Le blog de Lucas Skalski

Multiplication des luttes sociales, pouvoir toujours plus concentré... Face au capitalisme et à l’État-nation, quelle forme de pouvoir pour l’émancipation ? La dictature du prolétariat mérite-t-elle une seconde chance ?

Le 10 septembre, appel au blocage total contre l’austérité de Bayrou. Mobilisation virale, colère sociale… mais récupérée aussi par l’extrême droite. Faut-il participer ou laisser le terrain ?

Depuis l’assassinat d’Aboubakar, nous voyons une dérive islamophobe généralisée du pouvoir, où droite classique et extrême droite semblent se confondre, au service d’un système en crise qui détourne l’attention par la stigmatisation.

Alors que la loi sur la fin de vie est débattue, je m'inquiète d'une société qui banalise le suicide assisté sans garantir une vraie dignité de vie. Dans un système capitaliste validiste, ce « choix » risque de devenir une fuite imposée aux plus fragiles, abandonnés par des politiques qui ignorent leurs besoins fondamentaux.

En Macédoine du Nord, après la tragédie de Kočani, étudiants et citoyens s’organisent via des plénums pour dénoncer corruption et incompétence. Un mouvement d’auto-organisation qui rappelle les mobilisations récentes en Serbie.

Le 15 mars 2025, la Serbie a connu sa plus grande mobilisation, avec plus de 300 000 manifestants défiant le pouvoir en place. Parti du milieu étudiant, le mouvement s'est étendu à toute la société grâce aux assemblées populaires. Ce tournant rappelle l'importance des plénums dans cette lutte sociale. Nous reviendrons sur le rôle clé des étudiants dans cette révolte historique.

Le situationnisme, mouvement artistique et intellectuel du XXe siècle, a dénoncé les mécanismes de contrôle capitalistes à travers la notion de « société du spectacle » théorisée par Guy Debord. Prônant l’émancipation des masses face à l’aliénation par l’image et la consommation, il s’est pourtant effondré sous ses propres contradictions.

Un vent de révolte souffle dans les Balkans, où les classes populaires s’organisent à travers des « plénums », une nouvelle forme de démocratie directe. Rappelant les conseils ouvriers historiques, ces assemblées sont aujourd’hui au cœur des luttes sociales. Certains y voient les « soviets du XXIe siècle ».