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Billet de blog 29 novembre 2025

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La guerre approche… vouloir la paix, mais comment ?

« Établissement d’un service militaire volontaire » Macron, il faut s’apprêter à « accepter de perdre nos enfants » général Mandon chef d’état-major des armées, il se pourrait que « Les européens aient vécu leur dernier été de paix » Pistorius ministre de la défense allemand, « Poutine agressera d’autres pays d’Europe avant 4 ans » ministre de la défense balte…

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Des budgets militaires partout en hausse. Les craintes des dirigeants européens s’appuient avant tout sur la guerre d’invasion russe de Ukraine. Cependant les agissements d’Israël, l’organisation de la famine à Gaza (au 21ème siècle !), les bombardements, non seulement de Gaza, mais des pays alentour : Syrie, Iran, Liban contribuent aussi à ce sentiment que la guerre approche.

Il est difficile de savoir si les dirigeants occidentaux ont des éléments factuels qui prouvent la préparation de nouvelles agressions de la part de Poutine, ou s’ils sont motivés par leur proximité avec le lobby de leurs appareils industriels militaires.

Les faits sont cependant têtus : la Russie avait reconnu les frontières de l’Ukraine en 1991, suite au referendum d’indépendance voté à 90% dans le pays, à 56% en Crimée, à 86% dans le Donbass : voir les résultats officiels complets ici : les faits ukrainiens que Mélenchon nie

En 2014 Poutine niait envahir la Crimée au moment même où ses fameux « petits homme verts », aux uniformes sans sigle, le faisait. Début 2022 juste avant l’invasion il niait vouloir envahir toute l’Ukraine. Comme d’autres, considérant que ce serait une folie de sa part, je n’ai pas cru à l’époque les services américains qui pourtant l’annonçaient. J’avais tort. Une simple opération spéciale disait-il, mais qui a fait déjà plus d’un million de victimes.

Aujourd’hui les idéologues russes, Douguine, Medvedev, Karaganov etc. affirment que leur but est la reconstitution de la Grande Russie impériale. Ce qui comprend effectivement l’Ukraine, mais aussi les pays baltes, la Moldavie, la Finlande, la Pologne, les colonies du Caucase aujourd’hui indépendantes. De nombreuses minorités russophones comme en Ukraine y vivent. Elles peuvent servir de prétexte à être « sauvées » de la « nazification ». « Venir au secours » des minorités de langue allemande, comme les sudètes, a souvent été le prétexte des agressions d’Hitler.

A l’inverse y a-t-il des revendications territoriales de l’Ukraine, de l’Europe, ou de l’OTAN sur la Russie ? non.

Pour autant, mourir pour l’Ukraine ? Prendre le risque de lui livrer telle ou telle arme et être considéré comme belligérant ? Beaucoup de monde, en particulier ceux qui sont du côté des travailleurs, dont chacun sait qu’ils sont les principales victimes des guerres, veulent la paix et souhaitent éviter d’être entrainés par les va-t-en-guerre. Mais la question est : comment vouloir la paix ? Et d’abord quelle est véritablement la situation aujourd’hui ?

