Voilà maintenant deux ans que pour la première fois j’ai ressenti le besoin d’écrire pour partager publiquement mon désarroi. J’avais défendu des personnes à qui l’on reprochait d’avoir commis des actes1…
à connotation antisémite, pendant les émeutes de Sarcelles en juillet 2014 ainsi que des personnes parties faire le Jihad. Cela m’a été reproché, parfois violemment, non pas du fait de ma qualité d’avocat, mais parce que de tradition Juive.
J’évoquais déjà un racisme d’Etat à venir. Je ne pensais pas que celui-ci pourrait s’exprimer aussi précocement. Les combats menés depuis m’ont donné tort.
Par arié alimi
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Je ne connaissais pas Rémi Fraisse. Et je ne pensais pas en acceptant de défendre ses parents, en qualité de parties civiles, que j’aurai également à le défendre. Car depuis une semaine, depuis le moment où il s’est effondré, touché par une grenade lancée par un membre de la gendarmerie mobile, il ne se passe pas un moment sans que l’on fasse offense à sa personne et à sa mémoire.
Il y a quelques temps, alors que je m’évertuais à préparer une plaidoirie pour défendre un jeune homme poursuivi devant le Tribunal correctionnel pour des faits d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, je me suis mis à rechercher la définition du mot conflit.
Par arié alimi
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Je n'ai jamais pris la plume publiquement pour défendre des valeurs ou des clients. Ma tradition, professionnelle et confessionnelle, est avant tout orale. J'ai pourtant éprouvé la nécessité de transmettre ces quelques reflexions qui me taraudent depuis mardi, depuis cette audience qui s'est tenue devant le Tribunal de Grande Instance de Pontoise, au cours de laquelle j'ai choisi de défendre deux jeunes hommes que beaucoup ont voulu assimiler aux violences à caractère antisémite qui se sont déroulées dimanche dernier à Sarcelles.