journal "les échos" est "savoureuse" :
"[...] Tous les éléments de l'affrontement entre Chavez d'un côté, la PDVSA et Washington de l'autre sont désormais réunis...
Au sein du groupe public, on n'apprécie en effet pas du tout le coup d'arrêt donné à la politique d'internationalisation, les ventes à prix préférentiels et les prélèvements (pas moins de 600 millions de dollars effectués par l'Etat ) pour financer les grands programmes sociaux de Chavez. La valse des PDG (trois depuis 2000 ) fait également grincer des dents. Le conflit éclate le 7 avril 2002, lorsque Chavez impose le départ d'une vingtaine de cadres. L'affrontement, cette fois, est inévitable. Cinq jours plus tard, le 12 avril, un coup d'Etat est organisé contre le président. Il a été entièrement préparé par les cadres de la PDVSA, soutenus pour l'occasion par des dirigeants de l'armée vénézuélienne, les milieux d'affaires, l'ambassade des Etats-Unis à Caracas et la CIA. Arrêté dans la soirée à l'issue d'une gigantesque manifestation d'opposants, Hugo Chavez est remplacé à la tête de l'Etat par Pedro Carmona, le président de la chambre de commerce du Venezuela, qui a été reçu quelques jours plus tôt à la Maison-Blanche. L'une de ses premières mesures est de nommer à la tête de la compagnie publique un dirigeant venu de l'ancienne équipe et de suspendre la législation pétrolière...
On sait ce qu'il advint. Mal préparé ( la CIA n'est plus ce qu'elle était ! ) le coup d'Etat ne résiste pas aux manifestations des partisans de Chavez, rétabli à la tête de l'Etat moins de quarante-huit heures après son arrestation. La PDVSA, pour autant, n'a pas dit son dernier mot. Huit mois plus tard, en novembre 2002, les cadres du groupe laissés en place par Chavez après le coup d'Etat d'avril organisent, avec l'aide des milieux patronaux, une grève générale qui va durer pas moins de soixante-trois jours. Le groupe public cesse pratiquement toute activité, entraînant une baisse de la production pétrolière de près de 70 % et une chute de 9 % du produit intérieur brut du pays. A nouveau, l'opération échoue en raison de la mobilisation des partisans de Chavez [...] ." (les échos , journal officiel du pcf )
Bon cette "grève" a juste fait perdre des dizaines de milliards au vénézuela . ... Et ce n'était que le début des actions des milieux d'affaires prêts à tout , y compris à faire couler le vénézuela et à affamer les vénézueliens , pour récupérer leur prébendes ...
en tout cas on voit que chavez est un bien piètre dirigeant , et bien plus piètre dictateur : laisser en place les putchistes du pétrole et des tv privées ... quel faible ! .... Imaginez un peu de gaulle en 61 si grands médias privés et cadres d'entreprises avait pris part au putch . je "doute" qu'il en aurait laissé un debout !
- 06/04/2018 09:30
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de avellino le 06/04/2018 09:27
En effet, le papier supporte tout, même la propagande, les impressisions, les manipulations....
- 06/04/2018 09:39
- Par Otrava Gamás en réponse au commentaire de avellino le 06/04/2018 09:00
si vous croyez qu’elle a été plus utilisée pour les pauvres, vous êtes bien naïf. Chávez c’est surtout enrichi, en a fait profité ses camarades de tratrises (vous savez les dieux coup d’etats en 92), son idole Fidel, et tous ceux qu’il a corrompu.
Si ce que vous dites était vrai, le pays ne serait pas dans la ruine dans lequel il se trouve, que même l’electricite et l’eau sont rationnés, la pauvreté touche 80% de la population et les gens meurent de faim.
- 06/04/2018 09:45
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de avellino le 06/04/2018 09:27
Merci, Avellino, pour cet article des Echos, grand journal communiste, comme chacun sait ! 😀
- 06/04/2018 10:13
- Par avellino en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 06/04/2018 09:45
oui , il m'a appris des trucs comme cette énorme concomitance entre limogeages de cadres pétroliers et le putsch quelques jours après ... ou cette histoire de conseiller de bush à la tête du pdvsa !
- 06/04/2018 10:19
- Par avellino en réponse au commentaire de Otrava Gamás le 06/04/2018 09:39
ce que je dis est vrai donc , sources non discutables à l'appui : 3 000 , main mise des usa , putsch militaire , tentative de renversement par gréve des cadres appointés par les usa , ce qui plombe l'économie ,
et sources indiscutables à l'appui : politique pour les pauvres de chavez ... :
Car oui il y a de nouveau une crise et le peuple vénézuélien souffre et il y a une remontée de la pauvreté . Car le prix du pétrole s'est effondré et que chavez n'a pas diversifié l'économie en 15 ans , oui c'est une erreur . Il faut dire tout de même qu'avant personne n'avait diversifié les activité du vénézuéla non plus en 80 ans de politique du pétrole .
Mais oui , chavez est allé au plus urgent : les pauvres , dont la politique précédente en avait créé des cohortes .( L’école vénézuélienne d’avant Chavez était considérée par l’Unesco comme « un désastre »)
" Le leader de gauche a investi massivement dans des programmes sociaux avec des résultats probants sur le niveau de pauvreté et la réduction des inégalités. Selon les indices internationaux, le Venezuela affiche le taux d'inégalité le plus faible d'Amérique latine et Chavez se targue d'avoir le salaire minimum le plus élevé du sous-continent" ( le figaro , journal anarcho trotskiste ) (lien)
"Toutefois, même les opposants d'Hugo Chavez n'osent pas attaquer son bilan en matière de réduction des inégalités " ( les échos , journal détenu en sous main par jlm )
le figaro et les échos vous contredisent encore ....
- 06/04/2018 10:59
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de avellino le 06/04/2018 10:19
***
- 09/04/2018 12:07
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de avellino le 07/04/2018 08:04
Violence au Venezuela en 2014: la part de responsabilité de Leopoldo Lopez © Solidarité Venezuela France
- 09/04/2018 12:07
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 09/04/2018 12:07
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l’autoritarisme du gouvernement – les affrontements avec les forces de l'ordre ont coûté la vie à au moins 125 personnes – "
Comment pouvez-vous travestir ainsi la réalité? Les 125 personnes ne sont pas toutes mortes dans les affrontements avec les forces de l'ordre. C'est un pur et simple mensonge. Assez de gens sont morts tués par les forces de l'ordre, inutile de gonfler le chiffre.
