Je viens de l’entendre tenir sur France Inter un de ses discours convenus selon lesquels elle est très vigilante sur les libertés individuelles, loi d’urgence sanitaire ou pas, comme elle tient régulièrement le discours de son attachement à l’Etat de droit.
J'admets que par la nature de sa fonction, il lui serait difficile de tenir un discours contraire.
Mais qu’en est-il sur le terrain des faits, de la pratique, de la valeur d’exemple que devrait donner la ministre de la Justice sur ces questions ?
Inclut-elle dans les libertés individuelles la liberté de délinquer pour certains fonctionnaires placés sous son autorité ?
Inclut-elle dans sa conception de l’Etat de droit le libre exercice de la délinquance par un procureur de la République ?
J’ai accusé sur ce blog, Claude Dérens, ancien procureur d’Albi, d’avoir commis des délits graves et caractérisés dans l’affaire de Sivens. Claude Dérens, devenu avocat général à Limoges, s’est bien gardé de me citer en diffamation.
Ministre de la Justice, Nicole Belloubet a été clairement informée de cette affaire, pièces probantes à l’appui.
Or, Claude Dérens continue tranquillement d’exercer ses fonctions d’avocat général à Limoges.
Est-ce là l’illustration de « l’Etat de liberté(s) et de démocratie » dont elle vient de faire état sur France Inter ?
C'est la question que je pose, tout confiné que je suis.
https://blogs.mediapart.fr/bernard-viguie/blog/151019/sivens-un-procureur-cumulard-d-infractions
pour l'Etat de liberté(s) et de démocratie de Nicole Belloubet, voir vers 4’ :
on remarquera les questions convenues de Nicolas Demorand, dont je me demande si l'objet n'est pas de permettre à la ministre d'exprimer tranquillement son discours tout aussi convenu.