L A SITUATION AUJOURD'HUI

  • Les deux superpuissances militaires, surarmées, Etats-Unis et Russie sont directement impliqués dans les conflits de Palestine et d’Ukraine, les deux conflits susceptibles de dégénérer en guerre mondiale. Ces superpuissances militaires sont aussi la principale menace de guerre nucléaire. En sous-main elles interviennent dans les autres conflits, Yémen, Congo, Soudan, Lybie, Birmanie etc. qui opposent des pays du Sud entre eux. Elles alimentent les offensives et les organisations d’extrême droite partout dans le monde. Pas de confusion : Tous les pays capitalistes ne sont pas impérialistes et n’envahissent pas d’autres : ni l’Ukraine, ni l’Inde, ni la Chine ni le Brésil, etc. n’envahissent d’autres pays. À la fois par leur rivalité et par leur connivence, les agissements des deux superpuissances sont les principaux fauteurs de guerre. D’autant plus qu’elles sont animées toutes deux par la même idéologie de suprémacistes blancs, colonialiste, anti-immigrés, soutien à Israël. Palestine et Ukraine sont en pointe dans la résistance contre eux.
  • Une autre caractéristique de la période est la montée en puissance des pays du Sud. Grace en particulier aux guerres de libération qu’ils ont dû mener depuis 1945, en Chine, en Algérie, au Vietnam, à Cuba, en Afghanistan, en Irak, etc. Pour citer des luttes victorieuses. Ces guerres, en réaction à l’oppression subie, étaient justifiées. L’établissement du socialisme en Chine en particulier a sorti une grande part de l’humanité de la famine et de la misère. C’est dire que parfois, se préparer, et même mener des guerres peut être nécessaire. Ces pays du Sud sont la force de résistance principale aux deux superpuissances. Les résistances de Palestine et d’Ukraine en sont le fer de lance.
  • Dernière grande caractéristique : la classe ouvrière est aujourd’hui majoritaire dans tous les pays du monde. C’est dire qu’aujourd’hui la possibilité que toutes les luttes portent en elles une potentialité de dépassement du capitalisme vers le socialisme existe. D’autant plus que les autres déséquilibres du monde : les inégalités croissantes, les désastres écologiques, les risques de crise financière et économique mondiale, la nécessité de contrôler le développement de l’Intelligence artificielle (à commencer par ses investissements !), y portent également. Au fond tout, la confusion, le sentiment de danger, compris les risques de guerre, que nous ressentons n’est que la manifestation de la crise du capitalisme. La crainte de la guerre fait resurgir l’expérience des deux guerres mondiales.

LES GUERRES MONDIALES

Nous ne sommes pas en 14/18 : La guerre de 14-18 sert de référence à la gauche qui s’oppose à toute mobilisation car dans les conflits actuels, et en particulier celui d’Ukraine, tous les pays, Ukraine, Russie, pays occidentaux… seraient impérialistes. En 1917 c’est sur le refus de prendre parti pour un camp que le mouvement communiste s’est constitué, contre le courant social-démocrate qui entrainait les travailleurs vers la guerre. Cette position, souvent défendue par les trotskistes, mais pas tous, et pas qu’eux, s’appuie sur la célèbre conférence de Zimmerwald de 1917. Ce faisant les tenants de cette position font un contresens sur la position de Lénine à l’époque. Ils refont la même erreur que Rosa Luxembourg, que Lénine rectifiait immédiatement dans son célèbre texte à « propos de la brochure de Junius » : Ce n’est pas seulement parce que les deux camps sont impérialistes qu’il fallait dire « guerre à la guerre », mais parce qu’ils sont de même force et de même nature. Voir le billet Guerre à la guerre ? Comme on sait Lénine passera même ensuite un accord avec le camp allemand pour rejoindre la révolution russe dans son fameux wagon plombé. L’Ukraine, qui se bat seule malgré l’aide occidentale, n’est pas de même nature et de même force que son agresseur. C’est l’ancienne colonie de l’empire russe que Lénine décrivait comme « la prison des peuples » qui se bat pour son indépendance. 

