Le procès a lieu vendredi. Un véritable cas d’école : images de la scène en abondance, loi du silence et coup de matraque « oublié » par la justice. En trois épisodes cette semaine, Flagrant déni décortique une valse de l’impunité policière qui a duré deux ans… et n’est peut-être pas terminée.
Le tribunal administratif de Lyon va enfin juger l’affaire « au fond ». Les mensonges officiels vont être examinés… et probablement sanctionnés. Une première en France.
Malgré une dizaine de condamnations de policiers, l’usage de ces armes n’est toujours pas encadré par les tribunaux. Les suites judiciaires de la manif lyonnaise du 7 mars 2020 le rappellent : l’impunité reste la règle.
La justice n’a toujours pas clairement défini ce qu’est un tir « proportionné », mais un encadrement strict semble se dessiner. Pour étayer les procédures en cours et à venir, nous appelons les victimes et leurs avocat·es à nous communiquer les décisions qu’ielles ont obtenues.
Lundi 7 mars va naître le site Flagrant-déni : à la fois média indépendant et collectif de soutien aux victimes. En publiant des infos subjectives et vérifiées, nous voulons attiser la lutte contre les violences d’État.
Ce jeudi, le ministère de l’Intérieur devra s’expliquer devant le Conseil d’État. Il affirme ne pas enregistrer les images prises depuis le ciel, en dépit des preuves accumulées par le Comité.
Loin des règles du métier (vérification des faits et confrontation des sources), la presse paresseuse se contente de copier les discours institutionnels et de relayer les fake news préfectorales. Le « quatrième pouvoir », en panne, participe à l’impunité policière.