Cf la synthèse sur 98 morts au 27 juillet faite par le site les-crises.fr
J'attends un correctif et un mea culpa. Votre crédibilité journalistique est en jeu...
- 11/12/2017 22:41
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de sylvainp le 11/12/2017 22:15
+ 1 😢
Même désinformation ce soir sur France Inter avec Fabienne Sintes. Ex-correspondante durant des années aux USA, elle ne cache pas pour qui elle roule.
Heureusement, Christophe Ventura a remis les pendules à l'heure. La pauvre, elle était dépitée, et elle a fini en disant :
"Bon, ce n'est pas encore demain que Maduro sera destitué".
Honte à ces pseudo-journalistes qui font de la propagande au lieu d'informer.
Le Venezuela s'enfonce-t-il dans la crise ?
- 11/12/2017 23:15
- Par TOURITOURIST en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 11/12/2017 22:41
Une pleine page dans l'Huma de demain mardi qui titre:
"Troisième victoire consécutive du chavisme"
- 12/12/2017 23:05
- Par Pascal EYCHART en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 11/12/2017 22:41
Pourtant elle essaye mais ses réponses ne doivent pas la satisfaire :
Après avoir rappelé que le seul programme de l’opposition est le changement de régime, il ajoute :
« Si l'élection avait lieu aujourd’hui les chavistes gagneraient. »
« l’opposition (qui que soit son représentant) est donnée entre 4 et 15% des voix quand Maduro est donné à 28-30% » (et il précise que ce ne sont pas des sondages du gouvernement mais publié par le Miami Herald, journal de Floride qui est tout sauf pro-vénézuélien). »
Elle tente : « est-ce qu’on dit encore président Maduro ou est-ce que vous diriez dictateur Maduro ? »
Réponse : « Je crois qu’il faut faire très attention dans le cas du Venezuela car c’est un pays qui vit une situation atypique du point de vue des relations internationales [...]. Je crois que le terme de dictature est un terme qui est miné, car justement c’est celui de l’opposition. C’est l’élément de langage de l’opposition pour qualifier l’adversaire qu’elle veut disqualifier. On est dans un pays où les formes normale de l’état de droit sont parfois brutalisées. Par moment on sort de l’état de droit mais globalement on reste dans un pays dont les règles sont celles d’une démocratie formelle. C’est un pays dans lequel l’opposition existe, elle est autorisée à manifester, à se présenter aux élections. Alors elle fait le choix de ne pas y aller quand ça ne l’arrange pas et d’y aller quand ça l’arrange. Il y a des médias. Vous savez le Venezuela est, je crois, le pays le plus équipé au monde en terme de réseaux sociaux. Une guerre médiatique a lieu entre les protagonistes d’un camp comme de l’autre. Ce ne correspond pas à une dictature. Le terme est vraiment excessif. »
Elle continue avec un parallèle entre Cuba et Venezuela tentant le coup mais Ventura reste sur le Venezuela en reprenant une doctrine du chavisme.
La suite est aussi intéressante. Ventura rappelle que malgré la victoire de Maduro, l’opposition ne l’a jamais reconnu, ce qui ne la rend (l’opposition) pas très démocrate.
Et elle conclue par « Maduro n’est pas encore destitué » : on sent qu’elle espère son édition spéciale ...
- 13/12/2017 10:00
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de Pascal EYCHART le 12/12/2017 23:05
Oui, cette interview est vraiment à écouter, car elle démontre l'état de soumission terrible des journalistes de France Inter à l'idéologie néolibérale US. Ce qui est terrible, car c'est le service public.
Sintes est pitoyable dans ses tentatives de faire dire à tout prix à Ventura que le Venezuela est une "dictature", mais heureusement, ce spécialiste de l'Amérique latine reste intègre, et dément sa désinformation. Si ce n'était aussi grave, c'en serait risible.
Ceci dit, Mediapart qualifie également le Venezuela de "dictature", voir le live avec M. Confavreux où il le dit clairement tout au début. Donc, on comprend pourquoi les articles sont toujours à charge...
Et pourtant, aussi bien Ventura que Lemoine critiquent la gestion économique du gouvernement, mais en véritables journalistes, ils savent y intégrer la composante géopolitique, et surtout, ils montrent que le but premier est de faire une politique réellement sociale, et qu'ils tentent surtout de remédier à leurs erreurs..
Cela ne fait même pas 20 ans que le Venezuela a viré à gauche, après des années de politique en faveur de la riche bourgeoisie qui là, affamait réellement le peuple pour la majorité illettré, et ces donneurs de leçons de pseudo-journalistes voudraient que la révolution bolivarienne ait résolu tous les problèmes. Un gouvernement socialiste qui aide les pauvres n'a pas le droit à l'erreur, mais la politique néolibérale mondiale qui fait qu'un enfant meurt de faim toutes les 5 secondes, ça ne les gêne pas.
Il faut entendre France Inter vanter toutes les "avancées" de ces réelles dictatures que sont l'Arabie Saoudite ou le Qatar, où l'on décapite plus vite que son ombre et où l'esclavagisme est roi. Ils se gargarisent de l'autorisation de conduire des femmes, de l'ouverture de cinémas, sans rappeler toutes les exactions commises par ces régimes monarchiques sanguinaires.
Cette désinformation est à vomir.
- 14/12/2017 08:34
- Par avellino en réponse au commentaire de Pizzicalaluna le 13/12/2017 10:00
je sais pas s'ils vont le réinviter celui là ; hier la même émission s 'est "félicité" de la remise du prix sakharov à ledezma et ses journalistes ont repris les éléments de langage habituels genre 130 morts etc .... et il n'y était pas ..
ledezma . 😇
- 14/12/2017 10:14
- Par Pizzicalaluna en réponse au commentaire de avellino le 14/12/2017 08:34
Logique, c'est le pire des opposants avec ses alliés Machado et Capriles Lopez & Co, celui qui a participé au coup d'Etat contre Chavez en 2002, appelle à renverser Maduro par la violence, celui des guarimbas, celui qui refuse de participer à toute élection, celui qui appelle les USA à intervenir militairement, etc.
Venezuela : qui est Antonio Ledezma ?
Venezuela : la droite rompt le dialogue avec le gouvernement bolivarien
Thierry DERONNE
Photo : Autour du président français Emmanuel Macron, les leaders de l’extrême droite vénézuélienne Julio Borges (gauche) et Freddy Guevara (droite), reçus à l’Élysée le 4 septembre 2017.
