Face à la langue de bois de Copé, la parole d'une chômeuse a crevé l'écran hier soir dans l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Non seulement avec des mots vrais mais aussi des mots justes. Eh oui, M. Copé, il y a "quarante ans" que les gouvernants racontent des bobards sur les chômeurs et précaires et la "priorité à la lutte contre le chômage". Et face à cette réalité vous n'avez que des mots creux et des résultats piteux.
CommuniquéRetraites des chômeurs : d’une précarité à l’autreArguant de l’allongement de la durée de vie et de la nécessité de sauver le financement des retraites par répartition, le Premier Ministre a présenté le 27 août un projet de réforme dont le poids reposera une fois de plus sur les salariés et, doublement, sur les chômeurs. La future réforme prévoit l’allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein : c’est la double peine pour les chômeurs et précaires. Leurs revenus, insuffisants et marqués par la précarité du travail seront encore dégradés à la retraite. Le nombre de retraités sexagénaires occupant un emploi a doublé depuis 2006. 50% d’entre eux déclarent travailler car leur retraite « ne suffit pas pour vivre.» Qu’en sera-t-il des chômeurs qui ne cotisent pas leurs trimestres ? Voire, s’ils sont allocataires du RSA, qui les perdent purement et simplement ?
Au mois d’avril dernier, l’idée était lancée : devant l’inaction des pouvoirs publics, les chômeuses, chômeurs et précaires marcheront depuis plusieurs villes de France pour porter leurs propositions. Samedi 6 juillet, ils entreront dans Paris par la Porte de Clichy (10 h 30).
Jeudi 20 juin au matin la place d'Iéna accueille les participants à la Conférence sociale. Une trentaine de militants des associations et syndicats portant le T-shirt de la Marche des chômeurs se placent le long du trottoir, à cent cinquante mètres de l'entrée, pas question d'être plus près, vu le dispositif policier.
10 juin 2013 – 6 juillet 2013...en Marche sur Paris pour nos droits ! Nous, chômeurs, chômeuses et précaires, proposons des mesures d’urgence que le gouvernement a, jusqu’à ce jour, refusé de discuter.