Blog suivi par 2 abonnés
Le blog de Didier Nomdedeu
À propos du blog
TEXTE À PROPOS DE LA NOTION DE « LIBERTAIRE »
( POUR UNE ÉTHIQUE MATÉRIALISTE )
Dans l'adjectif « libertaire » il y a la racine « liberté » ! Qu' entend on1…
par « liberté » ?
Il y a deux manières d' aborder le sens de ce mot …
La liberté d' ordre cosmique , physique , d' ordre matériel , donc celle des corps , du corps – humain - et dans ce corps j' entends évidemment la pensée , la psychologie .. La seconde manière est celle qui voit la liberté « relativement » à la morale religieuse - tous monothéismes confondus - qui la délimite : liberté de faire ceci et cela et pas le droit de faire ceci ou cela , donc de fait , un religieux qui porte un jugement inaltérable , vrai , conservateur et dogmatique , jugement du bien et du mal..
La première question est : Comment peut on porter un jugement sur ce qui n' en a pas ? En effet le cosmos , la matière , notre corps , nos pulsions ne sont ils pas doués d' une liberté qui nous dépasse toujours , « par delà bien et mal » ?
Ainsi la liberté dans ce second cas est subordonnée à la religion et procède par interdits , réduisant l' espace de liberté possible , jugeant donc etc .. et empêchant la réalisation de notre être total , ici humain .. D' ailleurs cette soumission ascétique , n' était ce pas elle qui va créer l' envie de « pécher » le désir devenant trop fort , devenant trop « Nous » ? Avec cette métaphysique religieuse une partie possible de nous s' évapore certainement , pire ne naît pas , au minimum fait surgir le sentiment de culpabilité .
Dans le premier cas – liberté d' ordre matériel , cosmique - la liberté est d' ordre ontologique autrement dit elle est notre être -même , elle est au principe de notre être puisque cosmique , nous sommes déterminés par cette liberté -même , et la laissant s' exprimer nous avons plus de possibilités de réaliser cet être que nous sommes , d' être plus en accord avec notre corps , avec notre psychologie , avec les autres , donc plus heureux « dans » et « avec » notre corps , « dans » et « avec » notre temps … Ici la réalisation de notre être total est rendue possible , on peut donc parler d'une condition de possibilité au bonheur par réalisation de notre être par nous -mêmes ,en accord avec notre particularité , celle « humaine » et en plus individuelle , personnelle , intime ; en accord avec notre agencement particulier d'être humain et non plus sous perfusion de moraline injectée qui provoque le plus souvent un réveil brutal - pulsionnel - , au minimum assurant au religieux d' être le fossoyeur le plus régulier pour l' humanité depuis que l' histoire existe ..
Être libertaire c'est aussi reconnaître à l' autre le droit d' éprouver le même désir de liberté , de ne pas lui nier ce qu' on s' accorde à soi , et donc de s' accorder à soi rien qui ne pourrait amoindrir , entamer ou priver l' autre de réaliser « sa liberté » , de porter préjudice à sa liberté ; c' est donc savoir qu' on ne peut pas être libre de faire tout ce qu' on désire , que ce soit dans la sphère privée ou publique , car alors il faut s' attendre à ce que l' autre fasse aussi tout ce qu' il désire , c'est ce qu' on appelle finalement l' état de guerre perpétuelle . La liberté ici , c' est un contrat tacite qui se joue à deux , trois , etc.. mais jamais seul( e) , égoïstement , c' est une forme d' équilibre qui demande de la rigueur , de l' observation , de l' anticipation , en fait du respect pour l' autre qu' on reconnaît comme si c' était soi . Être libertaire c' est être au summum du plaisir quel qu'il soit sans causer de déplaisir à l' autre qui deviendrait déplaisir pour soi . Être libertaire c' est donc aussi sanctionner très durement , et non pardonner sur conseil de curé - ce « dépassement » des limites , le raturage du contrat , la trahison de l' éthique réciproque en jeu , humaine . Être libertaire c 'est s'octroyer un espace de vie supplémentaire et considérable : intellectuel , affectif , amoureux , sexuel etc.. parce que les parties ont posé un contrat d' emblée qui sous tend le fait de pouvoir exister au maximum de ce que l' on est , « de devenir ce que l' on est » . Cette liberté ontologique – qui nous définit - étant peut être « Le » bonheur ne peut être que partagé et donc a peu de chance d' exister partout et toujours .
Cette liberté étant d' ordre cosmique elle n' est pas toujours facile à régler , les pulsions de la matière l' emportant souvent sur ce raisonnement , car être libertaire c'est raisonner . Ce n' est pas ici la petite morale religieuse trop frêle , mielleuse et instrumentalisable à souhait qui fait la loi mais c' est nous -mêmes , en tant que CORPS , comme instance décidante , venue de loin , de bien plus loin que l' ignominie religieuse . La morale tue l' homme à la naissance en prônant l' ascèse parce qu' haïssant le corps - surtout celui des femmes - , le libertaire aime la vie qui va .
Être libertaire c' est donc saisir notre être et essayer de le faire devenir heureux - quel que soit le domaine -, disons une forme d' intelligence , s' essayer au rêve auquel on a droit .C'est se réaliser en tant qu' « Être Humain » , voilà ce que propose l'esprit libertaire ! Ni plus , ni moins !
La Matière , autrement dit notre corps cosmique , physiologique , charnel , immanent , psychologique - en accord avec lui-même – c' est ce que j' appelle la réalisation d' une Éthique matérialiste comme forme possible du bonheur .
Le 14 / 01 / 16
Didier Nomdedeu
-
À PROPOS DE LA NOTION DE « LIBERTAIRE »
-
Pour un athéisme régulateur
-
" POUR" Michel Onfray
-
Le paradis est pavé de bonnes intentions ... ou presque
-
L 'athéisme pour dépolariser la société humaine
-
D'une extrême à l' autre ....
-
L'affaire des bancs grillagés d'Angoulême
Téléguidée par le micro lobby angoumoisin des commerçants du centre ville et par un adjoint, ex-procureur fidèle à ses idées d'éradication de toute humanité autre que celle déjà purifiée, l' ensemble de la mairie dans ces moments de fêtes a laissé libre cours à sa pulsion droitière qui lui est essentielle, qui ressort de temps en temps, incontrôlée car tellement naturelle, celle «d' être faible avec les riches et dure avec les pauvres»...