Imaginons la tête des « dircom » du président Macron si celui-ci leur proposait de se faire prendre en photo à l’Elysée avec une brochette de suprématistes blancs de Charlottesville. C’est pourtant ce qu’il a fait en adoubant les éléments les plus violents de l’extrême droite vénézuélienne, dont les troupes ont lynché des êtres humains au motif qu’ils étaient noirs, pauvres et chavistes. La photo de la réception du Ku Klux Klan tropical sous les ors élyséens aurait été impossible si les médias n’avaient préalablement bombardé l’opinion française pour la convaincre que la résistance du gouvernement vénézuélien à l’insurrection armée de la droite était la « répression d’un peuple luttant pour la démocratie » et que ces croisés du seizième siècle colonial étaient des « combattants de la liberté ». Cet évènement insolite a lieu en 2017. Il en dit long sur la relation des médias de France avec le monde extérieur et sur ce qu’est devenue la politique étrangère de ce pays.
Julio Borges (centre) avec Leopoldo Lopez et Henrique Capriles Radonsky lors du coup d’État sanglant d’avril 2002 organisé contre le Président Chavez par le MEDEF local, les télévisions privées et des militaires formés à la School of Americas.
Suite : cliquer sur le titre
Si l’opposition vénézuélienne était française…
Par Salim LAMRANI
Que se passerait-il si l’opposition vénézuélienne était française ? Le cas de la députée María Corina Machado est révélateur car la justice de France serait implacable à son égard.
La fabrique de la terreur
Venezuela. Qui sont les violents ? -- Hernando CALVO OSPINA
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Justement , maduro a respecté les résultats des législatives, mais dès le lendemain les nouveau député ont engagé un bras de fer , se donnant 6 mois pour virer maduro ; déjà ils ont refusé l'invalidation de deux députés pour fraude , eux , alors qu'ils avaient une majorité large et que même ils aurait pu regagner ces deux postes . Puis au lieu d'accepter une cohabitation il ont refusé de reconnaitre la légitimité de maduro ..
voici un expert trouvé par france info (pas franchement fi , hein , france info , même si' c'st les même initiales ... ) : "" Mais pour l'expert, l'opposition veut damer le pion au gouvernement : "Ils ont constitué un gouvernement parallèle dit d'unité nationale et ont prononcé la nomination fictive, mais symbolique, de nouveaux magistrats à la Cour suprême." Cette configuration crée une situation sans précédent, d'après Christophe Ventura : "On arrive à une situation de guerre institutionnelle inextricable." La bataille fait rage entre les deux camps : celui des institutions, comme la Cour suprême, réputées proches du président, et celui de l'opposition. "Chacun use des instruments à sa disposition pour frapper l'adversaire, détaille le spécialiste. Par exemple, l'Assemblée nationale a proclamé qu'elle ne reconnaissait pas l'autorité des autres pouvoirs au début de 2016". ""
La crise avec l'assemblée nationale vient de là ! c'est après cet épisode que maduro a chercher comment répliquer ... il a failli les virer tout court mais il s'est retenu et a préférer repasser par les urnes avec la constituante (c'était peut être pas la meilleure solution , la constitution de chavez ne semblait pas si mal , mais c'était pour répondre à ce blocage qui dure depuis dès années avec une opposition largement putchiste )
l'Assemblée nationale a proclamé qu'elle ne reconnaissait pas l'autorité des autres pouvoirs au début de 2016 , avant donc ce vote pour une contituante ..
puis l'opposition a déclenché les émeutes qui ont fait tant de morts .
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- 11/03/2018 14:10
- Par avellino
La vaste couverture médiatique internationale durant l’année 2016 concernant la signature des accords de paix entre le gouvernement Colombien et les FARC exaltait la fin du conflit armé le plus ancien de l'hémisphère occidental. Néanmoins, depuis janvier de cette même année, on a dénombré l’assassinat de 131 leaders sociaux, assisté au retour de massacres au sein des populations paysannes et à l’assassinat d’une trentaine de membres non armés et démobilisés de l’ancienne guerrilla [...] (voir ici )
(ou libé là ) : En Colombie, il ne fait toujours pas bon être défenseur des droits de l’homme ou de l’environnement, leader paysan ou d’une communauté indienne, militant d’une ONG ou d’un parti de gauche, voire simple manifestant. Depuis début 2017, près de 100 responsables associatifs ont été assassinés dans ce pays qui expérimente une paix toute fraîche après plus d’un demi-siècle de guerre. Une liste à laquelle il faut ajouter 26 ex-membres des Farc (l’ex-guérilla devenue un parti politique le 1er septembre) tués depuis la signature de l’accord de paix le 24 novembre 2016.
Le mois d’octobre a été particulièrement violent : les médias et les réseaux sociaux annonçant une mort presque tous les deux jours. Pour le seul 17 octobre : José Jair Cortés, 41 ans, leader communautaire à Tumaco (sud-est du pays), et Eliecer Carvajal, chef du conseil communal de Puerto Guzmán (sud-ouest), ont été assassinés par balles. Et la liste s’allonge de jour en jour. Sans compter les sept paysans tués le 5 octobre par les forces de l’ordre durant une manifestation près de Tumaco [...]
et déjà en 2016 : ( rfi ici ) En Colombie, où les armes de la guérilla se sont tues, les assassinats dits «sélectifs» continuent. Selon Amnesty international, 75 personnes ont été tuées au cours de l’année 2016. Une organisation locale donne elle le chiffre de 116 assassinats l'année dernière et 20 depuis la signature de l’accord de paix avec les FARC, en novembre dernier.
Plus de 80% de ces assassinats se sont produits en milieu rural, dans les régions qui ont été longtemps contrôlées par les guérilleros des FARC. Les victimes sont des leaders paysans qui se battent pour la restitution de leurs terres, des indiens ou des écologistes qui veulent éviter que les grandes entreprises de l’agroalimentaire ou les transnationales minières ne s’approprient de ces territoires, des défenseurs de droits de l’homme, des syndicalistes. Les victimes sont donc essentiellement des militants et des militantes de la paix.
Les organisations des droits de l’homme – et les FARC – dénoncent une résurgence des groupes paramilitaires qui ont fait régner la terreur dans les campagnes dans les années 80 et 90. Personne n’a oublié le massacre des militants de gauche qui avait suivi la première tentative de paix avec les FARC, il y a 30 ans. Plus de 4000 membres de l’Union patriotique avaient alors été assassinés.[...] Mais le gouvernement met en doute le caractère systématique des assassinats et il nie l’existence de groupes paramilitaires.
