Ne vous laissez pas «tromper», écrit Pierre Cornu, enseignant-chercheur en histoire contemporaine, à tous ceux qui n'ont plus confiance en la politique. Ne laissez pas Nicolas Sarkozy être réélu, car «il partage avec vous la conviction que tout cela n'est qu'un jeu».
Pierre Cornu, historien (Université Clermont 2), a assisté à l'opération de communication de Nicolas Sarkozy, ce jeudi 3 mars 2011, dans sa ville du Puy-en-Velay. Il dépeint son impression désagréable de «se sentir comme les honnêtes citoyens des petites villes de l'arrière-pays tunisien quand Ben Ali effectuait sa tournée des caciques et faisait applaudir sur ordre des discours creux».
«La souveraineté est-elle une idée morte?», demande Pierre Cornu, historien (université Clermont-2). Tentant d'aller au-delà de l'exégèse du discours de Grenoble (lire Le discours de Grenoble, point de non-retour du sarkozysme), il propose d'aller au-delà de la vision protestataire pour «penser la configuration politique en termes de souveraineté en action».