Ceci n’est pas un compte-rendu de réunion. Et d’ailleurs la rencontre des Chantiers d’espoir du samedi 7 février à Paris n’était pas non plus une réunion politique. J’entends par là que ce n’était pas un meeting avec orateur ou oratrice, pas plus qu’un de ces rendez-vous au sommet entre responsables de formations politiques réunies en cartel.
Depuis plusieurs décennies, le mouvement des chômeurs et précaires souligne que le chômage ne peut se résumer aux seuls chiffres des demandeurs d’emploi inscrits au régime d’assurance chômage.
Face à la langue de bois de Copé, la parole d'une chômeuse a crevé l'écran hier soir dans l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Non seulement avec des mots vrais mais aussi des mots justes. Eh oui, M. Copé, il y a "quarante ans" que les gouvernants racontent des bobards sur les chômeurs et précaires et la "priorité à la lutte contre le chômage". Et face à cette réalité vous n'avez que des mots creux et des résultats piteux.
CommuniquéRetraites des chômeurs : d’une précarité à l’autreArguant de l’allongement de la durée de vie et de la nécessité de sauver le financement des retraites par répartition, le Premier Ministre a présenté le 27 août un projet de réforme dont le poids reposera une fois de plus sur les salariés et, doublement, sur les chômeurs. La future réforme prévoit l’allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein : c’est la double peine pour les chômeurs et précaires. Leurs revenus, insuffisants et marqués par la précarité du travail seront encore dégradés à la retraite. Le nombre de retraités sexagénaires occupant un emploi a doublé depuis 2006. 50% d’entre eux déclarent travailler car leur retraite « ne suffit pas pour vivre.» Qu’en sera-t-il des chômeurs qui ne cotisent pas leurs trimestres ? Voire, s’ils sont allocataires du RSA, qui les perdent purement et simplement ?
Au mois d’avril dernier, l’idée était lancée : devant l’inaction des pouvoirs publics, les chômeuses, chômeurs et précaires marcheront depuis plusieurs villes de France pour porter leurs propositions. Samedi 6 juillet, ils entreront dans Paris par la Porte de Clichy (10 h 30).