Mais bon le problème principal ce serait bien sûr les farc qui seraient massivement rejetés par la population , hein ....
- 11/03/2018 16:07
- Par René Magniez en réponse au commentaire de avellino le 11/03/2018 14:10
Ne soyons pas simplistes...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_arm%C3%A9_colombien
- 11/03/2018 19:15
- Par avellino en réponse au commentaire de René Magniez le 11/03/2018 16:07
oui l'article wiki que vous proposez ne me semble pas simpliste , il rappelle bien les actes des uns et des autres ...
je le cite :
actes des farc : L'action des FARC et de l'ELN passe également par des barrages routiers, des enlèvements et des sabotages (oléoducs, centrales hydroélectriques…)." [...]
cocaine pour les deux cotés : la production de cocaïne reste importante et fournit une source abondante de financement pour les paramilitaires et les guérillas (si ces dernières ne possèdent pas de chaine logistique permettant l'exportation de cocaïne ou de laboratoires pour en produire, elles prélèvent néanmoins des impôts sur les cultures de coca et pourraient parfois servir d'intermédiaire entre paysans et narcos-trafiquants).
actes des militaires et paramilitaires alliés au gvts :
En 1984, un cessez-le-feu est décrété entre toutes les guérillas (à l'exception de l'ELN) et le gouvernement, mais le processus échoue rapidement et en 1985, seules les FARC poursuivent les négociations, allant jusqu'à fonder un Parti politique, l'Union patriotique. Mais ce parti est rapidement décimé par les paramilitaires et des éléments des forces de l'ordre, et les FARC reprennent à leur tour la lutte armée en 1987.[...]
Le président Samper autorise également la constitution de groupes citoyens d'autodéfense appelés Convivir (vivre ensemble), qui dans les faits servent de couverture aux paramilitaires. L'un des modes d'actions des paramilitaires est le massacre de civils dans des villages supposés favorables à la guérilla, comme le massacre de Mapiripán, en juillet 1997.[...]
Le scandale des faux positifs, qui éclate fin 2008, désigne la pratique consistant, pour les forces militaires, à abattre des civils avant de les faire passer pour des guérilleros. L'objectif de cette pratique est d'améliorer les statistiques (nombre de guérilleros tués), et donc d'obtenir des primes ou des permissions.[...]
avec trois millions de personnes déplacées depuis 1950, la Colombie était en 2008 le pays au monde le plus touché par ce phénomène [...] 70 % de ces réfugiés auraient été victimes de déplacements forcés par les paramilitaires, 21 % par l’armée et près de 10 % par les guérillas selon un rapport de l'ONG Coalición Colombiana contra la Tortura [...] Une étude réalisée par la coalition colombienne contre la torture relève que les agents de l’État seraient responsables de 66 % des viols, les paramilitaires de 32 % et les guérillas de 2 % .[...]
Dans le département du Caqueta, au sud de la Colombie, mais peut-être ailleurs également, l'armée a eu recours à l'utilisation « d'enfants tueurs ». Des enfants des rues étaient enlevés par des policiers de la Brigade de protection des enfants, puis remis aux renseignements militaires, qui les dressaient à tuer aux couteaux. Ils étaient entrainés sur des clochards, avec lesquels ils devaient dormir dans une même pièce après l'assassinat. L'instruction achevée, ils étaient alors expédiés dans des territoires contrôlés par la guérilla et s’enrôlaient dans celle-ci avec pour mission d'éliminer les commandants dans leur sommeil [...]
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rapatriement d'un ancien billet :
(rajout le 21 05 2017 : voir aussi : http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=20540 )
https://www.legrandsoir.info/guerre-sournoise-en-equateur-guerre-totale-au-venezuela.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook
La place prise dans nos médias par les événements en Amérique latine, et notamment au Venezuela ne témoignent pas d’un intérêt soudain pour l’information (ils mentent, déforment, tronquent), mais de la forte présence de Jean-Luc Mélenchon au premier tour des élections présidentielles, puis du rôle qu’il entend jouer dans les élections législatives où il compte faire fructifier les voix obtenues le 23 avril, jusqu’à se faire élire lui-même député.
Comprenez ce qu’on nous prie de comprendre : Mélenchon= Chavez=Maduro= chaos, violence et désastre économique.
Il nous a donc semblé utile de publier (plus bas) l’article de Bernard Tornare : « Venezuela : ce que l’on ne vous dit pas sur les manifestations » et d’y ajouter celui-ci, écrit par un grand connaisseur du Venezuela (où il se trouve d’ailleurs en ce moment).
LGS.
Equateur, 2 avril 2017 : au second tour de l’élection présidentielle, le candidat de la « révolution citoyenne » Lenín Moreno (Alliance Pays ; AP) affronte l’ex-ministre de l’économie (1999) et banquier multimillionnaire Guillermo Lasso (Créons des Opportunités ; CREO) qu’il a devancé au premier tour (39,36 % des voix contre 28,11 %). Rafael Correa qui, depuis 2007, a rendu sa stabilité au pays grâce à d’incontestables avancées sociales, ne se représentait pas [1].
Il n’est pas encore 17 heures et les bureaux de vote ne sont pas fermés quand Rafael Cuesta, ancien député social-chrétien (PSC, droite) devenu « vice-président de l’information » de la chaîne de télévision Canal Uno, annonce à l’écran, avec une évidente satisfaction : « Nous avons un président de la République et c’est Guillermo Lasso. » A 18 h 30, sur la base du même sondage « sortie des urnes » effectué par l’Institut Cedatos, étroitement lié à la Banque de Guayaquil (dont le principal actionnaire s’appelle… Guillermo Lasso), le journaliste vedette Alfredo Pinoargote salue joyeusement sur Ecuavisa celui que, depuis six mois, il a invité moult fois dans son programme « Contact direct » : « Félicitations, président ! » Autre grande chaîne commerciale, Teleamazonas déroule la même partition.
Sondages et médias étant à l’évidence plus importants que les électeurs, les urnes et les résultats officiels, encore inconnus à ce moment, Lasso gratifie les siens d’un discours de chef d’Etat et tous, dans une grande allégresse, fêtent « le retour de la liberté ». De quoi feindre tomber des nues lorsque, à 20 heures, le Conseil national électoral (CNE) annonce la victoire du socialiste Moreno avec 51,16 % des voix. Lasso, qui avait déjà hurlé à la fraude lors du premier tour, sans en apporter aucune preuve, entonne le même leitmotiv : outre Cedatos, deux « comptages rapides » – ceux des instituts Market et Informe Confidencial – l’ont placé en tête, dans une fourchette allant de 51,5 % à 53 % des suffrages. Informe Confidencial démentira bien avoir effectué un tel sondage, mais il en faudrait plus pour émouvoir la droite équatorienne et ses alliés.
