À droite, les serviteurs du capital affirment la nécessité d’un toujours plus au travail et d’un moins disant social. A gauche, les représentants médiatiques y opposent un louable désir d’éradiquer la pauvreté, via une défense de l’emploi qui n’envisage plus l’abolition du salariat. Et si le NFP devenait le lieu d’un débat démocratique sur les voies d’émancipation des rapports d’exploitation ?
La litanie des lobbyistes du capital est intarissable pour justifier leur religion du « travailler plus » : chute de la natalité, augmentation de l’espérance de vie, crise de l’emploi, diminution de la productivité, endettement... Faire reconnaître et payer le travail volé ne permettrait-il pas de ridiculiser cette vision pernicieuse et de créer les conditions d’une mobilisation massive ?
Ce livre, Le Travail Totalitaire, explore comment, depuis 1968, s’est déployé un processus d’intrusion du travail dans le quotidien. Associé aux pratiques managériales de l’urgence, le travail totalitaire engloutit la moindre parcelle de temps libre. Il s’accapare notre intimité jusque dans l’offre et la consommation de loisirs planifiés et minutés. Il fait de nous des « esclaves modernes ».