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Billet de blog 10 septembre 2014

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Vote de confiance : le PS joue la sienne

Manuel Valls demande à une majorité portée par 18 000 668 voix au second tour des présidentielles d'approuver sa politique qui n'a recueilli que 149 103 voix aux primaires du parti socialistes, qui étaient ouvertes à tout le corps électoral. Au-delà de l'actualité immédiate et d'une politique gouvernementale qui manque singulièrement d'adhésion démocratique, le PS joue, par ce vote de confiance, sa propre confiance, celle de son électorat pour 2017.

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Manuel Valls demande à une majorité portée par 18 000 668 voix au second tour des présidentielles d'approuver sa politique qui n'a recueilli que 149 103 voix aux primaires du parti socialistes, qui étaient ouvertes à tout le corps électoral. Au-delà de l'actualité immédiate et d'une politique gouvernementale qui manque singulièrement d'adhésion démocratique, le PS joue, par ce vote de confiance, sa propre confiance, celle de son électorat pour 2017.

Les sondages favorables à Manuel Valls sont des sondages qui reposent sur une sympathie de droite. Or, ce ne sont pas les électeurs de droite qui élisent les députés socialistes. De plus, la droite qui applaudit Manuel Valls va voter contre lui.

Manuel Valls exhibe la menace d'une montée du FN, alors qu'il l'a provoquée par une politique stigmatisante des Roms et des étrangers et un discours sécuritaire fascistoïde, dont l'inspirateur, un de ses amis de fac, n'est autre que le conseiller de la présidence précédente.

La direction du parti socialiste appelle ses députés à la "responsabilité". Nonobstant le grief constitutionnel au principe du vote personnel des élus, la menace sous-entendue est claire. Les députés qui n'obéissent pas à la discipline, ce qui revient à renier leurs engagements électoraux, n'auront plus le soutien du parti ou en seront exclus aux prochaines élections. C'est une gestion du personnel politique qui, dans son principe, ne présente pas beaucoup de différence avec ce qui se passe à Hayange (+les articles de Marine Turchi).

Ce genre de méthode est stupide, parce qu'un candidat peut très bien se faire réélire sans l'investiture du PS . Il y a de nombreux exemples de candidats "dissidents" et la dissidence, aujourd'hui, dans le cadre du vote de confiance, se pose en terme de respect des engagements passés sur lesquels les députés ont été élus.Voter la confiance à Manuel Valls peut provoquer une multiplication des cas Falorni aux prochaines élections et une abstention à gauche.

Le vote de confiance du gouvernement par le PS est donc une roulette russe.

Les députés PS sont morts s'ils se trompent dans leur appréciation du mécontentement de leur électorat, bien plus sûrement que s'ils désobéissent aux instructions d'un parti qui les gère comme une administration, sans se soucier de ceux qui les ont élus. Les municipales et les européennes permettent de d'apprécier la tendance. La persistance de la dérive réduit la marge d'erreur pour dire que 2017 risque de s'inscrire dans les lignes des fiascos précedents. Les dirigeants du Médef ne sont pas représentatifs de ce qu'attendent la majorité des Français.

Il est étonnant que le PS et le gouvernement menacent donc ainsi avec persévérance l'avenir politique des élus de la République soucieux de la confiance de leurs électeurs tout en ménageant pénalement celui qui  méprise le droit fiscal (Thévenoud s'accroche à son siège de député). Le PS crie sur Thévenoud comme l'UMP l'a fait sur Lavrilleux. Il sera intéressant de voir comment votera Monsieur Thévenoud ou son suppléant.

Enfin, l'abstention manque de cohérence. Les députés PS ne seront pas pris au sérieux tant que les députés PS n'exprimeront pas leur opposition clairement et fermement par une menace claire de voter contre. On n'entend pas les positions d'EELV et du FDG. Ils seront aussi à observer. Ce vote de confiance sera l'heure de vérité pour le gouvernement, mais aussi pour les députés.

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Problème de cohérence dans le discours (Partie I) :

Le Guen: à Thévenoud de prendre ses responsabiltés

Jean-Marie Le Guen a minoré de 700 000 euros son patrimoine

Problème de cohérence dans le discours (Partie II) :

Lavrilleux doit démissionner, estime son colistier

Bygmalion, Copé et la campagne Sarkozy

Affaire Bygmalion : le texto de Lavrilleux qui mouille Copé et Sarkozy

Sur le retour, Jean-François Copé se rapproche de Nicolas Sarkozy

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Un million d'euros de caution pour Isabelle Balkany

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Des effets d'annonce et de la rigueur pour les autres :

François Hollande disqualifié - Manuel Valls largué : ils confirment. Improvisation et coup de sang.

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La mansuétude du pouvoir pour l'extrême droite

Comment la gauche au pouvoir a durci son discours sur l’immigration

12 septembre 2014 |  Par La rédaction de Mediapart

Le gouvernement Valls va-t-il signer l’arrêt de mort d’« une gauche de posture, qui manque de maturité et qui ne raisonne pas en termes d’efficacité » sur les questions d’immigration, comme l’a souhaité récemment le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve ?

Sémantiquement, en tout cas, les derniers discours du gouvernement semblent témoigner de la mue accomplie par le Parti socialiste sur les thématiques d'immigration depuis les années 1980, comme le rappelle Le Monde.

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