Voilà maintenant deux ans que pour la première fois j’ai ressenti le besoin d’écrire pour partager publiquement mon désarroi. J’avais défendu des personnes à qui l’on reprochait d’avoir commis des actes1…
à connotation antisémite, pendant les émeutes de Sarcelles en juillet 2014 ainsi que des personnes parties faire le Jihad. Cela m’a été reproché, parfois violemment, non pas du fait de ma qualité d’avocat, mais parce que de tradition Juive.
J’évoquais déjà un racisme d’Etat à venir. Je ne pensais pas que celui-ci pourrait s’exprimer aussi précocement. Les combats menés depuis m’ont donné tort.
Par arié alimi
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Envers et contre l’évidence des témoignages, des corps et des vies brisés, des avenirs interrompus des mutilés, de la douleur partagée, le gouvernement persiste à taire et à faire taire l'expression de violences policières. Une violence sémantique qui va jusqu’à étouffer les mots qui la décrivent, quitte à poursuivre devant la justice tous ceux qui la dénoncent.
Oui, je crois les victimes. Et oui, il faut croire les victimes, comme un cri politique, car c’est le seul et unique paradigme pour changer la condition de toutes les femmes sans attendre le trop lent changement de notre société. Mais qu’en est-il lorsque le combat politique tend à faire disparaitre l’Etat de droit, le procès équitable, et le minimum qu’on puisse attendre d’une société civilisée.
Par arié alimi
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La France est au temps de tous les possibles. Surtout des pires. Un temps qui voit ressurgir les monstres et les mots d’un passé que nous pensions révolu. Au temps du capitaine Dreyfus, ces monstres auraient éructé à notre intention des judéo-opportunistes ou des bouffe-youpins, plus tard ils nous auraient agoni de judéo-bolchéviques, quand ils vomissent aujourd’hui des islamo-gauchistes.
Par arié alimi
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Supprimer. C’est le mot utilisé par le syndicat des commissaires de la Police Nationale (SCPN), s’agissant des avocats militants. La polémique est née.
Défendre la Justice, c’est aussi défendre tous les Services Publics contre une idéologie économique qui remet en cause l’essence même du service public, cette essence qui a fait de la France apres la libération, parmi toutes les nations, celle qui fait primer l’intérêt général sur les intérêts privés, l’intérêt de l’usager plutôt que celui d’une vision où tout service ne peut qu’être marchand.
Comme chacun, nous n’avions qu’une idée abstraite de ce qu’était un crime contre l’humanité en partant vers Alep. Et comme chacun, nous avons dû reconnaître notre impuissance face à l’indicible, lorsque le garde-frontière Turc a empêché hier notre délégation composée d'élus et de militants de nous en approcher. Nous pouvons cependant aujourd’hui témoigner de certains faits.
Par arié alimi
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Voilà deux ans que pour la première fois j’ai ressenti le besoin d’écrire pour partager publiquement mon désarroi. J’avais défendu des personnes à qui l’on reprochait d’avoir commis des actes à connotation antisémite, ainsi que des personnes parties faire le Jihad. J’évoquais déjà un racisme d’Etat à venir. Je ne pensais pas que celui-ci pourrait s'exprimer aussi précocement. J'ai eu tort.
Il faut dire que l’arrêté d’assignation à résidence était assez clair. Il était pris sur le fondement d’une loi votée par le parlement et le désignait comme une menace pour la France du fait de sa religion.
Par arié alimi
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Le 8 octobre dernier, l'Etat français a bombardé un camp d'entraînement de l'Etat islamique en Syrie. Le 8 octobre 2015, la France a basculé du côté des Etats de non droit. Je me revois lisant un communiqué de presse indiquant que des Francais étaient les cibles prioritaires de ce bombardement, puis un pâle déni, communication à rebours.
Par arié alimi
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Je ne connaissais pas Rémi Fraisse. Et je ne pensais pas en acceptant de défendre ses parents, en qualité de parties civiles, que j’aurai également à le défendre. Car depuis une semaine, depuis le moment où il s’est effondré, touché par une grenade lancée par un membre de la gendarmerie mobile, il ne se passe pas un moment sans que l’on fasse offense à sa personne et à sa mémoire.