Enseignant-Chercheur, Juriste et Politologue, consultant, Membre de l'Association Française de Droit Constitutionnel, Membre-Expert de l'Institut International de Droit d'Expression et d'Inspiration Françaises (1997-2024)
Limoges - France
Si, pour répondre à l'hégémonie du parlement et à l'instabilité institutionnelle qui en a résulté sous les IIIe et IVe République, le Général de Gaulle a institué le présidentialisme de la Ve République, le maintien de ce modèle au moment du "printemps africain" des années 90, soit trente ans après les indépendances où il avait été greffé, est l'aveu d'une indiscutable et terrible incongruité
Certains analystes le prévoyaient depuis, la réalité le confirme : ça bouge en Afrique, malgré une conjoncture économique qui dans l'immédiat n'est pas tout à fait au beau fixe. Une ambiance et une effervescence diplomatiques qui ne sontt pas sans rappeler celle immédiatement postcoloniale, ou celle de la période dite de la Guerre Froide. Et où en est l'Afrique dans cette 'nouvelle' manche?
On connaît le débat: les idéologies ne meurent jamais(1) ! Et, c'est parfois au moment où on s'y attend le moins que celles-ci resurgissent. Tout de même,il faut que le contexte s'y prête, qu'il y ait une certaine adaptation et, surtout, que son recours ne soit pas creux, simplement opportuniste et circonstanciel, sinon, c'est presque peine perdue...
Au Congo-Brazzaville, principalement depuis 1997, année du retour sanglant de Sassou-Nguesso au pouvoir, les affaires, très graves, se suivent et se ressemblent, à de différences de degré, sans jamais que les coupables ou responsables ne soient mis en cause, de façon objective.