David Graeber, Comme si nous étions déjà libres, Lux, 2014.David Graeber fait partie de la nouvelle génération d'intellectuels activistes anglo-saxons qui émerge et s'affirme depuis une quinzaine d'années. Anthropologue de formation, on lui doit récemment un livre imposant, important et très stimulant sur l'histoire de la dette dans lequel il appelle les peuples à refuser de payer pour les erreurs des financiers et des spéculateurs (1). On lui doit également, aux éditions Lux, un livre intitulé Pour une anthropologie anarchiste. Toujours chez Lux, il vient de faire éditer Comme si nous étions déjà libres, livre dans lequel il raconte l'histoire du mouvement Occupy Wall Street dont il fut l'un des protagonistes majeurs.
Avec son imposant Congo(1), David Van Reybrouck nous plongeait dans le chaos congolais, et le lecteur en ressortait bouleversé par tant de malheurs, impressionné par la capacité des habitants à se maintenir en vie malgré le tumulte, mais surtout effrayé à l'idée qu'aucun destin autre que misérable ne puisse sortir de ce sol si fécond et si convoité.