Je suis comme le hérisson : une tête sympa et des piquants pour avertir les importuns, les agressifs, les m'as-tu-vu... J'aime le hérisson.
De mon coin de bocage, j'observe le Monde en espérant ne pas1…
finir sous la botte d'un capitaliste, d'un autocrate, de Big Brother...
Photo : Franco Dal Molin flickr CC BY-SA 2.0
L’élevage concentrationnaire a industrialisé la reproduction des animaux, réduisant drastiquement le nombre de races, uniformisant et standardisant. Les coopératives d’insémination sélectionnent pour l’industrie, générant des avatars monstrueux, pièces de viande hypertrophiées ou usines à lait sur pattes et en souffrance.
Fort heureusement, quelques élevages familiaux et traditionnels résistent.
Survivants des bords de chemins, ces arbres sont des estropiés, des durs à cuire, des sages. Ils ont esquivé les bulldozers du remembrement, ont échappé aux coupes « à blanc » de l’agriculture intensive, ont plié face aux tempêtes.
Ils sont toujours là, protecteurs, chevaliers servants des enfants grimpeurs, thérapeute du promeneur solitaire et cafardeux.
Et lorsqu’ils meurent, c’est en braves.