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Covid en Chine: Un roman d'anticipation

À propos du blog
Il y a quelques temps déjà, au mois de juillet, je disais que la Chine était au bord d'un catastrophe sanitaire. De la belle propagande occidentale pour certains!
Maintenant qu'on y arrive paisiblement,1…
peut être est-il temps d'écrire le deuxième chapitre de ce roman d'anticipation, où il importera de projetter dans la causalité du probable d'un bon vieux régime totalitaire en plein retour aux sources.
Certes, depuis juillet, la vaccination des plus de 60 ans a progressé: 60% ont reçu la troisième dose nécessaire pour assurer une bonne protection contre omicron. Dans le même temps, il semblerait que la protection offerte par Sinovac soit moins durable. Question a plusieurs dizaines de milliers de morts: est ce que le vaccin sera encore efficace? Ils vaudraient mieux pour les vieux car le nombre de lits en soins intensifs pour 100 000 personnes est de seulement 3.6 contre 28.5 à Taiwan. C'est moins qu'en Iran.
Il va donc falloir gagner du temps, et bientôt annoncer que le vaccin ARNm de la Chine est sans précédent, bien mieux que celui des occidentaux, rendant le virus complètement innoffensif. Un triomphe de la science et de l'industrie chinoise n'est pas loin. Les souries Indonésiennes en attesteront! Parce que lorsque celà vient de l'étranger c'est toujours plus crédible. D'ailleurs, il n'est pas à exclure que les pays africains et sud asiatiques bénéficiant de la générosité des programmes des nouvelles routes de la soie, s'équippent trés bientôt de ce nouveau vaccin chinois extraordinaire, qui aura par ailleurs l'effet magique de réduire leurs dettes.
Pendant ce temps en Chine, les anciens mourront avec le covid mais pas du covid: fin subterfuge que l'on a déjà vu à l'oeuvre ailleurs et avant. Au temps du grand bon en avant, on mourrait d'embolie pulmonaire mais pas de famine. On mourrait d'une catastrophe naturelle aussi. L'expression est restée dans le langage courant, malgré la déclaration sans concession de Liu Shaoqi en 1962, à l'occasion de la réunion des 7 000 cadres.
Bref, la poussière sera encore passée sous le tapis. Que diront les jeunes générations? La piété filiale n'est pas ce qu'elle était autrefois, du moins si l'on s'en tient aux écrits de Yan Yunxiang. Trop heureuse de retrouver une apparance de liberté (même si elle sera toujours suivie à la trace), elle détournera le regard. Après tout comme le dira la propagande, au bout de quatre ans, le bilan chinois sera bien meilleur que celui des pays occidentaux et on ne pouvait plus continuer à vivre ainsi couper du monde.
Chez les cadres, on poussera un ouf de soulagement, mais il faudra quand même se tapper une nouvelles séries de cours sur les réalisations chinoises de la "nouvelle ère". Car un fois, la normalité retrouvée, il faudra produire l'histoire avant que d'autres ne puissent l'écire ou l'étudier. Par ailleurs, rien de telle qu'une formation pour rappeller aux brebis qui pourraient s'égarer qu'elles doivent une loyauté absolue au leader suprême.
C'est chez les idéologues du régime, qu'il va falloir se creuser la tête. Un nouvel ennemi de l'intérieur restera à trouver, car sans la peur du viruset en l'absence d'un développement économique boosté par une dette abyssale, et face à un chômage des jeunes endémique, comment peut-on faire tenir le régime?
Les jours heureux ne sont jamais loins....
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