Dès le lendemain, le quotidien Expreso publie une page entière dédiée au « président Lasso ». Les influents El Universo et El Comercio (pour ne citer qu’eux) semant également le doute sur la validité du résultat, les manifestations et tentatives de prise des locaux du CNE par quelques centaines de personnes se multiplient. Sans jamais atteindre le niveau « protestations de masse » espéré par leurs initiateurs, elles vont se poursuivre, Lasso exigeant, sans aucune justification juridique, un recomptage de 100 % des bulletins et déclarant le 13 avril : « Pour se battre contre une dictature, il ne faut pas seulement des votes, il faut être dans la rue ! » Pourtant, les autorités ont déjà accédé partiellement à sa demande et le réexamen de 296 340 votes contestés dans cinq provinces n’a en rien modifié les résultats. Manifestement conscients de l’inanité de leurs réclamations, les représentants de CREO ne se sont même pas déplacés pour assister au recomptage effectué dans la province de Pichincha : « Notre présence n’aurait fait que valider cet abus contre la démocratie », se sont-ils contentés de déclarer.
Lorsque, le 14 avril, « par souci de transparence et pour la tranquillité du pays » (dit autrement : pour en finir avec le « show » monté par l’opposition), le CNE annonce qu’il va effectuer le 18 avril un recomptage portant sur 1 275 450 voix, correspondant à 3 865 procès-verbaux contestés « dans les règles », en présence de délégués de toutes les organisations politiques nationales et locales, Lasso et les dirigeants de CREO annoncent… qu’ils refusent d’y assister. Quelques jours auparavant, l’ex-député « ultra » du parti Société patriotique (SP) [2] Fernando Balda avait fait un appel du pied aux militaires : « Que coûte au haut commandement de donner une conférence de presse et de demander un recomptage total des votes ? » Avant de s’indigner, n’ayant trouvé aucun putschiste en puissance : « Ils ne le font pas ! »
Au jour dit, après que le recomptage, retransmis intégralement et en direct à la télévision, ait confirmé les chiffres initialement annoncés, Lasso déclarera : « Jamais je ne reconnaîtrai la victoire du candidat déclaré président élu par le CNE (… ) Lenín Moreno sera le successeur d’un dictateur et gouvernera sans légitimité [3]. » Pour qui douterait de la stratégie mise en œuvre, les journalistes Andrés Carrión et Martín Pallares interrogés le 4 avril dans le programme « Châtiment divin » l’avaient précisée : « Ce qui peut être fait, c’est miner la légitimité de ceux qui ont été, entre parenthèses, élus. Ces gens doivent savoir que, s’ils arrivent au pouvoir, ce sera un pouvoir vicié et affaibli. Qu’ils auront des problèmes pour l’exercer. » En résumé : Lenín Moreno n’occupe pas encore sa fonction que déjà se dessine la guerre sournoise destinée à polariser la société et à le délégitimer afin de le déstabiliser plus facilement dès que les circonstances s’y prêteront.
Qui s’en souvient ? C’est ainsi qu’a commencé la très grave crise dans laquelle se débat actuellement le Venezuela. En avril 2013, Nicolás Maduro, « dauphin » du disparu Hugo Chávez, ayant battu Henrique Capriles (Table de l’unité démocratique ; MUD) avec 50,75 % des suffrages, ce résultat serré entraîna lui aussi des accusations non avérées de fraude, de très violentes mobilisations de rues (onze morts) et, ayant instillé le venin de la frustration chez les opposants, prépara la déstabilisation du pays qui, de sabotage économique en poussées de violence, atteint son climax aujourd’hui.
Les renversements de Manuel Zelaya au Honduras (2009), de Fernando Lugo au Paraguay (2012), puis de Dilma Rousseff au Brésil (2016) par des coups d’Etat dits « institutionnels », auxquels se sont ajoutés la mort de Chávez (mars 2013), ont amené les adeptes de « la fin de cycle » – un supposé recul définitif de la « vague de gauche » – à croire l’affaire bien engagée. Alors que, après douze ans de « kirchnérisme » (trois mandats successifs de Nestor puis Cristina Kirchner), l’entrepreneur multimillionnaire Mauricio Macri venait de remporter l’élection présidentielle, l’ambassadeur des Etats-Unis Noah Mamet se félicitait en mars 2016 : la décision de Barack Obama de visiter l’Argentine était « une reconnaissance à la détermination de Macri de la réinsérer dans l’économie globale [4] ». Le 7 septembre suivant, le vice-président américain Joe Biden qualifiait le renversement – rebaptisé « impeachment » – de Dilma Rousseff « d’un des meilleurs changements politiques qu’a connu la région ces derniers temps », avant, comme il se doit, d’appeler à ce qu’un référendum révocatoire soit tenu rapidement au Venezuela [5]>.
Quelques mois après la réélection de Daniel Ortega au Nicaragua, la victoire de Moreno en Equateur constitue un coup d’arrêt à cette restauration conservatrice ardemment souhaitée. D’autant que, dans les pays qu’elle affecte, les lendemains ne chantent pas particulièrement...
Au Brésil, dans le cadre des gigantesque affaires de corruption impliquant la compagnie pétrolière semi-publique Petrobras et le géant national du BTP Odebrecht [6], qui compromettent l’ensemble de la classe politique, le Tribunal suprême fédéral (TSF) a annoncé le 11 avril l’ouverture d’une enquête concernant cent huit personnalités, dont vingt-neuf sénateurs et quarante-deux députés (parmi lesquels les présidents des deux chambres du Congrès), huit ministres du président de facto Michel Temer – lequel fait lui-même face à de graves accusations. On notera que si le Parti des travailleurs (PT) a sa part de responsabilité dans ce scandale systémique, celui-ci ne peut être invoqué pour expliquer la « destitution » de Dilma Rousseff – un motif puéril d’« irrégularité budgétaire » ayant servi pour justifier ce coup d’Etat, dont les objectifs réels et les conséquences apparaissent chaque jour plus clairement. En faisant voter la proposition d’amendement constitutionnel (PEC 55) qui gèle les dépenses publiques de l’Etat pour vingt ans, en s’attaquant aux retraites des travailleurs et en éliminant une partie de l’allocation chômage, en fermant le ministère du développement agraire, en menant une offensive brutale contre les droits conquis depuis une décennie, le pouvoir illégitime, après avoir jeté plus d’un million de personnes dans les rues les 8 et 15 mars, devra affronter une grève générale le 28 avril prochain.
