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Ce dimanche 24 avril, quoi qu’il arrive, il faut être dans la rue contre Macron ou contre Le Pen, deux candidats aux politiques libérales et xénophobes quasi similaires, comme nous l’a rappelé leur piteux débat.
Macron nous a démontré qu’un président n’a plus besoin d’être d’extrême droite pour stigmatiser une partie de la population, provoquer des dommages profonds à notre vie démocratique, aux libertés individuelles et une guerre civile en gestation. À cause de lui, le projet fasciste d’une Le Pen fait désormais moins peur à certains que son extrême centre !
Nous n’avons pas eu de débat, nous n’aurons pas non plus de choix !
Quoi qu’il arrive, ce sera à nouveau cinq ans de gavage pour les riches sur le dos des pauvres toujours plus pauvres. Cinq années mouvementées avec Macron, leur meilleur serviteur, ou directement avec une extrême droite au pouvoir qui piétine bien l’opposition et divise les Français sur plusieurs décennies. Pour les riches hommes blancs qui se partagent le gâteau, tout cela ne sera qu’un détail de l’Histoire…
Plutôt que les urnes, nous appelons à rejoindre les nombreux rassemblements qui se tiendront ce 24 avril, devant les préfectures ou sur les places publiques de France, pour montrer la force du nombre qui reste mobilisé face à la peste et le choléra, face à leur prise d’otage bien huilée. Notre camp ne doit pas se diluer ni dans le pseudo « Front Républicain » ni dans le camp de la haine qui n’a rien de contestataire.
Ne leur laissons pas la rue, ni aux festivités macronistes, ni aux agitations de l’utra-droite. Soudés les uns les autres et surtout vigilants, retrouvons-nous pour exprimer notre colère noire et pour organiser la suite avec les seuls qui résisteront encore : les anticapitalistes et les antifascistes. C’est l’occasion de nous regrouper, monter en radicalité et jouer ensemble le premier acte de ce printemps explosif fait de blocages et d’actions en tout genre !
Comme cette campagne présidentielle nous l’a encore prouvé, notre camp social ne peut pas tout miser sur les prochaines élections bourgeoises, cette compétition déloyale et truquée de toutes parts. La grève générale illimitée qui devra faire face à la politique antisociale promise par les deux candidats ne se déclare pas non plus, elle doit donc commencer à s’organiser, tout comme le front qui devra désormais faire face à la violence croissante de l’extrême droite.
Toute cette semaine avec la jeunesse en lutte sur les blocages de lycées et universités, puis le 1er Mai pour l’honneur des travailleurs et pas celui de Jeanne d’Arc, construisons le blocage du pays qui fera tomber ce nouveau président impopulaire et autoritaire, si ce n’est pas directement fasciste !
Deux électeurs sur trois n’ont choisi aucun des deux candidats ! Entre le bloc de gauche, les abstentionnistes et les égarés du « tout sauf Macron », notre mouvement contestataire est déjà populaire, il doit maintenant s’inscrire dans la durée, se manifester de manière reconductible pour initier un réel processus destituant !
Notre système politique et répressif n’est jamais autant affaibli qu’en période électorale et de début de mandat, surtout suite à un boycott majoritaire. Les occupations ciblées et les zones autonomes, les manifestations et actions directes doivent être déployées de manière simultanée et si possible coordonnée avec le mouvement des places et la reprise de la parole publique pour rendre visible le contre-pouvoir populaire capable de mettre à genoux le gouvernement.
Oui nous savons toujours ce que nous voulons : la réécriture des règles du jeu, et cette mascarade nous confirme qu’il est plus que jamais temps de faire Histoire ensemble ! Cet objectif à atteindre nous permettra de garder le cap et la tête froide au milieu de la tempête qui s’annonce, mais aussi de faire converger un maximum de forces sociales vers un objectif commun, tenir et ne rien lâcher jusqu’à son obtention intégrale et au-delà !
Ni Macron, ni Le Pen, ni la Vème République !
Abstention majoritaire, boycott populaire !
3ème tour social, 3ème manche électorale !