Nous ne sommes pas non plus en 1939 : Lors de la 2ème guerre mondiale, le mouvement communiste, à l’inverse de sa position lors de la première guerre mondiale, et à l’encontre là encore de certaines positions trotskistes, (voir le billet l'actualité d’Arbeiter und Soldat), va s’allier au camp impérialiste occidental pour contrer le fascisme. De nouveau certains font un contresens en pensant que le choix était alors de s’allier avec l’impérialisme le plus faible contre le plus fort. Non, c’est l’inverse. En 1940 les impérialismes anglo saxon et français étaient déjà dominants dans le monde. Le mouvement communiste a dû s’allier à l’impérialisme dominant pour contrer l’impérialisme fasciste le plus menaçant et le plus douloureux pour les peuples à l’époque. Cela impliquait par exemple d’être favorable à l’envoi d’armes par les pays occidentaux à la république espagnole (toujours capitaliste) qui résistait à l’offensive de Franco. À l’époque beaucoup critiquaient comme va-t-en-guerre ceux qui, comme Churchill par exemple, résistaient à Hitler. En 1938 Daladier, le président du conseil français, retour de Munich où il avait cédé la Tchécoslovaquie à Hitler, est acclamé pour avoir « sauvé la paix ». Il grommelle « Ah les cons s’ils savaient ! ». Dans les mêmes circonstances on prête à Churchill cette phrase : « Le gouvernement avait le choix entre la guerre et le déshonneur ; il a choisi le déshonneur et il aura la guerre. ». C’est dire qu’il ne suffit pas de dire « Vive la paix » pour réellement lutter pour la paix.

Le Mufti de Jérusalem, comme les nationalistes irlandais (et les nationalistes bretons !) ont à l’époque handicapé leur cause respective, palestinienne et irlandaise, en croyant pouvoir s’appuyer sur Hitler pour contrer leur ennemi immédiat, l’impérialisme anglais.

C’est dire que pour ne pas se perdre il faut voir clairement à chaque époque, dans chaque circonstance, qui est l’ennemi principal. L’application des stratégies passées est illusoire. Pour s’y retrouver aujourd’hui on ne peut faire l’économie de l’analyse concrète spécifique de la situation actuelle. Or quel est le positionnement des différentes forces politiques face à ces menaces ?

POSITIONNEMENT DES PARTIS  

L’extrême droite : L’extrême droite bien évidemment est en tête de ceux qui s’offusquent des alarmes lancées, puisqu’elle relaie la propagande des superpuissances avec lesquelles elle partage l’idéologie suprémaciste blanche, coloniale, anti-immigration, soutien à Israël.  Ainsi on voit paradoxalement le RN mettre en cause le chef d’état-major des armées ! et Marine Le Pen déclarer : « on en fait trop sur la menace russe ». C’est un classique : les hypers nationalistes comme Maurras, Pétain, Doriot pactisaient avec les envahisseurs. Marcel Déat demandait à « ne pas mourir pour Dantzig », comme ses successeurs demandent aujourd’hui à « ne pas mourir pour l’Ukraine ».

La droite française, comme les droites européennes, prétend soutenir l’Ukraine mais son soutien est handicapé par les relents de politiques coloniales que le passé comme le soutien actuel à l’état d’Israël révèlent.  Elle s’obstine à présenter l’agression russe comme étant dans la droite ligne des agressions de l’armée rouge, avec des arguments quasi racistes sur « la nature belliqueuse » des russes. Jusqu’à Staline, et hors contexte de préparation à la 2ème guerre mondiale, l’Union Soviétique n’a jamais agressé un pays. La droite nie ces faits, nie la rupture sociale qu’il y a eu en Russie, nie le fait que Poutine pour justifier son agression s’en est pris à Lénine. En définitive cette position renforce la propagande de Poutine : prétendre que l’armée russe actuelle poursuit la tache de dénazification de l’armée rouge soviétique. Elle permet ainsi à Poutine de tenter de faire approuver l’agression par le peuple russe. Si le but était de renforcer le peuple ukrainien, la tache devrait être au contraire de diviser l’ennemi et de pointer que l’armée russe d’agression n’a rien à voir avec l’armée soviétique de libération contre les nazis. Trop souvent aussi le soutien à l’Ukraine n’est qu’un prétexte à mobiliser contre la Chine, qui pourtant comme tous les pays du monde sauf 5, a condamné l’invasion russe. Là encore si l’objectif est vraiment le soutien au peule ukrainien pourquoi à cette occasion s’en prendre à la Chine qui n’a envahi personne ?