Dans une Argentine affectée par les licenciements massifs et les augmentations faramineuses des tarifs des services publics, les enseignants en grève se sont faits sauvagement matraquer le 9 avril alors que cinq mobilisations massives avaient déjà eu lieu entre le 8 et le 24 mars et qu’une première grève générale contre la politique de rigueur avait paralysé le pays le 6 avril. Pour tenter de juguler cette contestation montante, le parti du chef de l’Etat, Cambiemos (Changeons), a déposé le 14 avril devant la Chambre des députés un projet de loi destiné à durcir les sanctions contre les protestataires. En termes juridiques, la réforme proposée introduit dans le code pénal le concept de « manifestation publique », permettant à la police d’arrêter sans contraintes les manifestants et aux juges de leur appliquer des peines plus sévères.
Dans ce contexte, la fureur des oligarchies se retourne contre le pays, symbole de la résistance, « qu’il faut absolument faire tomber » : le Venezuela. Depuis l’élection du président Maduro, le pays subit une guerre totale et multiforme. Début 2014, l’opération « La Salida » (la sortie), à travers ses opérations de guérilla urbaine, provoqua la mort de 43 personnes de toutes tendances politiques et fit plus de 800 blessés, mais le pouvoir résista, arrêtant et jugeant Leopoldo López, l’un des instigateurs du chaos.
Certes, l’importante diminution des prix du pétrole, la principale ressource du pays, a raréfié la rentrée des devises, rendant plus difficiles les importations de biens de consommation. Certes, la gestion du gouvernement ne brille pas toujours par son efficacité. Mais en aucun cas ces deux facteurs ne peuvent expliquer à eux seuls la très dure crise alimentaire et les incessantes pénuries qui, épuisant et désorientant de larges secteurs de la population, y compris « chavistes », ont permis la victoire de la MUD aux élections législatives de décembre 2015. N’en déplaise aux médias complices, incompétents, moutonniers, opportunistes ou fort peu courageux – la pression générale étant devenue telle que les « notables de l’info », fussent-ils « de gauche », ne veulent pas risquer leur réputation ou leur confort en semblant apparaître comme « les derniers défenseurs du Venezuela » – c’est bel et bien, similaire à celle des années 1970 au Chili, d’une déstabilisation économique qu’il s’agit.
S’apparentant à des aveux, la loi d’amnistie votée le 29 mars 2016 par la nouvelle majorité – et déclarée inconstitutionnelle par le Tribunal suprême de justice (TSJ) le 11 avril suivant – ne mentionnait-elle pas, parmi les délits et crimes (auto)-amnistiés de l’opposition, « la spéculation sur des aliments ou des boissons, des biens qualifiés comme de première nécessité » et « l’accaparement d’aliments ou de boissons, de biens qualifiés comme de première nécessité » ? Le 12 novembre 2016, dans le cadre d’un dialogue dont les secteurs radicaux de la MUD ne veulent pas et qu’ils ont depuis fait capoter, c’est l’envoyé du pape en personne, Mgr Claudio María Celli, qui lit l’accord pour un calendrier de discussion dans lequel « le gouvernement et la MUD conviennent de combattre ensemble toute forme de sabotage, de boycott ou d’agression contre l’économie ». Vous avez dit « paranoïa » ?
D’emblée, début 2016, cette nouvelle majorité législative a annoncé son unique objectif : « sortir » Maduro du pouvoir en six mois. Que ce soit légalement ou non. Avec un choix délibéré de la seconde solution. Dix-huit mois plus tard, tout un chacun peut constater qu’elle a échoué. Dans cette guerre qu’elle n’a pas méritée et dont elle ne veut pas, la « révolution bolivarienne » a encore assez de punch pour opposer une belle résistance. Quitte à tomber parfois dans le piège qui lui est tendu : face à une droite qui viole effrontément les règles du jeu démocratique, franchir à son tour la ligne jaune, dans son désir (et la nécessité) de rendre coup pour coup. Par exemple…
Dans leur obsession de renverser le chef de l’Etat, les dirigeants de la MUD ont, durant de longs mois, négligé la possibilité du référendum révocatoire, permis par la Constitution. Lorsque, ayant été mis en échec, ils s’y sont enfin résolus, ils avaient dépassé le délai permettant, en cas de victoire du « oui », l’organisation d’une élection : le vice-président « chaviste » remplacerait Maduro pour la fin du mandat si celui-ci était destitué. En outre, leur collecte de signatures a été entachée d’innombrables irrégularités. Raison juridiquement motivée – mais aussi prétexte évident, le nombre de paraphes requis étant en tout état de cause largement atteint – dont s’est emparé le pouvoir pour bloquer le processus. On peut le lui reprocher (on ne s’en prive pas). On peut aussi considérer que, compte tenu de la violence déstabilisatrice qui lui est imposée, il se trouve dans la situation d’un athlète de haut niveau à qui son adversaire brise les tibias à coups de barres de fer avant de lui intimer : « Maintenant, allons courir un cent mètres ensemble et voyons qui va l’emporter ! » S’il dispose d’arguments juridiques incontestables pour le faire, on comprendra que la victime puisse écarter ce type de « compétition ». Dont, d’ailleurs, l’opposition ne veut plus !
Dans le même ordre d’idée, la décision du TSJ, le 29 mars, d’assumer les fonctions de l’Assemblée nationale, non indéfiniment, comme il a été faussement affirmé, mais « tant que la majorité de droite continuerait à ignorer ses verdicts » – entre autres sur l’élection contestée de trois députés de l’Etat d’Amazonas qu’elle a néanmoins incorporés – ou refuserait de reconnaître les institutions et le chef de l’Etat était, quoi qu’on en dise, justifiée. Mais, intervenant au plus chaud d’une situation explosive, elle pouvait, habilement présentée par ses détracteurs, donner lieu à une accusation d’« auto-coup d’Etat ». Ce qui n’a pas manqué de se produire. La procureure générale de la République Luisa Ortega critiquant la décision et les plus hautes instances du pouvoir se rendant compte du danger de cette interprétation face à la « communauté internationale », le TSJ est revenu sur sa décision, mais le mal était fait. La planète médias jouant son rôle, l’accusation demeure, bien qu’étant, surtout après ce recul, totalement injustifiée.
