Face à une justice qui criminalise toutes celles et ceux qui résistent à la violence de notre monde, quelle marge de manœuvre nous reste-t-il ? Quels constats tirer? Comment s'organiser ?
Retour sur l'association de malfaiteurs qui criminalise les opposant.e.s à la poubelle nucléaire. "Une Association de Malfaiteurs est une sorte de tique qui cherche un point au hasard où se fixer et qui pompe alors tout ce qu’elle trouve jusqu’à satiété".
Gaspard D'Allens, journaliste et opposant à la poubelle nucléaire CIGEO à Bure a été jugé mardi 16 octobre sans être prévenu, sans pouvoir s'exprimer et sans avocat. Il risque 3 mois de prison avec sursis, 3000 euros d'amende. Une justice expéditive qui illustre la violence de la répression contre le mouvement anti nucléaire.
La répression a Bure ne cesse de franchir des caps. Après la perquisition d'un avocat en juin dernier, le tribunal vient de juger sans le prévenir le journaliste engagé Gaspard D'Allens. Il n'a pas pu s'exprimer, ni mandater un avocat. C'est une atteinte grave aux droits de la défense. Nous appelons à une réaction massive face à la criminalisation de la lutte contre la poubelle nucléaire à Bure.
La lutte à Bure a fait le choix de sortir du débat sclérosant entre non violence et action directe pour assumer la diversité des tactiques. C'est cette stratégie que le gouvernement aimerait détruire en menant une vaste opération de perquisitions.
Plus de 130 associations, ONG et collectifs demandent au gouvernement d'Edouard Philippe et à son ministre de l'intérieur de stopper immédiatement les opérations militaires violentes d'évacuation de la Zad de Notre Dame des Landes. Elles exhortent les pouvoirs publics à sortir du bourbier dans lequel ils s'engagent et à trouver une sortie politique avant qu'il ne soit trop tard.
Deux opposant.e.s au projet de poubelle radioactive à Bure ont été condamné.e.s à trois mois de prison ferme. Le procureur attise l'incendie de colère et de rage. Mais enfermer la lutte, c'est la nourrir, la décupler.
Texte lu au départ de la manifestation à proximité de Bure où les opposants à la poubelle nucléaire avaient l'intention de poser une vigie dans un champ jouxtant le bois lejuc. Malgré l'interdiction de manifester, 400 personnes ont bravé la police et avancé vers la forêt. Ce week end ne se veut pas un coup d'éclat mais bien le début d'une longue bataille pour libérer le bois Lejuc
Malgré la violente expulsion du Bois Lejuc, nous restons plus que jamais déterminés à lutter contre la poubelle nucléaire CIGEO. La forêt n'est pas seulement à nous, elle est en nous. Retrouvons nous ensemble le 3-4 mars à Bure pour échanger, se coordonner et construire une vigie à l'orée du bois pour surveiller les agissements de l'Andra, l'agence en charge du projet de poubelle radioactive.
Jeudi 22 février, les gendarmes n'ont pas seulement expulsé les occupant.e.s du bois Lejuc à Bure. Ils ont également militarisé toute la région et entré violemment dans la maison de résistance, saccageant tout au passage et frappant des habitants du lieu. La maison est une propriété acquise il y a 13 ans au coeur du village de Bure. Voici un témoignage à chaud, sensible.