Les Sociaux-démocrates, Glucksmann, le PS etc., en ce qui concerne l’Ukraine, collent au discours dominant de la droite et de la bourgeoisie au pouvoir en France, comme l’avait fait leur leader Jules Guesde en 1914. Ils partagent, là aussi avec la droite et l’extrême droite, une grande complaisance à l’égard de l’état génocidaire israélien, ce qui affaiblit la portée de leur soutien à l’Ukraine. Ils reprennent le discours contre la Chine. Ils finiront par voter des budgets qui, au nom de la défense nationale, rogneront les services publics et la protection sociale car ils ne maintiennent pas, dans leur soutien à l’Ukraine, une position autonome par rapport aux militaires occidentaux. Or le scandale de corruption Midas, au niveau de la direction ukrainienne, est venu prouver une fois de plus la nécessité pour les travailleurs de mener la résistance de façon autonome par rapport aux directions bourgeoises trop facilement corrompues.

Une fraction de la gauche : Malheureusement une fraction de la gauche, comme Mélenchon, s’en prend plus au dirigeant du pays agressé, Zelenski, qu’à celui du pays agresseur, Poutine. Elle fait preuve de la même complaisance que l’extrême droite à l’égard de ce dernier. Comme toujours dans les vraies crises, les convulsions du capitalisme feront apparaitre des positionnements et reclassements politiques tout à fait inattendus. La complaisance à l’égard de l’agression russe contre l’Ukraine a il est vrai des racines lointaines dans la gauche. Le PCF avait soutenu les invasions russes de la Hongrie en 1956, de la Tchécoslovaquie en 1968, de l’Afghanistan fin 1979.

L’un des arguments des partis pro russes d’extrême droite ou de gauche, et qui trouve aussi un certain écho à droite est : « l’Ukraine ne peut gagner la guerre contre plus puissant, donc elle doit céder une partie de son territoire (et donc aussi de sa population) au régime de Poutine ».

Certes les chars russes ne seront pas demain à Brest, mais de l’avis des partis pro russes, qu’est-il judicieux, sinon juste, de céder comme territoires et populations à Poutine, sachant que lui céder l’Ossétie et l’Abkhazie en Géorgie en 2008, la Crimée en Ukraine en 2014 n’a pas suffi ? En quoi lui céder le Donbass en 2025 le contenterait, alors qu’il a essayé de s’emparer de Kiev en 2022 ? Où s’arrêtent les concessions ? Ni le Danemark ni le Panama ne peuvent non plus à priori vaincre l’armée américaine. Donc ils doivent être cédés ? Les peuples doivent céder à la force ?

Surtout quelle légitimité permet de promouvoir ce « compromis de paix » sans tenir compte de la volonté des ukrainiens eux-mêmes ? L’armée ukrainienne est au ¾ constituée d’une classe ouvrière éduquée, qui s’est mobilisée spontanément, consciemment, lors de l’invasion, et qui reste en prise avec les familles, la société. Merci les portables et les réseaux sociaux ! Il ne s’agit pas de masses de paysans illettrés que les bourgeoisies du siècle précédent menaient à l’abattoir. Les organisations syndicales ouvrières sont impliquées dans la résistance. Le plan de paix en 28 points Russo trumpiste comprend la cession aux russes d’une partie fortifiée du Donbass, non encore contrôlée par Poutine, mais dont l’acquisition permettrait une invasion encore plus facile plus tard. Voir le billet : Plans de paix de Trump, tremplins pour de futures guerres.

De même que le soutien aux agressions israélienne affaiblit les soutiens à l’Ukraine, la complaisance à l’égard de l’agression russe affaiblit le soutien à la Palestine. Le « deux poids deux mesures » joue dans les deux sens.

