Adoptée définitivement par l'Assemblée nationale, le 15 juillet 2015, la loi relative à la réforme du droit d'asile va considérablement modifier les procédures et le dispositif d'accueil.
La police aux frontières (PAF) traque obstinément ceux qui viennent en aide aux migrants. A Perpignan, cette sinistre besogne a été couronnée par des poursuites pénales engagées par le procureur de la République à l’encontre d'un dangereux activiste des droits de l'homme.
Le 1er juillet à 3 heures du matin, la police aux frontières est venue arrêter une mère accompagnée de son bébé de 2 mois et de sa fille de 3 ans dans l’hôtel où ils étaient hébergés à Perpignan. Le préfet des Pyrénées-Orientales entend mettre à exécution leur expulsion vers l’Allemagne, pays responsable selon le règlement Dublin III de leur demande d’asile. En l’absence du père au moment de l’interpellation, la mère a refusé de partir seule avec ses enfants.
Le 27 janvier 2015 après l’évacuation d'un bidonville à Noisiel en Seine-et-Marne, le collectif Romeurope du Val-Maubuée avait pris l'initiative de mettre les familles à l'abri du froid et des intempéries dans la mairie annexe de Noisiel. A la suite de cette action, deux membres de ce collectif ont été inculpés pour violences et lourdement condamnés. Ils font appel de cette décision et l’ensemble des signataires du présent communiqué invite à une large mobilisation pour faire annuler cette décision, et garantir le droit à la solidarité et à la fraternité.
Le dernier numéro de la revue Causes communes, publiée par La Cimade, consacre son dossier aux familles décomposées. L'édito de Jean Claude Mas, secrétaire général de La Cimade.
Le rapport 2014 sur les centres et locaux de rétention administrative co-publié le 30 juin par La Cimade dénonce une escalade de l’enfermement des étrangers, des expulsions abusives et une politique répressive largement menée au détriment des droits et pour faire du chiffre.
Depuis l’an 2000, La Cimade édite chaque année un rapport sur les centres et locaux de rétention. À partir de 2010, avec l’ouverture de l’intervention associative en rétention par la méthode de l’appel d’offre concurrentiel, la mission de l’aide à l’exercice des droits est partagée avec l’Assfam, Forum réfugiés, France terre d’asile et l’Ordre de Malte. Le rapport est donc commun et permet de maintenir une vision nationale du dispositif d’enfermement et d’expulsion.
Les cinq associations intervenant dans les centres de rétention administrative présentent leur cinquième rapport commun. En 2014, près de 50 000 personnes ont été privées de liberté dans les centres et locaux de rétention administrative, soit une hausse de 9 % par rapport à 2013. Pourtant, cette année-là, la France était déjà loin devant l’Espagne, l’Allemagne ou le Royaume-Uni en ce qui concerne l’enfermement des étrangers. Cette hausse se concentre là où l’accès aux droits est le plus réduit : dans les locaux de rétention et à Mayotte.