De même, la Cour des comptes (Controlaría general de la República) dispose d’accusations crédibles – détournement de fonds publics – pour mettre en cause l’ex-candidat à la présidence Henrique Capriles, gouverneur de l’Etat de Miranda. Toutefois, les faits remontent à… 2013. Que n’a-t-il été jugé plus tôt ? Le verdict rendu le 7 avril dernier et le déclarant inéligible pour quinze ans paraît, compte tenu du contexte, tomber à un moment particulièrement inopportun. C’est faire à l’opposition et à ses puissants alliés extérieurs le cadeau d’un « martyr » que ceux-ci ne manquent pas d’exploiter.
Dès le 9 mars 2015, Barack Obama avait désigné par décret le Venezuela comme « une menace extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis », ouvrant le terrain juridique à une possible intervention (dont la nature reste à déterminer). Pour ce faire « l’Empire » dirigé aujourd’hui par l’irrationnel Donald Trump bénéficie de l’aide de son nouveau « cipaye » Luis Almagro, secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), objectivement redevenue le ministère des Colonies de Washington dénoncé en son temps par Fidel Castro. Une offensive féroce, obsessionnelle, tente d’isoler Caracas en la suspendant des activités de l’organisation. Néanmoins, en juin 2016, une première tentative de faire activer à son encontre la charte démocratique a échoué. Au grand dam d’Almagro, son initiateur, une majorité des nations, allergiques aux « interventions extérieures », se prononça pour une continuation du dialogue alors mené entre le gouvernement et la MUD, sous les auspices du Vatican et de l’Union des nations sud-américaines (Unasur), par les ex-présidents médiateurs José Luis Rodríguez Zapatero (Espagne), Leonel Fernández (République dominicaine) et Martín Torrijos (Panamá).
Silencieux sur le coup d’Etat au Brésil, méprisant tous les usages diplomatiques lorsqu’il traite publiquement Maduro de « traître, menteur, voleur et petit dictateur », Almagro n’a pas hésité à se faire décorer de l’ordre Rómulo Betancourt, le 13 avril 2017, à Miami, par le président de l’Organisation des Vénézuéliens persécutés politiques en exil (Veppex), l’ex-lieutenant José Colina. Ce dernier est poursuivi dans son pays pour avoir perpétué deux attentats à la bombe en février 2003, à Caracas, contre l’ambassade d’Espagne et le consulat colombien, crimes évidemment attribués dans un premier temps aux Cercles bolivariens de Chávez. En cavale, Colina a obtenu l’asile politique aux Etats-Unis après avoir été défendu par l’avocat Matthew Archambeault, celui-là même qui, en avril 2011, fit absoudre définitivement par la « justice américaine » le terroriste cubano-vénézuélien Luis Posada Carriles – auteur intellectuel de la pose de deux bombes dans un vol de la Cubana de Aviación (73 morts le 6 octobre 1976) –, lui permettant de vivre depuis en toute impunité à Miami.
Dans ce contexte où, de l’intérieur et de l’extérieur, les deux interagissant, il s’agit de prendre la « révolution bolivarienne » en tenaille, la bataille fait donc rage à l’OEA. Bien que son Conseil permanent ait tenu une nouvelle réunion d’urgence le 28 mars à Washington, celle-ci n’a pas débouché sur les résultats escomptés – la suspension de Caracas et des élections générales anticipées – par le « roitelet » de l’organisation. Non seulement aucune résolution sanctionnant les supposés égarements du gouvernement vénézuélien n’a été adoptée, mais plusieurs Etats membres, dont Haïti, El Salvador et la République dominicaine, pourtant soumis à de très fortes pressions des Etats-Unis, ont fustigé l’attitude d’Almagro, la jugeant partiale et interventionniste. « Le moment est grave et dépasse de loin la question du Venezuela, déclara alors avec une grande dignité Harvel Jean-Baptiste, ambassadeur d’un pays, Haïti, qui n’appartient pas à l’« arc progressiste », mais auquel Washington menace de retirer son aide financière s’il continue à appuyer Caracas. Les agissements du secrétaire général fragilisent notre organisation. Si nous laissons le secrétaire général, comme il le fait, s’immiscer sans réserve dans les affaires internes d’un pays, au détriment du principe du respect de la souveraineté des Etats, bientôt Haïti et d’autres pays de la région, seront eux aussi victimes de cette même dérive de l’organisation [7]. »
Un coup de force le 3 avril suivant – la Bolivie et Haïti, respectivement président et vice-président en exercice du Conseil ayant été écartés et remplacés, au mépris de toutes les règles, par le Honduras – a néanmoins permis à dix-sept des vingt-et-un pays présents d’adopter « par consensus » une résolution dénonçant « la rupture de l’ordre constitutionnel au Venezuela » tout en exigeant « des actions concrètes » de son gouvernement. Tandis que la République dominicaine, les Bahamas, le Belize et El Salvador s’abstenaient, la Bolivie, le Nicaragua et le Venezuela avaient, le jugeant illégal, abandonné ce « tribunal d’inquisition », comme le qualifia Maduro.
Echec à nouveau, au-delà des déclarations triomphales, puisque, en tout état de cause, il est nécessaire de rassembler les deux tiers de l’Assemblée générale (vingt-quatre pays) pour en exclure le Venezuela. Raison pour laquelle la campagne infernale se poursuit, dont le surréalisme échappe à nombre d’observateurs, sans doute un peu distraits : en tête de liste des onze pays de l’« Axe du bien » [8] qui, le 17 avril, au nom de la démocratie, ont appelé le gouvernement vénézuélien à « garantir le droit aux manifestations pacifiques », figurent la Colombie – plus de 130 dirigeants et militants de mouvements populaires assassinés d’octobre 2012 à la fin 2016 (23 depuis janvier 2017) – et le Mexique – 28 500 « disparitions forcées » depuis 2006 (dont les 43 étudiants d’Ayotzinapa), 11 journalistes exécutés et 23 de leurs confrères « disparus » en 2016.
Forte du soutien de ces paladins de la liberté, la MUD, qui a définitivement écarté le chemin du dialogue, multiplie depuis début avril les manifestations au cours desquelles, en marge des opposants pacifiques, des groupes de choc ultra violents multiplient agressions aux forces de l’ordre et actes de vandalisme. C’est que, pour la MUD, le temps presse. Les prix du pétrole repartant à la hausse, fût-elle modérée, le gouvernement fournissant en urgence des produits de première nécessité à plus de six millions de familles à travers treize mille Comités locaux d’approvisionnement et de production (CLAP), réactivant l’agriculture et en appelant à la participation de certains groupes du secteur privé au redressement économique, la situation tend quelque peu à (et surtout « risque de ») s’améliorer.