Les communistes :

Les travailleurs s’ils sont majoritaires dans le monde, ne sont au pouvoir nulle part. Comme indiqué plus haut, en France il leur est donc difficile d’avoir une connaissance exacte de la situation pour définir ce qui est conforme à leurs intérêts. Les communistes n’ont pas non plus de connaissances particulières sur la situation, mais à la lumière des enseignements, de l’activité et de la théorie du mouvement communiste jusqu’ici, ils peuvent suggérer aux travailleurs les lignes de force suivantes :

  • Les agressions des superpuissances russe et américaine sont trop patentes pour que d’autres ne soient pas plausibles.
  • Le principal appui pour contrer les superpuissances agressives sont les pays du Sud, avec lesquelles il faut donc s’allier. Leur pointe avancée, les résistances de Palestine et d’Ukraine doivent être soutenues : elles luttent aussi pour nous, mais ne feront pas le boulot pour nous indéfiniment. Des drapeaux rouges lors des manifestations de soutien à l’une ou l’autre des résistances, ou mieux encore, commune aux deux, seraient les bienvenus. Ils témoigneraient de l’autonomie des travailleurs dans le soutien à ces luttes.
  • La résistance aux superpuissances est difficile, utiliser leurs contradictions et leur rivalité est une nécessité. On ne chipotera pas sur leur soutien à nos luttes quand il existe. On se réjouira que les États-Unis soutiennent l’Ukraine ou les Kurdes, comme on se réjouira que la Russie soutienne la Palestine ou Cuba.
  • Étant en France dans un pays capitaliste du second monde, intermédiaire entre les superpuissances et les pays du Sud, les décisions, budgets, mobilisation, orientations stratégiques, interventions militaires, sont décidées par le capitalisme français qui a le pouvoir et sur lequel les travailleurs ont peu de prise. D’autant plus que ces derniers n’ont pas actuellement de parti les représentant réellement.
  • Dans tous les cas les travailleurs doivent garder leur autonomie. Par exemple concernant les budgets, refuser de se laisser enfermer dans l’alternative « des canons ou du beurre», soit des investissements de défense militaire soit des services publics. Les budgets pour les deux existent : chez les riches.
  • Sur le plan de la stratégie militaire il faut être conscient que celle du pouvoir est biaisée, comme le livre « vers la guerre ?» d’octobre 2024 de notre premier ministre, Sébastien Lecornu, alors ministre de la défense, le montre. La stratégie proposée est forcément fragile car très loin de « la guerre du peuple ».  Voir la critique de son livre dans le billet : La lacune du livre de Lecornu. Là encore la défiance à l’égard du pouvoir est de mise.
  • Il faut garder à l’esprit qu’au-delà de la lutte immédiate contre la guerre, les pays du Sud sont aujourd’hui constitués de prolétaires. L’ensemble des problématiques listées plus haut, écologie, inégalités, corruption, dettes, IA etc. et l’ensemble des luttes qui en découlent, aussi bien d’indépendance nationale, que contre le fascisme ont pour horizon le dépassement du capitalisme et l’avènement à l’échelle mondiale d’un système plus solidaire.
  • L’Ukraine doit être soutenue car luttant contre le fascisme de Poutine, l’un des modèles de l’extrême droite partout dans le monde, la soutenir définit aussi le contenu démocratique de la société que nous voulons : la liberté d’expression, des oppositions, l’abolition de la peine de mort, le droit à l’avortement, la lutte contre la corruption comme l’a révélé les démissions suite au scandale Midas, etc. Cette lutte rappelle aussi que ces droits démocratiques ne sont garantis qu’appuyés sur l’égalité que prônent les communistes dont la défense de la démocratie fait partie du projet[1].
  • S’il s’agit d’éviter aussi bien les « va-t-en-guerre » que les « munichois», car les deux peuvent nous mener à la catastrophe, la tâche des communistes est d’expliquer au plus grand nombre la situation réelle en s’en tenant aux faits. Tous les faits. D’en discuter largement et de faire confiance à la sagesse des travailleurs de soutenir leurs luttes et déjà celles de Palestine et d’Ukraine.

[1] Jacques Lancier, Réinventer le communisme, un communisme démocratique, écologique, européen, internationaliste, Amazon, 2018. 380 pages.

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