Si les collapsologues ont le vent en poupe dans les médias, ils essuient les critiques, voire le mépris, des milieux intellectuels autorisés. Pour preuve, un article récent du Monde, intitulé Les collapsologues en font-ils trop? Une réponse s’imposait, pour rappeler qu’au-delà des divergences, une certitude est partagée, devant servir de base à une stratégie commune.
L’auteur des Corrections s'illustre par une longue tribune dans le New Yorker. Sa prise de position sur "l’apocalypse climatique" lui vaut les foudres de la communauté scientifique et de la gauche progressiste. Une polémique qui masque l’essentiel, une vérité pas-bonne-à-dire : entre vouloir éviter l'inévitable catastrophe et s'y préparer, il faudrait choisir.
En France, Pablo Servigne est le pape de la collapsologie, la science des effondrements présents et à venir. Pour surmonter la fin de notre civilisation thermo-industrielle, il prône la résilience locale, et rejette la politique. Mais alors, que deviennent les villes dans cette pensée qui ne va pas totalement au bout de ses idées ?