Le blocage de la France n’a pas eu lieu, faute de forces qui ne se sont pas trouvées, chacune de leur côté mais aussi les unes et les autres. Résultat : outre les manifestations de rue, exprimant un mécontentement indifférencié et passif, aucune stratégie claire concernant les modalités de grève générale susceptible de créer un rapport de force avec le gouvernement.
Une forêt. Deux regards. La jeune fille au chaperon rouge vient de rencontrer le loup. Nous voilà arrivés avec elle, en ce moment coronavirus, au centre de notre vie-monde. Enfants-hommes, il nous faut réunir la totalité de nous-mêmes. Rassembler nos vies, saisir à nouveau notre nature. Faire des allers-retours de chaque côté du miroir pour saisir ce qui nous arrive. Accepterons-nous la peur ?
Les mouvements sociaux de la réforme des retraites, des gilets jaunes et de la réforme du code du travail replacent la question du travail comme enjeu de démocratie. Mais le gouvernement, sourd à l'exigence d'un débat sociétal, impose ses contre-réformes au nom d'un droit déshumanisé.
La lecture d'Alain SUPIOT nous éclaire.
L’indignation appelle une acte de justice, moment radical, seul capable de mettre fin à l’aliénation, de restaurer nos droits bafoués et d’instaurer des droits nouveaux. Nous sommes à ce moment.