Le Centre tricontinental est un centre d’étude, de publication et de formation sur le développement, les rapports Nord-Sud, les enjeux de la mondialisation et les mouvements sociaux en Afrique, Asie et Amérique latine
Louvain-la-Neuve - Belgique
Le Centre tricontinental est un centre d’étude, de publication et de formation sur le développement, les rapports Nord-Sud, les enjeux de la mondialisation et les mouvements sociaux en Afrique, Asie et1…
Amérique latine.
Le CETRI a pour objectif de faire entendre des points de vue du Sud et de contribuer à une réflexion critique sur les conceptions et pratiques dominantes du développement à l’heure de la mondialisation néolibérale.
Il s’attache en particulier à la compréhension du rôle des acteurs sociaux et politiques en lutte pour la reconnaissance des droits sociaux, politiques, culturels et écologiques au Sud.
Organisation non gouvernementale fondée en 1976 et basée à Louvain-la-Neuve (Belgique), le CETRI se consacre à quatre types d’activités : étude, publication, formation et appui-conseil.
Les principaux thèmes abordés dans les travaux du CETRI ces dernières années ont trait au rôle des mouvements sociaux dans les pays du Sud, à la dynamique du mouvement altermondialiste, aux logiques et conséquences de l’aide au développement et des ajustements structurels, à l’évolution des démocraties et à la portée des alternatives sociales et politiques au Sud.
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La consécration du temple d’Ayodhya marque l’« avènement d’une nouvelle ère », selon Narendra Modi. Une ère qui se traduira par un basculement de l’Inde de la pluralité et du sécularisme vers un nationalisme ethno-religieux. Depuis dix ans, Modi forge, avec force et méthode, un État hindou fondé sur l’exclusion structurelle d’une partie substantielle de la population.
Alors que les élections législatives se profilent au printemps 2024, la Cour suprême indienne vient de prendre une décision historique mettant fin aux « obligations électorales », ces contributions financières anonymes aux partis politiques. Celles-ci ont été jugées « inconstitutionnelles » au motif qu’elles violent le droit à l’information des électeurs quant aux sources du financement politique.
La démocratie est souvent réduite aux élections. Mais la croyance en l’efficacité de celles-ci décroit partout dans le monde, à mesure que croît la défiance envers la politique. Et la soif de démocratie effective.
En se réjouissant publiquement de l’élection à la présidence de l’Argentine du libertarien d’ultra-droite Javier Milei, les principales figures de l’opposition nicaraguayenne se sont définitivement discréditées. Et, dans le même mouvement, elles ont conforté comme jamais le récit d’autolégitimation du régime ortéguiste.
Plusieurs lames de fond économiques, sociopolitiques et culturelles traversent le continent. Entre euphorie extractiviste et périodes de crise, virages à gauche ou à droite, velléités intégrationnistes et rivalités hégémoniques, le climat est à l’instabilité démocratique, la violence, l’émigration et la militarisation. Rébellions émancipatrices et mobilisations réactionnaires ajoutent aux tensions
Le 21 octobre 2022, au vu de la dégradation de la situation sécuritaire et du développement des bandes armées, le Conseil de sécurité de l’ONU adoptait des sanctions vis-à-vis d’Haïti [1]. L’occasion de s’intéresser à ces régimes de sanctions : en quoi consistent-ils, où et quand s’appliquent-ils et quelle est leur efficacité ?
Dans 'Après Vertières. Haïti, épopée d’une nation', Jean-Claude Bruffaerts et Jean-Marie Théodat analysent la bataille qui marque le dernier acte de la guerre d’indépendance haïtienne, ainsi que les récits historiques divergents qui en rendent compte.
La notion de colonialisme de peuplement offre un cadre permettant de mieux cerner les dynamiques qui ont présidé et président toujours à la construction de l’État d’Israël. Plutôt que réduire le conflit au choc entre deux nationalismes ou religions, elle invite à penser l’articulation entre mobilisations collectives et processus historiques, et peut servir de base aux stratégies de décolonisation.
Objet d’instrumentalisation, soumis à une mémoire désaccordée, l’anticolonialisme connut son point d’orgue au mitan du XX siècle. S’il croise théories décoloniales et anti-impérialistes, c’est avec un autre ancrage dans l’histoire, invitant à se décentrer de l’État-nation et du récit identitaire. Son actualité tient à l’inachèvement de la décolonisation et à la pertinence des espoirs qu’il nourrit
Fin juillet 2023, le Kenya annonçait qu’il était disposé à prendre la direction du déploiement d’une force armée internationale en Haïti pour lutter contre les bandes armées. Cette annonce, qui soulève nombre de questions, constitue un triple marqueur : de l’ingérence états-unienne, des limites de certaines lectures décoloniales et de la fuite en avant de la communauté internationale.