C’est au nom de la dette que la Troïka et l’Eurogroupe ont obligé la Grèce à poursuivre des politiques d’austérité. L’«accord» du 13 juillet a démontré que la dette est un pistolet pointé sur la tempe des peuples par les banquiers et les créanciers pour leur imposer austérité, insécurité et inégalité. Ce chantage ne fait qu’aggraver le manque de légitimité de l’Union européenne et de la zone euro ainsi que leur instabilité et les disparités énormes qui les caractérisent.
Le 10 septembre, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté à une très large majorité (136 voix pour, 6 contre et 41 abstentions) une résolution énonçant neuf principes à suivre lors des restructurations des dettes d’États. Une restructuration se concrétise généralement par un rééchelonnement ou une réduction de la dette.
Éric Toussaint analyse de manière critique l’attitude de Syriza en ce qui concerne la dette depuis 2010, pour expliquer comment le gouvernement grec en est venu à signer l’accord funeste du 13 juillet 2013.
Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie.
L’ensemble des membres du comité pour la vérité sur la dette publique grecque s'est réuni du 4 au 7 mai à Athènes, une seconde fois après la session d’avril, afin de rendre compte de l’avancement de leurs recherches respectives, de planifier et d’organiser le travail à réaliser en vue du rapport intermédiaire qui devra être rendu à la mi-juin.