Aujourd'hui, nous avons commencé le Conseil d'Administration d'Asperansa en allant visiter la M2PF, Maison de la Prévention et la Protection de la Famille au Relecq-Kerhuon.
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L'adjudant Kaiser, que nous fréquentons depuis plus d'un an, nous a accueillis avec des kouign aman délicieux. Il sait recevoir, mettre à l'aise.
Nous étions, membres du CA d'Asperansa, sous vidéosurveillance, mais heureusement, la caméra était orientée vers un autre coin de la pièce.
L'adjudant Kaiser nous a contactés l'année dernière, parce que dans sa mission, il lui est plusieurs fois arrivés qu'on lui dise, "en livrant" l'enfant : "il est autiste". Il s'est aperçu qu'il aurait mieux fallu qu'il le sache auparavant.
Son boulot est d'auditionner les mineurs (en général de moins de 6 ans) qui peuvent être victimes de maltraitance. Il y a des procédures à suivre pour l'audition des victimes "présumées".
Dès qu'il nous a expliqué la procédure, on a réagi en disant que cela ne marcherait pas avec des personnes autistes. Il n'était pas tombé sur nous par hasard, il avait pris les informations au CRA, le guide anglais sur la police et l'autisme etc. Exemple : la notion de "questions ouvertes", pour éviter des réponses préformatées de l'enfant, nous semblait logique, mais inadaptée aux enfants autistes.
Nous avons discuté lors de plusieurs réunions du Conseil d'Administration, il est venu aux cafés-rencontre de l'association.
Aujourd'hui, nous sommes malheureusement passés entre les gouttes des blocages de rond-points, et nous avons discuté dans les locaux de la M2PF. Des locaux assez banals, mais avec quelques éléments qui peuvent mettre en confiance. La plupart des auditions se passent cependant dans des locaux adaptés de l'hôpital Morvan (bâtiment du CHRU de Brest, en plein centre, pour ceux qui ont eu le tort de ne pas faire de tourisme dans l'architecture stalinienne qui a présidé à la reconstruction de Brest - bref).
Un enfant autiste peut être victime de violences, dans sa famille ou à l'extérieur. La M2PF ne s'occupe que de l'audition de l'enfant. Ce sera la brigade locale de gendarmerie qui commencera la procédure contre les personnes suspectées de maltraitance, de violences, de viols. Et à la justice de suivre, ou non.
Pour nous, membres du conseil d'administration d'Asperansa (en majorité des parents), cela a été assez troublant de collaborer à l'écriture d'une procédure sur ce sujet. Elle a de bonnes chances d'être généralisée dans les services concernés.
Il y a d'autres occasions d'interactions avec la police et la gendarmerie, mais c'était très troublant pour nous, compte tenu de l'enjeu de la protection des enfants autistes.
M2PF 29, 23 rue Lamennais, 29480 Le RELECQ KERHUON
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