Pour donner l’illusion de désengorger Calais, le gouvernement a lancé une opération nationale d’une ampleur sans précédent. Plusieurs centaines de migrants seront ainsi déplacés et enfermés aux quatre coins de la France dans 9 centres de rétention durant les semaines à venir. Sont clairement menacés des Syriens, Irakiens, Érythréens, Soudanais…, un dispositif totalement absurde puisque 99.5% des personnes concernées seront certainement libérées et reviendront à Calais.
Interdire l’enfermement des enfants en centre de rétention administrative est l’une des promesses de campagne du président de la République qui n’a pas été tenue. En revanche, elle a conduit au développement d’une nouvelle forme de contrôle : l’assignation à résidence des personnes étrangères. Débat le 7 novembre à Paris.
Les sénateurs devront examiner, le 14 octobre, le texte de la proposition de loi « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées » adopté à l’Assemblée nationale en juin 2015.
Dans les centres de rétention administrative (CRA) de France, chaque semaine, des ressortissants soudanais, afghans, iraniens, somaliens, irakiens et même parfois syriens sont enfermés. À coup de dizaines de trajets en avion, la préfecture de Calais opère une stratégie de dispersion des exilés de Calais, en les enfermant dans ces CRA aux quatre coins de la France : au Mesnil-Amelot, à Toulouse, Hendaye, Rennes, Metz, Perpignan.
À l’heure où le gouvernement fait mine de s’intéresser à la qualité de l’accueil des réfugiés en France et qu’il critique avec fermeté les barbelés hissés ici et là pour bloquer les migrants, il expulse des Soudanais du Darfour, il n’hésite pas à enfermer des Iraniens, des Irakiens et même des Syriens ou à expulser un demandeur d’asile gravement malade en Hongrie.