Philosophe, enseignant. J’écris sur la crise du sens, la langue, le pouvoir, et les formes contemporaines d’autoritarisme. Une tentative de penser la structure à partir de ce qu’elle fait aux corps, aux1…
singularités et aux langages.
Nous vivons dans un monde qui se dit rationnel, efficace, transparent. Mais derrière ce vernis s’est installée une réduction silencieuse du réel : une manière d’habiter l’existence appauvrie, mesurée, protocolisée. Ce texte propose de décrire cette mutation — non comme une crise passagère, mais comme une amputation anthropologique — et d’esquisser comment rouvrir l’accès au monde.
Quelque chose s’est retourné dans l’Éducation nationale : non pas un événement, mais l’atmosphère même du travail. Le pouvoir ne parle plus, il pilote, il calcule. La procédure s’est substituée au monde, le cadre au sens, et le langage humain s’efface sous un autoritarisme sans tyran qui fabrique, silencieusement, le vide.
Si l’inceste touche au moins 10 % de la population, alors ce n’est pas une aberration mais le symptôme d’une structure. Ce texte relit le trauma non comme accident individuel, mais comme effet d’une rationalité dissociative qui sépare le corps, le vécu et le monde. Une invitation à repenser l’ontologie du réel.