La pandémie du corona-virus est aussi une crise sociétale. Elle révèle le cynisme de la politique néolibérale en matière de soins de santé, et aussi combien la peur pourrait faire basculer, en deux temps trois mouvements, une démocratie vers un état policier.
On aurait pu croire que la Ministre Fédérale de la Santé de Belgique en voulait particulièrement aux «psy». La pandémie montre qu’il n’en est rien et que sa ligne de conduite témoigne de la même rigueur sur tous les fronts : la marchandisation progressive du système de santé.
La Ministre de la Santé a décidé qu'une loi en matière de santé mentale, issue d'une quinzaine d'années de concertation et votée en 2014 par tous les partis - nationalistes et extrémistes exceptés - était «malade» et qu'elle devait la «réparer». Cet anéantissement ignore tout de la nature du terrain, mais du point de vue idéologique il a tout son sens.
Se faire tirer comme des lapins à Gaza n'a rien d'extraordinaire. Mais ce 30 mars 2018 le gouvernement Netanyahou a fait fort : 16 personnes tuées et plus de 700 blessées à travers les grillages de leur prison. Or, ce jour était aussi celui du premier repas de la Pâque, où chaque père juif est censé raconter à ses enfants comment lui-même a échappé à l'«esclavage en Égypte».
La loi belge de dépénalisation de l'euthanasie est constamment transgressée. Sans réel contrôle, les euthanasies pour souffrance psychique ou «fatigue de vivre» se multiplient. Elles viennent pallier le peu de souci budgétaire des pouvoirs publics pour l'aménagement des conditions de vie de citoyens qui «coûtent cher» et ne rapportent rien.
Quelle que soit la constance avec laquelle l’idéologie managériale tente de le nier, le modèle de formation, d’organisation et d’évaluation des pratiques de la techno-médecine des organes ne convient pas aux professions de la santé mentale.