Comme en 2002 lors du coup d’Etat contre Chávez ou en 2014 au cours des « guarimbas », il faut à l’extrême droite des cadavres pour émouvoir et mobiliser la communauté internationale. Le 18 avril, la veille de « la mère de toutes les manifestations », organisée par l’opposition – à laquelle répondra d’ailleurs une « marche des marches » des chavistes dans le centre de Caracas –, Mark Toner, porte-parole du Département d’Etat américain, dénonça une « répression criminelle » et la « violation des droits humains » du pouvoir bolivarien. Car déjà, comme en 2014, le décompte macabre des victimes donne lieu à une manipulation de première catégorie.
Dès le 14 avril, huit morts étaient à déplorer – par définition attribués « à la répression ». Il s’avéra rapidement que l’un d’entre eux, Brayan Principal, a été tué par un groupe d’individus cagoulés qui a criblé de balles une lotissement « chaviste », la Ciudad Socialista Alí Primera, construite par le gouvernement de Maduro à Barquisimeto. Qu’un autre, le jeune Miguel Ángel Colmenares, à Caracas, ne manifestait pas, mais est tombé dans une embuscade de sujets qui l’ont dépouillé de son argent avant de l’assassiner. Qu’un autre encore, Oliver Villa Camargo, a été exécuté d’une balle dans la tête alors qu’il venait de tenter, en auto, de franchir une barricade. Que Ricarda de Lourdes González, 87 ans, n’est pas morte asphyxiée par les gaz lacrymogènes, mais, comme l’a précisé sa fille, parce que les « guarimberos » (manifestants) « ne nous ont pas laissé sortir quand – alors qu’elle était victime d’un accident cérébro-vasculaire – on a voulu l’emmener à la clinique Las Mercedes [9] ». Il s’agit là, non d’une liste exhaustive, mais de quelques cas.
Evoquant la mort d’un étudiant de 17 ans, Carlos Moreno, tué d’une balle dans la tête, à Caracas, le 19 avril, « par des motards qui ont tiré et lancé des gaz lacrymogènes », le « dévoyé spécial » de l’ex-quotidien français d’information Le Monde, Paulo Paranagua, précise (21 avril) : « Paola Ramirez Gomez, 23 ans, est morte en province, à San Cristobal, dans des circonstances similaires ». Que ses lecteurs le sachent : Paranagua ment. Initialement attribué à des « collectifs chavistes », accusés de tous les maux, il a été prouvé après enquête que le meurtre de cette jeune femme a été commis depuis le deuxième étage d’un immeuble, par les tirs d’un individu nommé Iván Aleisis Pernía, militant d’opposition arrêté et incarcéré depuis. Il est vrai que Paranagua n’en est pas à une imposture près : n’a-t-il pas reproduit, sans aucune prise de distance ni commentaire (15 avril), cette déclaration ahurissante de Julio Borges, l’un des principaux dirigeants de l’opposition : « Les groupes paramilitaires du Venezuela menacent la paix en Colombie. » Le premier réflexe est d’en rire. Le second est de ressortir de la poubelle, où on l’avait jeté, et de retourner contre lui, le prétentieux « Décodex » du Monde [10] : « Ce média diffuse régulièrement des fausses informations ou des émissions trompeuses. Restez vigilants ou cherchez d’autres sources plus fiables. Si possible, remontez à l’origine de l’information. »
Dans ce climat de violence exacerbée, on observe des excès de tous les côtés. Un mandat d’arrêt a ainsi été lancé contre quinze gardes nationaux présumés responsables du décès de Gruseny Antonio Canelón, à Cabudare, le 12 avril. De l’autre côté des barricades, des membres des forces de l’ordre tombent également, tel le sergent de la Garde nationale Neumar José Sanclemente Barrios, assassiné par arme à feu le 19 avril à San Antonio de los Altos. Huit membres des forces de l’ordre avaient d’ailleurs déjà été tués par balles en 2014, sans trop émouvoir les « observateurs » pour qui, semblerait-il, l’assassin d’un policier, sur les Champs-Elysées, à Paris, est un « terroriste » quand l’assassin d’un policier au Venezuela est « un manifestant pacifique »…
Dans des circonstances particulièrement confuses, et après l’appel à manifestations de dirigeants anti-chavistes, la mise à sac d’une dizaine de commerces du secteur populaire d’El Valle (Caracas) par de supposées bandes d’« affamés », la nuit du 19 avril, s’est soldée par la mort de onze personnes (trois par armes à feu, huit électrocutées par un système de protection en tentant de dévaliser une boulangerie). Dans leur furie destructrice, les mêmes hordes, qu’on suppose manipulées, n’ont pas hésité à attaquer un hôpital de soins pédiatriques – au prétexte sans doute qu’il s’appelle « Hugo Chávez » –, obligeant en catastrophe à en évacuer 54 mères, enfants et nouveaux-nés. Dans un tel chaos, la manipulation de l’information devient un jeu d’enfant : « Les manifestations ont fait 20 morts en trois semaines », peut-on lire ou entendre à peu près partout au même moment [11]. De quoi atteindre l’objectif recherché en faisant du Venezuela un « Etat failli ». Et, au passage, en utilisant la désinformation générale affectant ce pays, pour stigmatiser par la bande un homme politique – tel, lors du premier tour de la campagne présidentielle française, le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon. A cet égard, le 6/9 de France Inter, consacré au Venezuela le matin même du scrutin aura constitué un modèle de perfidie subliminale – sans doute sévèrement critiqué s’il existait en France un Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Le 22 avril, à l’appel de l’opposition, des milliers de Vénézuéliens ont participé à une marche silencieuse en mémoire des victimes des manifestations du mois d’avril. Devant le siège de la Conférence épiscopale, tandis que le député Henry Ramos Allup déclarait qu’il s’agissait d’un hommage « à tous les morts, y compris aux victimes potentielles et éventuelles qu’il y aura sûrement les jours prochains », son « collègue » Freddy Guevara précisait que les manifestations à venir avaient pour objectif de « dévoiler le véritable visage du dictateur » en générant « l’ingouvernabilité [12] ». Des messages qui ont le mérite de la clarté. Sauf, manifestement, pour les médias.
Maurice LEMOINE
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