M. Macron et M. Erdogan ne s’étaient pas parlé depuis septembre dernier, pourtant, même si Ankara et Paris continuent à s’opposer sur plusieurs dossiers, les deux pays ont tout à gagner à coopérer. Cependant, la fonte des glaces n’est pas pour demain. Une diplomatie « à petit pas » est à privilégier pour recréer les conditions de la confiance entre ces deux alliés historiques.
Les relations franco-turques ne peuvent se confondre avec des bisbilles politiques à court terme. Dans un contexte où certaines des valeurs européennes sont menacées par des puissances en soif de revanche contre l’Occident, la continuité du partenariat franco-turc et plus généralement turco-européen demeure fondamental.
L’expression « néo-ottoman » ne devrait pas servir à caricaturer le passé ottoman en l’excluant de notre propre histoire et en aiguisant des angoisses dont nous n’avons guère besoin. Au contraire, la réapparition dans le débat de références « ottomanes » pourrait constituer une source d’enrichissement de nos discussions dans certains débats, parfois brulants, actuels.