Le 6 février, c'était la journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles. Pour la troisième année consécutive, Douarnenez a répondu à l'appel qui été suivi par 55 villes (dont sept en Bretagne) de 17 pays d'Afrique, d'Asie et d'Europe.
Des habitant·es de Douarnenez disent bienvenue à tous les étrangèr·es et annoncent refuser d'appliquer la loi raciste et discriminante dite loi Asile et Immigration.
Depuis l’ouverture des frontières turques début mars et l’anniversaire de « l'accord UE-Tirquie », la Grèce a militarisé ses frontières. La Turquie continue de mettre la pression sur l’Europe en organisant des mouvements de refugié-e-s vers les frontières et les gardes-côtes grecs renforcent les refoulements à la frontière par des pratiques de plus en plus violentes pour les personnes en mer.
Alors que les mesures de confinement sont mises en place sur l’île de Lesbos, il est surprenant de voir comment rien n’est prévu ni mis en place pour le point névralgique de l’île en cas d’épidémie de covid 19, à savoir le camp de Moria. Alors qu’il est interdit d’être plus de deux personnes dans la rue, plus de 20 000 personnes vivent entassées dans un camp prévu pour 3000.
Aujourd’hui à Lesbos, les ONG sont harcelées, menacées et attaquées par la police et l'ultra droite. La procédure d'asile est stoppée pour un mois et les nouveaux réfugié·e·s dorment dans un navire de guerre surpeuplé en attendant d'être expulsé·e·s vers leurs pays d'origine. Aucun solidaire ne peut les atteindre. Après avoir fui leurs pays, les gens sont en prison sur ce navire. Un témoignage sur place d'une militante de Mare Liberum.