Ecrire sur les violences sexuelles, c’est s’attaquer à un gros dossier. Je n’ai pas été violée, mais aux vues des statistiques, je devrais peut-être dire « pas encore ». Chaque jour, en effet, dans notre pays, c’est plus d’une dizaine d’agressions qui sont perpétrés dans l’hypocrisie sociale générale.
Avec le confinement, c’est le retour en force sur les réseaux sociaux des « fishas », ces comptes qui publient des photos hackées d’adolescentes dénudées pour les « afficher » à la vue du tout-venant sur la toile.
Mardi 31 mars, un drame en pleine pandémie s'est joué en Sicile. Un infirmier a étranglé sa compagne, étudiante en pédiatrie, après l'avoir accusée de lui avoir transmis le Covid_19. Isolées en période de lock down, les femmes victimes de violences sont encore plus exposées. Le confinement exacerbe aussi le racisme primaire et le cyberharcèlement.
Les écoles sont fermées, mais l'éducation aux bonnes pratiques est au programme. Des forces de l’ordre sont mobilisés, partout en Europe, pour s’assurer que les mesures de confinement soient bien respectées. Les appels à la retenue ne sont cependant pas entendus par tous. Ces derniers jours, des incidents dus au non-respect des consignes de base ont éclaté en France et en Belgique.
C’est l’effet papillon: le confinement et l’isolement sanitaire impactent sur l’isolement judiciaire. La tension monte derrière les murs au rythme de l’épidémie. Ambivalence du huis-clos, les détenus redoutent une contagion exponentielle dans un espace à l’air vicié. Les prisons européennes connaissent leurs premiers incidents.