« Nous ne savions pas »
En tant qu'association juive, l'UJFP a la mémoire des misérables qui ont voulu noyer leur responsabilité en prétendant qu'ils ne savaient pas ce qui était à l'oeuvre pendant1…
le génocide nazi. Ce régime est tombé, mais pas bien des horreurs dont il s'est nourri : le racisme, le suprémacisme, les discriminations, la violence...
La mairie de Marseille vient de refuser au dernier moment une salle municipale pour une conférence de Jean-Claude Samouiller, Président d'Amnesty France, sur l'apartheid israélien. Cette conférence, organisée par Amnesty et la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) aura bien lieu mais ailleurs. Le motif de l'interdiction est consternant, surtout de la part d'une municipalité qui se voulait « différente ».
Le sujet serait « clivant ». L'apartheid n'est pas clivant, c'est un Crime Contre l'Humanité défini avec précision dans le droit international. L'ONG Amnesty est arrivée à la conclusion qu'Israël était coupable du crime d'apartheid après des années d'enquête dont elle a rendu compte par un rapport détaillé volumineux. Avant Amnesty, d'autres associations palestinienne (Al Haq), israélienne (B'tselem), internationale (Human Rights Watch) et bien d'autres étaient arrivées à la même conclusion.
Le cabinet du maire a-t-il lu un de ces rapports ? A-t-il des objections ? S'il ne sait pas ce qui se passe en ce moment en Israël/Palestine : exécutions sommaires, vols de terres, destructions de maisons, emprisonnement massif, torture légalisée, nous lui suggérons un séjour de quelques minutes dans la vieille ville d'Hébron. Il comprendra instanément ce qu'est l'apartheid. Il verra les ordures déversées dans la rue palestinienne, les enfants palestiniens caillassés en allant à l'école...
L'UJFP pensait que cette mairie était différente sur le terrain des libertés : inauguration d'une avenue Ibrahim Ali, accueil de l'ancien maire de Riacce, défense de SOS Méditerranée.
Elle constate avec tristesse que, sur la Palestine, rien n'a changé. La mairie répond aux pressions du CRIF, officine qui, loin de défendre les Juifs, ne défend que la droite raciste israélienne. Elle croit l'ONG Amnesty International quand celle-ci dénonce les crimes de Poutine ou la persécution des Ouighours. Et elle la censure dès qu'il s'agit d'Israël. C'est navrant.
L'UJFP, association juive défendant les droits humains partout, dénonce ce « Deux poids, deux mesures ».
Union Juive Française pour la Paix (PACA)
L’alternative au capitalisme ne doit pas être le fascisme
À ma droite Macron. Il est le plus pur produit du productivisme ultra-libéral et de la classe dirigeante.
Comment expliquer que ceux qui prétendent parler au nom des Juifs soient aujourd'hui des fascistes, des racistes et des suprématistes ?
Réagissons à cette obscénité.
Ils voudraient nous faire taire. La dernière défense d'une idéologie raciste, le sionisme, c'est de brandir l'antisémitisme et le génocide nazi. Inacceptable et obscène.
J’abjure !
« L’antisionisme est l’une des formes modernes de l’antisémitisme ». C’est lumineux ! Comment n’avais-je pas compris plus tôt ? Merci, monsieur Macron, j’abjure !
Racisme, confusionnisme et matraquage à tous les étages
On vit une époque formidable. Dans bien des pays de cette planète mondialisée, le capitalisme poursuit inlassablement la destruction méthodique de toutes les conquêtes sociales et, novlangue aidant, on appelle ces destructions « réformes » ou « modernisation ».
Vos discours sont lisses quand vous parlez d’Israël/Palestine. Vous prenez un ton grave pour parler de paix, de sécurité. Mais vos actes disent le contraire.
«Al Awda, bateau de la flottille de la liberté en route pour Gaza a été arraisonné en eaux internationales par la marine israélienne à cinquante milles nautiques de Gaza. Il y a eu des blessés et tous les passagers (dont une Française) ont été transférés dans la prison de Givon. Cet acte est-il légal, oui ou non ?» interroge Pierre Stambul, coprésident de l’Union Juive Française pour la Paix dans cette lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Jean-Yves Le Drian.